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Jardin en décembre: tailler les arbres fruitiers maintenant plombe les récoltes, 80 % des jardiniers se trompent

Soonnight - Jardin en décembre: tailler les arbres fruitiers maintenant plombe les récoltes, 80 % des jardiniers se trompent

80 % se trompent en taillant en décembre. Préservez vos fruits au jardin avec le bon timing et des gestes sûrs.

Décembre donne envie de ranger le sécateur. Pour beaucoup, le jardin sommeille et l’on pense que l’heure est idéale pour tailler les fruitiers. Pourtant, un simple geste mal calé peut ruiner la saison à venir.

Décembre : la taille à éviter sur certains fruitiers

Un rappel fait grincer des dents : près de 80 % des amateurs taillent au mauvais moment. En décembre, au jardin, l’air est froid et humide, donc les plaies cicatrisent mal. Les champignons s’y invitent, par conséquent les récoltes chutent. En conséquence, le risque sanitaire dépasse largement le gain attendu.

Les fruitiers à noyau sont les plus exposés. La sève circule encore un peu, ainsi les entailles bavent et s’infectent. La gommose apparaît, puis les chancres s’installent. À la clé, des rameaux qui sèchent et des fleurs en moins.

Quels arbres sont concernés ?

Abricotier, pêcher, cerisier et prunier réagissent très mal à la taille hivernale. Pour ces arbres, visez l’été, juste après la récolte, par temps sec. Dans le jardin familial, ce timing limite la pression de maladies. De plus, les coupes ferment vite et la vigueur reste stable.

« La bonne période pour les fruitiers à noyau se situe après la cueillette, par temps sec. »

Le noyer n’aime pas les coupes en fin d’hiver, car il saigne beaucoup. Privilégiez ainsi une taille légère en juillet ou août. La vigne tolère une taille hivernale, en revanche elle ne doit pas être faite juste avant la montée de sève. Agissez donc en plein hiver, hors gel, et sans grosses plaies.

Pommiers et poiriers supportent une taille de formation pendant le repos. Attendez plutôt la fin d’hiver, ainsi le froid a fini son œuvre. Travaillez un jour sec, hors gel, puis limitez-vous aux bois qui se croisent et au centre trop dense. Gardez des dards à fruits et respectez le collet des branches.

  • Guettez une fenêtre météo sèche et venteuse.
  • Désinfectez les lames avant chaque arbre.
  • Coupez en biseau au-dessus d’un bourgeon extérieur.
  • Évitez les grosses coupes ; préférez plusieurs petites.
  • Brûlez le bois malade ; ne le composter pas.

Pourquoi cette erreur coûte des kilos de fruits

Chaque coupe est une porte d’entrée pour des pathogènes. En décembre, la sporulation est active, ainsi les spores voyagent partout dans le jardin. Les tissus restent froids, donc la fermeture des plaies traîne. Par conséquent, l’arbre détourne des ressources au lieu de préparer ses fruits.

La qualité de la coupe compte autant que la date. Coupez net, sans éclats, et laissez le renflement de la branche. Sinon, la nécrose progresse sous l’écorce. De plus, une coupe inclinée évacue l’eau de pluie.

Le stress hivernal réduit la mise à fruit au printemps. Les bourgeons mixtes avortent, ainsi la floraison se clairseme. Sur une petite structure de verger, cela fait vite des kilos en moins dans le jardin. Sur plusieurs saisons, l’effet cumulé est lourd.

Le bon calendrier, région par région

Visez l’été pour les noyaux : juin à août, selon maturité. Intervenez après la cueillette, puis stoppez avant les fortes chaleurs. En cas d’épisode pluvieux, patientez deux ou trois jours. Ce délai limite les contaminations.

Dans les zones océaniques, l’hiver reste humide et doux. Décalez donc les tailles vers la fin de février, surtout pour les pommiers. En climat continental, les gels sont vifs au jardin, donc attendez la fin des grands froids. Au sud, gardez la même logique mais surveillez la montée de sève.

Gestes sûrs et outils propres pour une taille efficace

Affûtez et désinfectez avant chaque arbre, avec alcool ou flamme. Travaillez propre, ainsi la cicatrisation va plus vite. Évitez les mastics systématiques, car ils peuvent piéger l’humidité. Réservez-les, éventuellement, aux grosses plaies en été.

Réfléchissez au but recherché : lumière, aération, et accès. Supprimez d’abord le bois mort, puis les branches qui se croisent. Gardez l’architecture, en limitant la réduction à un tiers. Cette discipline change tout dans un petit jardin.

Après la taille, observez durant quinze jours. Si une plaie noircit, nettoyez-la vite et éliminez le bois atteint. Associez un paillage au pied, donc les racines restent actives. Et, au besoin, attendez le bon créneau plutôt que de forcer la date.

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