Richard Grey
Richard grey était aux platines d’une très grosse soirée étudiante à Paris. Avant d’enflammer le dancefloor, il a répondu à quelques questions en exlusivité !!!
Soonnight : Bonsoir Richard, tu es ici à Paris pour une soirée étudiante. Peux-tu nous expliquer ton parcours ?
RG : Dans les grandes lignes, j’ai débuté à Cannes en grand fan de House Music, alors que c’était le début de la techno. Personne ne croyait réellement à la House. C’était très dur de se procurer des disques. J’ai eu la chance d’être ami avec des importateurs, donc ils m’emmenaient avec eux en Italie ou en Angleterre pour se procurer les « précieux » vynils. Après, se fut la rencontre avec Claude Monet, qui a signé mes premiers disques dans le style Tribal/house. Ensuite, je suis venu sur Paris pour développer ma musique. J’ai envoyé des démos à Eric Morillo, qui était à ces débuts de Subliminal Records. Un jour, je reçois un coup de téléphone de Morillo me disant qu’il voulait faire un disque avec moi. Se fut le début de ma collaboration avec Subliminal. En même temps, j’ai commencé à travailler avec un distributeur qui s’appelle Saber Production. Ensuite la machine a été lancé.
Soonnight : Tu as fait beaucoup de collaboration avec de grands artistes, lequel t’a le plus apporté professionnellement ?
RG : C’est un peu une mixture de l’écoute, je dirais. J’étais très fan au tout début de Danny Tenaglia, tout comme Deep Dish, qui sont parti dans un autre univers musical. Les Masters At Works, comme ces grands Dj qui font de la musique club, m’ont aidé à forger mon son.
Soonnight : Comment pourrais-tu définir ton style musical ?
RG : C’est de la House française avec une touche américaine… j’étais tourné vers le Disco/House, surtout sur les boucles de sample. Après, j’ai découvert le style électronique avec tous les synthés.
Soonnight : Tes influences, ont-elles changé depuis tes débuts ?
RG : Elles sont restées les mêmes.
Soonnight : Est ce que ton son a changé ?
RG : Il a évolué, car on évolue tous, mais j’ai gardé les basses chaleureuses de la House. Je ne suis pas du tout « dark » où il y a très peu de sons, très peu de vocal. J’aime les sons qui font faire la fête.
Soonnight : Tu es résident au Pacha-Ibiza, peux-tu nous en dire plus sur tes débuts dans ce club ?
RG: J’y suis allé la première fois en 1999, grâce à Morillo qui m’a fait mixé en warm-up. D’ailleurs, j’étais avec Dj Falcon à l’époque. Sa été une révélation. Tous ces gens réunis dans un même club pour de la House Music, c’était incroyable. Je me suis dis qu’il fallait absoluement que je vienne remixer dans ce club.
Soonnight : À Ibiza, le public demande sans cesse de l’innovation, arrives-tu toujours à en donner toujours plus ?
RG : On innove toujours, on est toujours à la recherche de nouvelles choses, de nouvelles qualités de sons et de nouvelles façons d’amener un break. Je mixe deux fois par mois au Pacha. Sa fait 10 ans que je travaille, car j’aime travailler.
Soonnight : Lors de ton processus de production, es-tu plutôt Hardware ou Software ?
RG : Un peu des deux. J’ai commencé sur du hardware avec un Atari ST, cubase et un sampler. C’était déjà exceptionnel pour l’époque, un sampler coûtait 30 000 francs. Cubase nous donnait que de l’information en Midi, on était tributaire du hardware. Maintenant, il y a tellement de technologies que l’on peut tout faire d’un ordinateur et faire un mix entre le solft et le hard.
Soonnight : Quel est ton processus de création d’un track ?
RG : Mes sources d’inspiration sont diverses. Elle peut venir à l’écoute d’un morceau, qui me donner une idée ou une rythmique, le groove qui me fait bouger.
Soonnight : As-tu un morceau actuel que tu aurais aimé remixer ?
RG : J’écoute beaucoup de musique. Mais je dirais Coldplay. Ils ont fait de bons morceaux avec de belles mélodies. Autrement, je pourrais citer Amy Winehouse. Mais il y a tellement de bonnes musiques que c’est dur de choisir, surtout pour l’adapter en musique de club.
Soonnight : Récemment, tu as sorti un morceau avec Morillo – Life Goes On, peux-tu nous parler de cette collaboration ?
RG : Tout à commencé en 2007, je voulais faire un nouveau titre pour réunir pas mal de Dj. Mais, ce n’était pas trop dans l’ambiance de l’époque, seul Eric m’a suivit car Jose Munez ne voulait pas en entendre parler. Mais Jose Munez est arrivé dans le projet avec Shawnee Taylor pour la vocale. Mais Subliminal n’était pas encore reparti dans la production et était plutôt resté du côté Djing. Donc, la première sortie n’a pas fonctionné comme on le voulait. On a donc décidé de le ressortir en 2009 avec de nouveaux remix et de donner un coup de punch plus électro.
Soonnight : Qui as-tu choisi en remixeurs ?
RG : On trouve Albin Myers, un ami suédois; Avicii & Philgood. Mais, je peux citer aussi Vincenzo Callea, un italien. J’ai choisi chacun des remixeurs. J’étais en quelque sorte le « driver » des remix.
Soonnight : Tu m’as parlé d’un autre titre…
RG : Il s’agit d’une reprise des Daft Punk – One More Time. Juridiquement, on ne peut pas la sortir, mais Eric a réussit à discuter aux bonnes personnesd. On va refaire chanter à l’identique la vocale pour avoir l’autorisation sans utiliser des samples.
Soonnight : Trouvera t’on des compilations mixées par tes soins ?
RG : Oui, on trouvera une compil’ Pacha en Angleterre, grosse compilation commerciale pas très ciblée underground parce que c’est pour le grand public anglais. Au même moment, je vais sortir une compil’ underground subliminal/defected
Soonnight : Comment choisis-tu les morceaux ?
RG : Pour la Subliminal, je choisis 100% du tracklisting et pour les grosses compil’ TV, où l’investissement publicitaire est important, il faut avoir un tracklisting un peu plus ciblé grand public. Je choisis les titres mais le pacha a son mot à dire.
Soonnight : Lors de tes nombreux voyages, quel pays t’a le plus marqué ?
RG : Je dirais le Brésil. C’est une ambiance, une chaleur humaine. Les gens sont adorables. Il y a une convivialité, les gens sont simples et font la fête. De plus, il n’y a pas de restriction d’horaire, il y a une réelle liberté.
Soonnight : Tu parles de restriction d’horaire, c’est un peu ce qui est arrivé sur Ibiza …
RG : Le problème, c’est qu’Ibiza est connue pour ses clubs et son côté « non respectif » des lois. Actuellement, les autorités veulent mettre des restrictions d’horaires, des contrôles routiers… Je pense qu’ils veulent tuer l’île où veulent changer la cible de touristes. C’est une île magique.
Soonnight: Quelle est ta définition d’Ibiza ?
RG : On peut être tranquille et en pleine foule au même moment. C’est-à-dire que l’on peut se retrancher dans les terres en faisan 20 minutes de voitures. C’est quasiment impossible sur la côte d’Azur ou même à Miami. En plus, on est, en avion, à 2 heures de Paris, Londres, de l’Allemagne ou même de l’italie. Que demander de mieux, c’est une île centrée.
Soonnight : Lors de tes venues en France ou dans d’autres pays, apportes-tu ta touche « Ibiza » ?
RG : Toujours, c’est le côté festif d’Ibiza. Je ramène un peu de soleil, de sable dans mon sac.
Soonnight : As-tu une anecdocte « fun » qui t’es arrivée en club ?
RG : La première fois que je me suis rendue au Pacha. J’avais des disques sous le bras. C’étaient des promos pour David Morales, pour rentrer gratuitement. Les physio ne me comprenaient pas et à la longue m’ont laissé rentrer. Je ne suis pas sur que ça marche aujourd’hui vu la réputation internationale du club.
Soonnight : As-tu une prochaine collaboration de prévue ?
RG : Oui, avec Eric Morillo, qui va s’appeler Said a world. Il y en aura une autre avec Todd terry, un remix de l’un de ses titres, chanté par Jocelyne Brown et Matha Wash.
Un grand merci à Louise de Who’s ya mama ainsi qu’à Richard pour l’interview….
interview réalisée par Angélique