Les Stentors, le passage du classique à la variété!

Les Stentors, le passage du classique à la variété!

Entre rires, batailles de polochons et confidences, j’ai enfin pu découvrir les 4 hommes sous le phénomène Les Stentors…

Après le succès du premier album, vous revenez sur le devant de la scène avec ‘Une Histoire de France‘ . Le premier single est ‘Le Chant des Partisans‘, ce n’est pas un peu casse-gueule ?

Non car il nous fallait un hymne. Dans le premier album, Les Corons fut le titre phare. Il faut quelque chose qui marque les esprits. Les deux sont des ‘hymnes intouchables’, il fallait prendre des risques. Si l’on en prend pas, on ne fait rien. Par contre, ceci n’est pas une provocation. ‘Le Chant des Partisans‘ démontre tout ce que nous aimons défendre : la France, la liberté et nous de notre côté, nous défondons la chanson française, remise au goût du jour avec nos voix et orchestrations lyriques. Ce titre a fait l’unanimité auprès de nous tous très rapidement. On veut également faire découvrir l’histoire de cette chanson à ceux qui ne la connaissent pas et puis les valeurs véhiculées sont universelles.

À la transition entre les deux albums, avez-vous vu une mouvance de votre public ou plutôt un public soudé derrière vous ?

On n’a pas senti une réelle mouvance mais plutôt un attachement de nos fans qui ont trouvé notre second album bien meilleur que le premier. On ne peut pas identifier notre public par une catégorie socio-professionnelle. Il est très vaste et on arrive à toucher toutes les générations. Les gens qui nous écoutent sont des fans de chansons françaises, de beaux textes, de belles mélodies, de belles orchestrations et de belles voix.

À la création du quatuor, quelles valeurs vouliez-vous inculquées au public français ?

La défense du beau répertoire français.

Et une ouverture vers la musique classique ?

Dans un idéal, mais au départ c’était de mettre nos voix et notre technique d’opéra au service du répertoire de la musique française. Par ce biais, nous voulions indirectement parler de notre milieu d’origine en expliquant certains termes techniques. Par exemple, en fin de concert, on chante un air d’opéra, on reçoit une ovation à chaque fois.

Recevez-vous des feedbacks du milieu classique sur vos albums ?

Effectivement, car beaucoup de monde était au courant qu’on se lançait dans ce projet. Après les avis sont mitigés. Il y a ceux qui n’aiment pas de base la chanson française et cela n’a rien à voir avec nous ou notre projet et ceux qui aimaient le concept tout en restant dubitatif et qui ont trouvé le projet musicalement très abouti à l’écoute. Certains de nos collègues sont venus en concert nous voir et sont sortis totalement conquis.

Que pensez-vous du public français en règle générale ?

Le français aime mettre des artistes dans des cases musicales et refuse quelque peu la mixité, ils ont peur de la nouveauté; ce qui n’est pas le cas dans les pays anglosaxons. Prenons l’exemple de Roberto Alagna, qui est l’un des plus grands tenors au monde et qui a reçu les mêmes critiques que nous. Vu sa carrière, il n’a plus rien à prouver musicalement et pourtant il a essuyer lourdement la critique lorsqu’il s’est essayé à la variété. Heureusement, nous avons un large public qui nous plébicite et ça nous suffit largement.

Vous venez de finir une tournée pour recommencer cet été dès le 22 Juin. Le style de concert sera t’il similaire ?

Depuis peu de temps, nous avons changé notre fusil d’épaule. À l’automne dernier, nous avions débuté la tournée avec une version orchestre, car on voulait être au plus près de l’album. Mais en plein milieu de la tournée, nous avons dû changer de format en faisant uniquement du piano-voix. On ne peut pas dire qu’il y a une ancienne et une nouvelle tournée, c’est juste une tournée qui évolue avec des titres qui se rajoutent au fur et à mesure.

Arrivez-vous à allier vos carrières dans le classique avec votre nouvelle voie ?

Nous arrivons à mener les deux carrières en parallèle mais on ne peut pas prendre de trop grosses productions classiques car les plannings de la variété ne se font pas à l’avance. Il nous est impossible de prévoir un opéra pour 2015. C’est compliqué de pouvoir s’organiser!

Que peut-on vous souhaiter pour la suite ?

Rencontrer encore plus de monde et de fédérer encore un public plus large avec notre nouvel album.

Un grand merci au The Five Hotel pour son accueil : www.thefivehotel.com

Website
Facebook