Vincent Niclo, un ténor made in France

Vincent Niclo, un ténor made in France

Le célèbre ténor français a donné rendez-vous à SoonNight dans le 15ème arrondissement de Paris pour une interview Luis Mariano, en rapport avec son nouvel opus.

Luis Mariano va bien ?

Oh mince, j’ai oublié de réviser mes classiques, mais où sont mes antisèches…(rires) et oui je vais bien.

J’ai mon petit wikipédia sous les yeux, savez-vous en quelle année est né Luis Mariano ?

1914. J’ai fait cet hommage car en 2014, il aurait eu 100 ans.

Qui vous a fait connaître Luis Mariano ?

J’ai été bercé par la musique de Luis Mariano avec mes deux grand-mères grâce à des vinyls!

Quelle a été ta première motivation pour faire cet album?

Je trouve que ce chanteur n’a pas la place qu’il faut dans le coeur des français. Il reste trop méconnu. Beaucoup d’hommages ont été rendu à Luis Mariano avec tout le côté opérette. Pour ma part, j’avais envie d’axer sur le côté ténor. J’ai l’impression que dans la mémoire collective, il est un peu désuet, à cause de l’opérette ‘Mexico’, ‘La Belle de Cadix’. Il a été la plus grande voix de sa génération, une voix extraordinaire, il remplissait des stades, c’était l’une des premières popstars avec Tino Rossi. Je veux dévoiler une autre facette de Luis Mariano. Dans la tracklist de l’album, il y a des chansons très vocales. Il a été le précuseur du ‘crossover’ – la chanson entre la pop et l’opéra. Il a osé reprendre des grands standards comme Besame; qui est mon premier single; Amor Amor où il a injecté sa voix lyrique. Il a ouvert la voix aux Pavarotti, Bocelli, Alagna…

Et vous…

Exactement et on le remercie pour ça! Il nous a tendu la main et j’ai envie de lui faire la même chose. J’espère qu’il sera fier de l’album que je sors.

Vous dites privilégier le côté tenor mais avez-vous dévoilé également le côté Bel Canto ?

Effectivement, je m’en suis servi mais remis à ma sauce. C’est ce qui a plu dans le précédent album ‘Opéra Rouge’. Je pense que la musique classique fait peur à certaines personnes qui ne connaissent pas. En moi, on peut découvrir deux univers bien distincts avec une formation pop et l’autre classique, j’aime mélanger ces deux genres. Cette fusion des styles fait que cela plaît au grand public et rend accessible des airs d’opéra par exemple.

Le répertoire de Luis Mariano est relativement large, ça dut être dur de piocher dedans, non ?

Je ne connais pas un autre chanteur avec un tel répertoire. Et oui, cela été très dur de choisir les titres… Et lorsqu’on aborde une chanson avec Florent Bidoyen, le réalisateur, on entre dans un ‘laboratoire musical’ pour expérimenter la chanson et si ça ne fonctionne pas, on la met de côté. Au final, on ne sait pas exactement ce qui va paraître sur l’album mais dès qu’on a le déclic avec l’apport de la nouvelle dimension, on l’ajoute. Les douze titres de l’album ont été validé par nos soins et nous en sommes très contents.

En combien de temps, ce projet a t’il pu aboutir ?

C’est un an de travail. Et pour vous dire, actuellement, je travaille déjà sur mon prochain opus, on ne s’arrête jamais 🙂
Pendant cette année, le processus a été de trouver l’idée, trouver les chansons puis l’enregistrement.

Grâce au premier album, vous avez eu l’occasion de faire la première partie de Céline Dion. Et avec cet album, de quoi rêvez-vous ?

Il est vrai que je ne me suis pas fait que des amis en faisant la rencontre de Céline Dion (rires). Après Céline Dion, Charles Aznavour m’a offert un duo sur l’album, je viens d’enregistrer un duo avec Paul Anka. Actuellement, je suis sur mon nuage et il se laisse porter. L’album ‘Opéra Rouge’ sort en Allemagne le 26 Octobre, mais également en Chine et on commence à travailler sur d’autres pays. D’ailleurs, je suis en pleine préparation d’une tournée et une date au Théâtre du Châtelet…

Théâtre parisien de l’opérette… ?

Ce n’est pas par hasard, si j’ai choisi ce théâtre, ce fut la dernière scène de Luis Mariano. Une date à retenir, le 24 Mai 2014.

Et la tournée, comment va t’elle se dérouler ?

Je serai entouré de musiciens et choristes et le spectacle sera aussi visuel que sonore. J’adore la scène, on va préparer différents tableaux.

Avez-vous dû vous ‘battre’ pour sortir cet album, car aujourd’hui les maisons de disques préfèrent sortir quelque chose plus ‘marketing’ ?

Pas du tout! On m’offre une totale liberté d’expression et ça je ne veux pas la perdre et me fondant dans la masse. Tout ce que j’ai pu proposé a été validé. Je ne veux pas me mettre dans une moule comme du temps où je faisais des comédies musicales et actuellement, on me propose des opéras, ça me tente mais je vais me sentir frustrer car je vais être sous la direction d’un metteur en scène, un chef d’orchestre; alors que là je fais ce que je veux.

Ya t’il des inédits dans la tracklist ?

Luis, est un inédit, c’est mon hommage personnel à Luis Mariano, écrit par Jacques Veneruso et qui est un avant-goût de mon prochain album, qui sera un album d’inédits…

Que vois-je, un duo avec Rossi de Palma ?

Ross a chanté le chanteur de Mexico au Chatelet, donc ce n’est pas un hasard, on a passés une séance d’enregistrement extraordinaire, il me fallait une fougueuse. Tout comme Charles Aznavour. Car il avait écrit les paroles françaises d’Esperanza et Luis Mariano les a chanté. De plus, ils étaient très amis. Par contre, on ne pensait pas qu’il aurait accepté le projet 🙂

Et le bonus, Robin des Bois ?

Il avait besoin d’une voix céleste au moment du mariage de Marianne et Robin; c’est une voix lyrique. Ce titre est très fort et donc je voulais l’inclure sur mon album. Par contre, je ne serai pas sur scène, car j’ai la promo de mon album.

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