Interview autoKratz-ienne

Interview autoKratz-ienne

À la sortie de la Kitsuné Maison Compilation6, une petite interview d’autoKratz s’imposait

Bonjour messieurs, nous commencerons avec une petite présentation, d’où venez-vous et que faisiez vous avant que la musique s’empare de vos esprits ?

David – Oceanie
Russel – Je viens de Manchester, mais je vis maintenant à Londres, près de David. Ma vie n’existait pas avant la musique.

Comment êtes vous entré dans la musique ?
D – En utilisant un préservatif.

Votre premier instrument ?
D – Un tipi 2-bit dressé à l’aide d’un balai. C’est très rare.

Le premier disque que vous avez acheté, ou que vous vous êtes procuré par un autre moyen ?
D
– Un frisbee, dans la gueule
R –The Fine Young Cannibals – She drives me crazy

L’histoire d’Autokratz, le nom, les êtres humains ?
D – Le nom nous a été donné par « The Ancients of MU MU »… Via The KLF bien sûr.
R – Ce nom a un double sens pour nous ; il combine une fascination partagée pour le futur selon la vision d’Orwell et l’idée d’une autocratie musicale ; autoKratz étant le résultat de deux personnes tyrannisant leurs propres productions musicales.

Pour le live, quelle est votre set-up ?
R – Le concept de Live est le noyau de tout ce que l’on peut faire. Nous sommes avant tout une expérience rock and roll en live ; mais qui se déroule avec un son différent, celui de la musique électronique. Nous vivons pour jouer live, pour avoir l’opportunité d’exprimer notre énergie par la musique, et voir l’effet que celle-ci peut avoir sur le public.
Pour ce qui est de notre set up, nous utilisons des machines, des guitares et la voix de Dave. Mais pour moi il ne s’agit pas tant des instruments que nous utilisons, ils sont juste là pour créer la musique que nous imaginons. Les machines sont aussi importantes que les guitares et vice versa. Ils sont justes les outils que nous utilisons pour obtenir nos idées. Nous ne travaillerons jamais des heures pour savoir quoi utiliser. Ce qui compte c’est le morceau à la fin de la journée. Aussi écrire des chansons qui fonctionnent sur différents niveaux d’interprétation est très important pour nous.

Lorsque vous faites du live, vous sentez vous plus proche de Depeche Mode ou d’Underworld ?

D – Aucun des deux, nous les aimons beaucoup mais il s’agit là d’auto exorcisme.

Comment avez vous rencontré les mecs de Kitsuné ? Sont ils vraiment cool ?
D – Kitsuné était LE label pour lequel nous voulions produire. La créativité qu’ils ont est incroyable. De la musique à l’art en passant par la mode. Faire partir de l’aventure est assez excitant. Ce qui me frappe c’est cette diversité, et c’est ce qui rend ce label si spécial. Ils ne nous mettent pas la pression pour rendre des morceaux dans un certain genre, ils nous diront plus « du moment que votre musique est incroyable faites ce que vous voulez ».
R – Ils sont très ouverts et croient en nous, aux directions et initiatives musicales que nous prenons. Aussi lorsque tu es chez Kitsuné tu fais partie d’un label qui a vu les plus grands projets de musique électronique, des personnes qui font partie des plus créatives que j’ai jamais rencontré. Ils ont une passion pour les nouvelles musique qui m’inspire beaucoup ; toujours aller de l’avant et ne pas juste trouver une identité sonore pour stagner dessus, trop de labels font ça aujourd’hui.
Je pense que les labels indépendants dont la réputation perdure encore sont ceux qui sont allés de l’avant, comme Warp, Factory et Mute.

Que pensez vous du public parisien, il a la réputation d’être très exigeant…
D – « Paris c’est bon. Parisians = super cool »

Un dernier mot ?

Comme toujours, nous sommes continuellement en tournée, à très bientôt donc près de chez vous.
Notre mini album « Down and Out in Paris and London » est en magasin, l’album complet devrait sortir début 2009.