40 ans après le premier opus, Halloween revient avec un film effrayant !

40 ans après le premier opus, Halloween revient avec un film effrayant !

Nous étions depuis bien longtempssans nouvelle de l’iconique Michael Myers depuis près de neuf ans et l’incandescente remake de « Halloween 2 » de Rob Zombie. 40 ans après le premier opus, le tueur au couteau est de retour, … ainsi que Jamie Lee Curtis.


Image : Facebook Halloween Movie

Une suite du premier opus 40 ans après

Avec un petit agacement des fans de la saga Halloween, le film reprendra directement après le premier épisode, porté à l’écran pas Jamie Lee Curtis, en zappant toutes les suites. Mais toucher à Michael Myers, c’est aussi prendre le risque de raviver la flamme des fans nostalgiques du film pionnier de John Carpenter, "Halloween, la nuit des masques", sorti en 1978, et de s’attirer les foudres d’une génération qui a grandi avec. Il s’agit là de la volonté d’allier le respect scrupuleux au chef d’œuvre de 1978, à une discrète révolution thématique. Nous pouvons dire adieu à la figure anonyme du Mal Absolu, Michael Myers devient ici l’incarnation, dépassée, monstrueuse mais aussi pathétique des névroses de l’Amérique contemporaine

La banalité du mâle

Comme le veut la progression de l’intrigue et que Myers impose son emprise sur un monde qui va toujours en se rétrécissant, ce sont les veuleries des mâles qui se font jour : lâcheté, concupiscence, domination minable… tout concourt à faire du meurtrier le vecteur d’une infection terrible, qui culmine dans une série d’images parfois traumatisantes. Dans ce système hostile quoique terriblement familier, les femmes devront s’allier évidemment autour de Laurie Strode. Pour la première fois, elle est traitée comme un personnage à part entière, miroir renversé de son Némésis, que la mise en scène oblige à se faire prédatrice de nouveau (un rôle dans lequel Jamie Lee Curtis excelle).

Relier le premier film au nouveau

Le réalisateur voulait donc utiliser des doublures pour camper les versions plus jeunes de Jamie Lee Curtis et de Donald Pleasence, et ce avec l’aide d'images de synthèse – probablement dans l'esprit de Leia dans Rogue One : A Star Wars Story.

« Il y a eu des discussions autour de l'idée d'utiliser des scènes du film original et les modifier numériquement pour avoir d'autres éléments intéressants. Tout cela a commencé à coûter de l’argent, et lorsque vous regardez ce que vous essayez de faire alors vous vous demandez si vous avez besoin de cette configuration, de ces gadgets ou de cette exposition ? »

Au bout du compte, c’est finalement John Carpenter lui-même qui a donné son avis et a délicatement convaincu David Gordon Green ne pas réaliser ces séquences :

« C’était Carpenter qui me calmait sur le plateau. Alors que je me disais, "Personne ne va comprendre ce qu’il se passe, ni où nous voulons en venir", Carpenter me répondait, "Fais confiance aux spectateurs, laisse-les découvrir le film, et tout se passera bien" ».