Interview de Boyz Noise

Boys Noize sera aux platines du Rex pour l’AUTOMATIK du vendredi 12 octobre ! C’est la deuxième fois que le Dj producteur berlinois y participe, mais cette fois-ci c’est un peu différent, Oi Oi Oi, son permier album, est dans les bacs !

Boys Noize s’est confié au magazine ReXOraMA et Lemonsound vous en fait profiter :

to cLuB oR nOt tO CLuB?

Pour la sortie de son premier album, le dj producteur berlinois Boys Noize frappe un grand coup. Avant même sa sortie le 12 octobre, Oi Oi Oi a été diffusé par bribes, comme le track Feel Good (=TV OFF), et c’est déjà devenu un hymne de clubs. Tant mieux, car c’est ce que l’artiste voulait : faire de la musique de club. Une vraie machine à lever les bras. Pas mal de labels et de majors se sont intéressés à cet opus, mais Alex Ridha a préféré l’autoproduction, de A à Z. Prêt depuis le printemps, l’album va enfin frapper les bacs. Le temps de bien faire les choses…


Que s’est-il passé depuis que les morceaux commencent à circuler ?

J’ai beaucoup travaillé sur Boys Noize Records. J’ai voulu le sortir moi-même, ce qui implique de
m’investir à toutes les étapes de la production. Il a fallut s’occuper de la couverture, du marketing, de la distribution, de la fabrication… Je suis en tournée depuis quelques semaines, mais entre temps, j’ai fait un remix du morceau Phantom pour Justice et un autre pour Marilyn Manson.

Marilyn Manson, c’est un peu loin de la musique de club que tu revendiques…

Sa maison de disques m’a demandé de lui faire un remix. C’est souvent un exercice difficile, parfois ennuyeux. Là j’ai trouvé l’occasion de faire quelque chose de différent. Le track original, Putting holes into happiness, est à 70 bpm, dans une veine complètement différente de mon univers. C’était un vrai challenge, et j’aime ça!

Et il t’a dit ce qu’il en pensait ?

Il l’a lui-même validé!

Pourquoi as-tu décidé de sortir ton album toi-même alors que tu as reçu de nombreuses propositions ?

J’ai préféré garder le contrôle sur tout ce qui se passerait autour de cette sortie. Je ne voulais pas devenir fou à subir toute la promo organisée par le label. Boys Noize records s’occupe de tout, comme je l’entends. Ça ne se serait pas passé comme ça avec les autres labels… Tout se passe très naturellement. C’est un album de club, ce n’est pas de la pop. C’est pour ça que j’ai mis de côté l’idée d’une major. En le sortant sur mon propre label, ça laisse l’opportunité
aux gens de découvrir le son par eux-mêmes, sans a priori. Et puis j’espère aussi que ça va permettre à Boys Noize records de se développer, parce que je compte produire d’autres projets, comme celui sur lequel je travaille actuellement, Puzique, ainsi que pour d’autres artistes.

On te compare régulièrement à Justice et Digitalism…

J’aime beaucoup ce qu’ils font, et je les apprécie personnellement. J’ai fait un remix pour Justice, mais on ne fait pas la même chose. Ils sont très forts pour les arrangements. Je classerai plutôt leur musique entre du rock indé et de l’electro-clash. Moi, je fais de la musique destinée aux clubs. Je pense qu’en France, le public fait la différence. C’est
un des pays où je reçois le meilleur accueil. Ce sont des sons qu’on ne peut pas comparer. C’est vrai que dans l’attitude, on retrouve des points communs, mais ce n’est pas le même genre de musique.

A propos de l’album… Qui a fait le visuel du crâne?

Le crâne a été créé par Christoph Steimewer.

A partir d’un vrai crâne ?

Oui, on peut même voir l’original dans la galerie Michael Jamssen, à Berlin.

Tu as fait beaucoup de soirées et de festivals cet été, toujours en DJ. À quand un live ?

J’ai commencé à produire et à mixer à la même période, mais je me sens beaucoup plus à l’aise en dj. J’ai l’impression d’avoir beaucoup plus de possibilités en mixant mes morceaux. Donc pas de live pour l’instant…