Le ‘nouveau’ Jay Style est né

Le ‘nouveau’ Jay Style est né

Jay Style, un ami SoonNight de longue date, Dj/producteur invétéré de la scène française, il nous raconte le développement de sa carrière ainsi que ses nouveaux projets…

Les températures estivales se sont installées à Paris depuis quelques jours, donc par ce bel après-midi ensoleillé, comment vas tu ?

Tout va bien, la chaleur est là, nous sommes proches du solstice d’été, point culminant de notre énergie, donc je suis à donf!!!

Un événement peut -être associé au solstice, il s’agit bien sûr de la fête de la musique. As-tu prévu quelque chose ?

Je serai sur scène à Auxerre, en compagnie de Chris Kaser et Greg, Dj résident du Loft Metropolis. Cet événement est organisé par D-Track, le label de Chris Kaeser avec qui je passe beaucoup de temps en studio. Samedi sera l’occasion de se voir dans d’autres conditions et je suis heureux de partager ce plateau avec lui et passer une soirée en sa compagnie.

Jay Style revient sur la scène EDM en force avec une nouvelle résidence radio, des singles qui tournent sur les ondes notamment Wow et Two Words.

En effet, Two Words est sorti il y a un mois, il a reçu un bon accueil sur les plateformes de téléchargement légal – iTunes & Beatport mais également un support inconditionnel venu des Djs du monde entier.

J’ai pu remarquer une mouvance de ton son. Auparavant, tu produisais des morceaux dits mainstream et avec Two Words, on ressent plus un style progressif. Un nouveau Jay Style est né ?

On peut dire ‘nouveau’ en effet, il y a une certaine mutation de mon style musical. Mon but lorsque je rentre en studio est resté le même, c’est à dire produire un impact auprès de l’auditoire mais je ne cherche plus à plaire à tel ou tel Dj. Actuellement, je veux sortir quelque chose qui me ressemble. Il est vrai que Two Words est progressif mais le prochain, qui sortira à la rentrée, est dans un tout autre style avec des touches plus funk/soul avec une grosse surprise concernant le featuring.

Les influences sont-elles restées identiques ?

Rien à bouger. Depuis mes débuts, je puise mon inspiration dans la funk et le soul pour le côté mélodieux et la structure. Petit à petit, je vais ajouter des instruments dans ma production…

Et l’utilisation des samples ?

Je suis plus attiré par les musiciens que des samples seuls. Je lance un appel à ceux qui seraient intéressés, je suis à la recherche de passionnés qui ont baigné dans cet univers funk/soul, qui ont connu une mutation de style, une maturité dans leur travail et voir si on peut partager un titre ensemble.

On peut s’attendre à voir un nouveau Jay Style sur scène avec des musiciens ?

C’est à prévoir. Mon premier amour reste et restera la scène, quoiqu’il arrive. Lors de mes premiers shows au Loft Metropolis, j’ai testé diverses technologies pour accompagner ma musique : image, court-métrage, des écrans qui bougent sur la scène. Si je peux arrive à l’essence même de ce que l’on fait, c’est-à-dire partager la musique et donc faire venir des musiciens, ça serait vraiment bien. Par contre, je ne veux pas le faire n’importe comment. Ma première expérience avec musicien se fera lors de l’ElectroBeach Festival à Port Barcares où je serai accompagné de Rebecca Cramer et d’un guitariste, uniquement pour un titre. Si cette expérience porte ses fruits, je pense développer un show spécial pour les festivals.

Tu parles de festival, donc été, pour toi, rimera avec tournée ?

Exactement, l’été va cimenter la signature avec NRJ, car je vais pouvoir jouer lors du NRJ Music Tour. Je suis très heureux car je vais avoir l’occasion de rencontrer d’autres artistes et ce qui me plaît avec ce type de tournée, c’est que je ne suis pas le Dj d’une émission mais je fais partie d’une team et apporter ma pierre à l’édifice.

Tu as aussi marqué le paysage musical français grâce à tes podcasts, disponibles sur iTunes. Pourra t’on retrouver le même style musical sur NRJ et sur tes podcasts perso ?

La veine restera la même. J’ai envie de mixer des titres commerciaux avec d’autres plus underground, proposer des remix de titres ou encore des bootlegs que j’apprécie.

Peut-on s’attendre à écouter des remixes ou t’es-tu concentré uniquement sur tes propres productions ?

Malheureusement non, j’ai tellement de travail avec mes nouveaux titres et mon album que je n’ai plus le temps d’accepter des remixes. Je peux quand même dire que je suis en projet de gros remix pour un album mais rien n’est signé pour l’instant. J’ai levé le pied, également, sur les soirées parce que je ne peux pas tout assumer. Je remercie beaucoup Dj Abdel, que j’ai rencontré au MixMove et qui m’a dit ‘Il n’y a pas de secret, tu veux faire de la prod, à un moment donné, il faut tout arrêté et tu consacres qu’à ta production’. J’avais toujours gardé cette appréhension de quitter la scène pour m’enfermer en studio mais j’ai réussi à sauter le pas, un grand merci à lui.

J’ose rebondir sur le mot ‘Scène’, ton premier amour. Quel serait ton événement idéal ?

j’imagine cet événement avec tellement de gens. J’adore la découverte, je me sens très proche de l’univers de Bob Sinclar qui ose mixer divers genres musicaux, c’est un challenge et j’y suis très sensible. Comme je le disais précédemment, m’entourer de musiciens qui ont la même bulle musicale que moi. J’adore les festivals comme les Vieilles Charrues où l’on ose le mélange des genres et créer un show complet.

Depuis quelques mois, une polémique enfle sur Internet : la drogue et les Djs. Quel est ton avis à ce sujet ?

Beaucoup disent cette polémique est nouvelle alors que c’est faux. Depuis mes débuts, j’entends ce genre de polémique…

Je sais que cette polémique n’est pas nouvelle mais beaucoup d’articles évoque les dérapages des Djs à cause des drogues.

Peut-être, il faut que les gens ouvrent un peu les yeux. La drogue ne circule pas uniquement avec les Djs mais je peux citer également quelques cas de chanteurs tels que Amy Winehouse, le chanteur des Doors, Jimmy Hendrix. Pour ma part, j’ai un regard tellement éloigné car chacun est libre de faire ce qu’il veut, mais évidemment, je condamne très fermement l’usage de ces substances car ça détruit la créativité. J’essaye de prodiguer mes conseils concernant l’usage de stupéfiants à mes élèves sans pour autant les brider. C’est à l’entourage proche de faire réagir ces djs en questions. Par contre, tous ceux qui font l’amalgame sont d’une hypocrisie pas possible et les médias encouragent ce type de réaction, malheureusement. Les medias savent que ce type d’histoire fait vendre, donc il en parle et créer le buzz. Par exemple, j’ai voulu me faire suivre par une TV pour l’ElectroBeach Festival, ils ont refusé juste parce qu’il n’y aura pas de scandale pour faire vendre.
Personnellement, je préfère divulger une image saine et positive de moi et garde autour de moi qui gens avec qui je partage les mêmes idéaux : le sport, la musique, les fringues…

J’ai entendu le mot ‘éléve’, tu es prof à l’UCPA ?

Effectivement, depuis 10 ans. Ca me permet de garder les pieds sur terre et c’est quelque chose que je ne lâcherai jamais. J’essaye de leurs donner ce qu’on m’a donné 20 ans auparavant. À l’école, tout est structuré puis qu’une vraie pédagogie est mise en place et puis surtout on leurs apprend toutes les matières pour devenir un bon Dj résident : animation, mix, scratch, démonter une table de mixage, le son, la lumière, la vidéo, à faire des affiches. Après eux, choisissent leur voie – Dj résident, ingénieur du son, ou autre métier du spectacle…

Et pour terminer, quelles sont 3 choses que tu emportes tout le temps avec toi en date ?

Pour commencer mon téléphone portable, parce que c’est un moyen de communication énorme. Je suis tout le temps connecté sur les réseaux sociaux, j’adore prendre des photos en set et les partager sur mes timelines. En second, mes disques durs, car sans eux, pas de musique et puis la dernière chose, je dirai la photo de la femme que j’aime, mais qui est reliée avec mon téléphone car c’est mon fond d’écran.

À très vite sur les réseaux sociaux pour retrouver les dates de ta tournée estivale…

Petite news, mon site internet sera disponible le 6 Juillet

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