Dj Mellow

Dj Mellow

Résident des soirées Pure depuis plusieurs années, DJ Mellow à mixé la première compilation Pure. Il a partagé les platines avec des mythes comme Joe Clausell, Kenny ‘Dope’ Gonzales, Todd Terry ou encore le légendaire Little Louie Vega.

Tu es résident des soirées Pure qui viennent de fêter leur 4e anniversaire, comment penses tu que cette soirée a évolué ?

La Pure à commencé à l’Enfer il y a 4 ans avec Martin Solveig & Michael Créange comme résidents. Au début, les Pure étaient très fermées et s’adressaient à une clientèle bien particulière. Il y a 4 ans, ils ont déménagés de l’Enfer au Queen et la soirée à pris une dimension particulière car le Queen est quand même un club très renommé sur Paris. Au fur et à mesure, on a réussi installer quelque chose, le fait d’installer la soirée au Queen l’a énormément démocratisée. On a réussi à bien évoluer car nous avons réussi à fidéliser une clientèle, à faire de gros efforts sur les bookings et à faire des efforts aussi sur la décoration.

Quelles différences fais-tu entre les soirées Pure & les soirées Cheers qui sont les deux seules vraies soirées Garage Parisiennes ?

Principalement l’endroit, mais les Cheers sont très orientées garage & vocals tandis que pour la Pure, il nous arrive d’être plus clubbing. Mais sinon les deux soirées se valent et sont mortelles !

Quel effet ça fait de passer après des artistes comme Kenny Dope, Louis Vega ou Joe Clausell ?

C’est un peu flippant ! C’était mon rêve depuis que j’avais des platines ! Ce sont un peu des références pour moi ! Lorsque tu vois Kenny Dope arriver devant toi et que tu joues juste avant ou juste après lui alors tu peux facilement imaginer à quel point c’est flippant ! J’attribue Kenny Dope en terme de popularité et de talent à Michael Jackson alors je comprenais ce que ressentais un fan de Jackson qui le voyait pour la première fois. Je sais que la 1e fois que Kenny Dope est venu au Queen, j’étais en panique et pendant une semaine j’avais un nœud dans le ventre !

Si tu pouvais choisir les artistes Pure avec qui tu partagerais les platines pour un soir, tu choisirais qui ?

Pour moi, le Master reste Louie Vega en terme de mix. C’est lui qui m’a vraiment fait vibrer. Sinon, j’ai déjà joué avec KOT (Kigns Of Tomorrow) à une Pure et j’ai vraiment accroché leur son, très New York, j’ai vraiment adoré !

Justement, lorsque Vega est passé au Queen en avril dernier, on a beaucoup critiqué son set car on l’a trouvé trop bourrin.

Ça dépend dans quelle vibe les mecs sont quand ils arrivent mais c’est vrai qu’au Queen j’ai été un peu déçu. Mais je l’ai vu jouer pas mal de fois à l’étranger et à chaque fois j’étais sur mon nuage.

Tu as mixé la première compilation Pure, comment s’est déroulée cette expérience ?

Pendant longtemps la soirée à eu du succès et la team s’est dit que le marché de la compilation fonctionnait bien, qu’ils avaient un peu de renommée et ils se sont demandé pourquoi ils ne feraient pas une compilation pour représenter la soirée. Ils ont donc créé la compilation pour faire connaître la soirée un peu partout, ils se sont lancés et le résultat est plutôt bon. Ils m’ont proposés de mixer le 2e CD un peu lounge car c’était moi qui m’occupait du Warm-Up des Pure.

Est ce que tu as des infos sur les prochaines innovations des soirées Pure ?

Ah je peux pas trop parler de tout ce qui se prépare mais je sais qu’il y a des gros projets qui se préparent en ce moment. Je sais que il y a 2-3 grosses soirées qui se montent dans des endroits un peu inédits comme lorsqu’il y avait eu la Pure sous ce chapiteau.

Est-ce qu’il y a des clubs en Europe qui te plaisent ?

Eh bien juste ce Week-End, je suis parti avec Salome De Bahia à Varsovie jouer dans un petit club nommé l’Iguana qui est vraiment terrible. Comme tu l’imagines les Polonaises sont sublimes et l’ambiance était vraiment top. J’ai aussi joué dans un club de Londres très VIP, le Momo, et j’ai vraiment pris mon pied. A force de jouer et à force de sortir, tu recherches avant tout une bonne ambiance et à être détendu. Si dès que tu arrives tu te sens chez toi, tu passes une bonne soirée.

D’ailleurs un club s’est ouvert à New York il y a quelques mois, le Cielo et chaque mercredi, Little Louie Vega y à sa résidence et Frankie Knuckles y joue tout les mois.
Oui voilà, c’est plus intéressant lorsque les DJs viennent fréquemment car ça permet de raconter une histoire alors que lorsqu’un gros DJ vient sur Paris, c’est un événement. J’en reviens à la Cheers car c’est bien que ce soit une soirée Hebdomadaire. Si tu arrives à fidéliser une clientèle et à installer quelque chose de bien en terme d’ambiance et de DJ, ta soirée peut vite devenir le rendez-vous de la semaine.

Vas-tu un jour te tourner vers la production ?

J’aimerais bien mais on est tellement à une periode Kleenex, du genre tu prends un morceau, tu l’utilises et tu le jettes que ca ne m’intéresse plus trop. Ca à été toute cette periode des tubes et des morceaux qui se font en deux secondes que l’on a aujourd’hui le retour de baton. Je suis assez bien placé, du fait que je travaille chez Yellow, pour voir comment se fait un morceau, que ce soit par rapport à Gregory, à Martin ou à DJ Deep que c’est un vrai métier. Tout les jours Bob Sinclar arrive à 09h, repart à 21h et pendant tout ce temps là, il travaille sur sa musique. C’est un vrai métier, tu ne peux pas t’improviser producteur/compositeur comme ça. Je travail dans le label tout les jours, je rentre chez moi à 21h et je ne me vois pas me mettre sur mon matos entre 22h et minuit, tu n’as plus de vie de famille après. J’adorerais mais la barre est tellement haute que ca ne s’improvise pas.

Interview réalisée par Arnaud Pareja en Mai 2004