Dj daze

Dj daze

Soonnight : Pour les internautes de Soonnight, pourrais-tu présenter en quelques mots ton parcours…

Daze : J’ai 29 ans, sa fait 15 ans que je suis dans le milieu du Djing au niveau du Hip-Hop/R’n’B. J’ai commencé par mixer un peu de tout, à investir dans du matériel et à organiser des soirées. Ensuite, j’ai créer un collectif de 3 DJs du Var. On a commencé à faire des mixtapes, à en vendre et à se faire connaître ailleurs. On a évolué, et à mixer un peu partout en France. Puis, on a été contacté par un label pour faire des remix qui sortaient en vinyls, distribué en Europe. Puis, le collectif s’est arrêté. Je me suis ouvert à l’étranger, donc j’ai pu mixer en Allemagne, la Suisse et même Dubaï. En parallèle, j’ai été contacté par des producteurs, managers, chorégraphes. J’ai été formateur pour une école de DJ où j’ai donné des cours pendant un an. Quand, je suis revenu en France pour mixer, le Palas s’est ouvert et Sebastien Drums m’a appelé pour faire des sets Hip-Hop/R’n’B. Actuellement, je continue à bouger et je me suis mis à la production. En 2005, j’avais déjà fait un test dans la production où j’avais co-produit un EP de 5 titres pour une chanteuse R’n’B prénommée Saphyr. La production est un investissement par rapport au travail, je me suis mis dedans dès que j’ai fait la connaissance d’un chanteur R’n’B américain où je travaille dorénavant avec lui.

Soonnight : Quels ont été les piliers dans ce milieu ?

Daze : Pour moi, la musique, j’y baigne depuis mon plus jeune âge car une grande partie de ma famille était dans ce milieu. Mon père était Dj et mon oncle est le sosie de Prince où il a été élu meilleur sosie d’Europe, donc j’essaye de les dépasser. Tout petit, durant les vacances scolaires, je partais en tournée avec lui. Donc, c’était une évidence de continuer dans cette voie.

Soonnight : Lors des soirées, ton set est préparé ou c’est le feeling qui l’emporte ?

Daze : Avant, lorsque je tournais beaucoup en club électro branché, mes sets étaient définis. Je faisais environ 1 heure de set R’n’B donc il fallait balancer un maximum de son. Cette « pratique » vient de mes sets en concours ou j’étais forcé de préparer mes sets. Mais quand j’ai commencé à devenir résident, ce n’était plus du tout la même chose car on n’a plus le temps de tout préparé et puis chaque soirée était différente. En général, maintenant, c’est au feeling en fonction de l’ambiance malgré que j’ai quelques titres « phares » sous la main.

Soonnight : quel est ton plus grand regret en club ?

Daze : Actuellement, ce que je trouve dommage dans les clubs, surtout au niveau du Hip-Hop/R’n’B, c’est que l’on entend toujours les mêmes titres qu’à la radio, autrement le dancefloor ne danse pas. C’est malheureux, car il y a des sons énormes qui ne sont pas sortis, que les gens ne connaissent pas et donc, ils ne vont pas danser. On est obligé de passer des titres « phares ».

Soonnight : Tu disais dans une précédente question que tu as pas mal voyagé, quelle expérience peux-tu en tirer ?

Daze : Ca m’a enrichit ! Quand je pars à l’étranger, j’aime rester un peu plus longtemps pour mieux connaître la culture. Ca m’a aussi ouvert les yeux sur le type de clientèle qui n’a pas les mêmes envies qu’en France. Il faut prendre le maximum.

Soonnight : Quelle est ta destination préférée ?

Daze : Tous les pays sont différents. Dubaï est magique lorsque l’on mixe dans le désert mais je ne peux pas dire qu’au niveau public, il est le meilleur car chaque lieu a son public et son ambiance. Donc tous les publics m’ont apporté quelque chose.

Soonnight : Pour produire, privilégies-tu le Hardware ou le Software ?

Daze : Les deux. Ca ne fait pas longtemps que j’ai investi. J’ai acheter pas mal de matériel au niveau du monitoring et des equalizers. Après, j’ai beaucoup de plug-in (software). Ma principale inspiration est la musique électro. J’adore tout ce qui est nouveauté et c’est vrai que lorsque je produis, j’aime me démarquer. J’essaye d’apporter ma touche et des sons électro sur du R’n’B.

Soonnight : Comment te vient l’inspiration ?

Daze : j’ai beaucoup d’inspiration. J’ai des idées tout le temps, même la nuit. Quand je ne produisais pas, ça venait, mais ça repartait aussi vite. Alors que maintenant, dès que j’ai une idée, je l’enregistre, ou la jouer sur clavier maître.

Soonnight : Lors de la création d’un morceau, penses-tu à une vocale systématiquement ?

Daze : En Hip-Hop/R’n’B, la conception est différente qu’en électro. On est obligé de mettre une voix. La première chose à laquelle je pense, c’est la mélodie et ensuite un gimmick. La vocale suit généralement ce processus.

Soonnight : Tu as beaucoup d’amis qui sont dans le milieu électro, as-tu envie de faire un duo ?

Daze : Bien sûr, d’ailleurs ça fait longtemps qu’on l’avait déjà commencé. On avait même trouvé un chanteur Ragga. On voulait faire du son à la « Bob Sinclar », une sorte de dance commerciale avec une voix ragga et une rythmique soutenue. Mais on n’a pas trouvé notre propre son, donc c’est resté encore à l’état de projet.

Soonnight : As-tu un titre en ce moment qui te fait kiffer et que t’aimerais remixer?

Daze : J’écoute tellement de musique. J’ai des périodes où je vais être nostalgique, comme en ce moment où je ressors tous les titres à l’ancienne mais j’écoute pas mal de chose : soul, funk, R’n’B, Hip-Hop, enfin tous les styles…. Mais je ne saurais quel titre exactement j’aimerais remixer.

Soonnight : Il y a peu de temps, une nouvelle activité est venue comblée ta vie, c’est la direction artistique du Jamboula Club. Peux-tu nous expliquer le concept du club ?

Daze : J’ai été contacté par des amis qui travaillaient dans un gros club à St-Tropez. Ils m’ont proposer la direction artistique de ce nouveau club Afro-caribéen sur Saint-Raphaël. J’ai été très surpris par la touche du club. Il y a une image clichée de ce genre de club avec les cocotiers, les bananiers… Mais au Jamboula, on se croirait dans un club électro branché.

Soonnight : Quels types d’événements vont se passer dans ce club ?

Daze : Tout ce qui tourne autour de la musique black. On fera venir des guest Dj, et ensuite des artistes. On veut attirer tous types de clientèle branchée et classe, même en fesant venir des personnalités africaines, caribéennes connus pour devenir le club de référence de la côte. On a une carte à jouer car nous n’avons pas de concurrent direct à proximité.


Soonnight : Pourquoi le nom de Jamboula Club ?

Daze : Jamboula en camerounais veut dire festif. C’est un peu le mot d’ordre de ce lieu.

Soonnight : Le mot de la fin…

Daze : Pour tous les internautes de Soonnight, dès que vous ètes sur Saint-Raphaël, venez au Jamboula Club et merci de me soutenir encore comme vous le faites…A bientôt !!!!

Merci à Daze pour l’interview…
Interview réalisée par Angélique !