Pendant 4 ans, ce faux journaliste s’est rendu gratuitement dans les festivals !
«Le but, c’était de rencontrer des vedettes : Alain Souchon, Laurent Voulzy, Julien Clerc, Maxime Le Forestier. Je n’ai pratiquement pas d’amis, je suis assez stressé et angoissé par la vie», raconte le prévenu à la barre. Pendant les week-ends ou les vacances, il se rendait dans les festivals, aux frais des organisateurs. Pour rester discret, il ne se montrait pas trop exigeant ; se contentant des voyages en 2nd classe et des hôtels bas de gamme.
Fervent auditeur de France Culture depuis ses 15 ans, sa première usurpation de titre a lieu en 2010, au Festival de Lorient ; où il a quitté rapidement son hôtel car le festival réclamait sa carte de presse. Par la suite, il réussissait à donner le change en montrant des badges des précédents festivals où il s’était rendu. Equipé du matériel nécessaire, il réalisait des interviews en français et en anglais, dans le but de se fabriquer des souvenirs qu’il réécoutait ensuite.
Grégoire Lafarge, l’avocat de l’homme, a salué le «climat de compréhension» lors des débats. Il a même profité de sa plaidoirie pour s’en prendre à la profession des journalistes, faisais ainsi allusion à des sujets d’actualités comme l’affaire Nabilla.
Selon lui, l’usurpation de titre n’est pas applicable à la profession de journaliste, car elle n’est pas réglementée par l’autorité publique. Mais le tribunal a jugé du contraire. Ainsi, le quinquagénaire devra d’ici le 4 juin 2015, verser 2000 € de dommages et intérêts et 500 € pour les frais de justice à Radio France.
