Retraite progressive dès 60 ans : une nouvelle étape pour les travailleurs français

Comment la retraite progressive dès 60 ans transforme la fin de carrière en France, offrant plus de flexibilité aux travailleurs et salariés
Un décret publié au Journal officiel le 15 juillet 2025 vient modifier l’accès à la retraite progressive en France. Ce texte offre désormais la possibilité aux travailleurs d’accéder à la retraite dès 60 ans, contre un âge souvent plus avancé précédemment. Le dispositif s’appliquera à une large partie des actifs, promettant de transformer la fin de carrière professionnelle. À quoi ressemble cette mesure et qui seront les premiers concernés ? Plongeons dans les détails d’une annonce très attendue.
Qu’est-ce que la retraite progressive ?
La retraite progressive constitue une solution idéale pour ceux qui souhaitent alléger leur rythme de travail sans cesser toute activité professionnelle d’un seul coup. L’idée est simple : permettre à des salariés ou travailleurs indépendants de diminuer leur temps de travail tout en commençant à percevoir une partie de leur pension de retraite. Ce système existait déjà, mais son accès était limité par des conditions strictes, notamment l’âge minimal requis.
Avec la publication du décret en juillet 2025, ce seuil passe désormais à 60 ans. Cette adaptation répond à une demande croissante de flexibilité en fin de carrière et s’inscrit dans un contexte de réforme continue du système des retraites en France. Désormais, davantage de travailleurs pourront envisager une transition en douceur vers la cessation d’activité.
Quels sont les critères pour bénéficier de cette mesure ?
Le nouveau décret sur la retraite progressive modifie certains critères d’accès afin d’élargir le public éligible à ce dispositif. Concrètement, le salarié doit avoir atteint l’âge de 60 ans révolus, ce qui constitue le changement majeur vis-à-vis des règles antérieures. D’autres conditions restent toutefois nécessaires comme une durée minimale de cotisation et une activité à temps partiel acceptée au sein de l’entreprise.
En pratique, il s’agit de permettre à toute personne remplissant ces critères de demander une retraite progressive. Les démarches restent encadrées administrativement et nécessitent l’accord de l’employeur pour modifier le contrat de travail. À noter que les travailleurs indépendants peuvent aussi prétendre à cette mesure, sous réserve de justifier d’une réduction effective de leur activité.
Combien peut-on travailler avec la retraite progressive ?
Opter pour la retraite progressive implique de passer d’un emploi à temps plein à un emploi à temps partiel. La réglementation fixe des bornes précises : le taux d’activité doit se situer entre 40 % et 80 % d’un temps complet. Par exemple, un salarié à 70 % de son temps percevra ainsi une partie de sa pension (proportionnelle au temps non travaillé) tout en continuant de générer des droits pour sa future retraite complète.
Cette organisation vise à garantir un équilibre économique pour l’actif tout en lui offrant un cadre souple pour préparer la sortie définitive du monde professionnel. Il reste important de signaler que durant la période de retraite progressive, les droits à retraite continuent à s’accumuler, même si le cumul s’opère sur la base du temps partiel déclaré.
Y a-t-il un impact sur le montant de la pension finale ?
Le choix de la retraite progressive n’a pas d’effet négatif direct sur le calcul de la pension de retraite : les périodes travaillées à temps partiel viennent compléter les droits jusqu’à la liquidation totale. Les montants perçus avec la retraite progressive correspondent à la fraction de la pension acquise, en attente de la demande de retraite pleine. Au moment de basculer en retraite complète, tous les trimestres cotisés pendant la phase progressive sont pris en compte.
De nombreuses simulations montrent qu’un passage anticipé ne pénalise ni le montant final de la pension ni la validation des années nécessaires. C’est donc une option appréciée par les actifs proches de la soixantaine qui souhaitent sécuriser leur niveau de vie tout en s’octroyant plus de temps libre.
Qui profitera de cette évolution réglementaire ?
En abaissant le seuil à 60 ans, la retraite progressive s’adresse à une tranche plus jeune des travailleurs, aussi bien parmi les salariés du privé que chez les indépendants et artisans. Certains secteurs professionnels, où la pénibilité du travail est forte, verront sans doute un intérêt marqué pour ce nouvel aménagement.
Les actifs anticipant leur départ à la retraite ont désormais l’occasion de tester un mode de vie moins intense, tout en évaluant leurs aspirations pour l’après-travail avant de prendre une décision définitive. Face au vieillissement démographique et à la nécessité de maintenir l’employabilité des seniors, ce type d’initiative gagne en popularité.
- L’abaissement de l’âge légal permet de nouveaux plans de carrière.
- Les indépendants disposent aussi de modalités spécifiques adaptées.
- Les employeurs sont sollicités pour adapter contrats et organisations internes.
- L’État encourage la poursuite de l’activité des seniors via des régimes incitatifs.
Quelles perspectives pour la retraite progressive ?
L’entrée en vigueur de cette mesure dès août 2025 pourrait influencer les choix individuels et collectifs dans la gestion des fins de carrière. Du côté des entreprises, il faudra constituer de nouvelles grilles horaires, assurer une transmission fluide des compétences et veiller à la gestion prévisionnelle des emplois. Pour les salariés, ce sera une occasion de rebondir sur de nouveaux projets ou de se consacrer à des passions longtemps remises à plus tard.
Ce dispositif reflète aussi les mutations profondes du marché du travail, où la notion de trajectoire professionnelle linéaire tend à disparaître au profit de solutions sur-mesure. Face aux enjeux sociétaux et financiers liés au vieillissement, le recours accru à la retraite progressive apparaît comme un levier de stabilité, autant pour l’assurance retraite que pour la société dans son ensemble.