Danny Howells

Danny Howells

Artiste légendaire depuis ses compilations pour le label Anglais Global Underground et pour ses sets marathons de 10 ou 12 heures qu’il fait aux quatre coins du monde, Danny Howells à sorti au printemps dernier la 27e compilation du label qu’il a enregistrée. 

Danny, tu as sorti il y a quelques mois la 27e compilation pour le label Anglais Global Underground. Un double CD qui est à mes yeux l’une des meilleures compilations du label. Comment as-tu choisis les morceaux pour cette compilation ?
« J’ai compris que faire une compilation était très semblable à un set donc j’ai choisis mes morceaux préférés de ma collection et les ais mis ensemble de la meilleure manière possible. Avec une compilation tu es obligé de te demander à quoi elle ressemblera dans les années futures donc j’ai vraiment essayé de trouver des morceaux qui me semblaient être intemporels. Mais là où je me suis vraiment concentré est lorsqu’il a fallu choisir la musique qui me semble être la meilleure et à la fois la moins connue du publique. J’ai voulu qu’avec cette compilation, ceux qui ne peuvent pas se rendre au Space de Miami pour la soirée annuelle où je joue ‘HowellWeen’ peuvent en avoir un aperçu… »

Il existe des morceaux que tu n’as pas pu inclure dans la compilation ?
« Oui il existe en effet quelques morceaux qui étaient vraiment excellents mais que je n’ai pas pu inclure dans la compil’ GU. Soit pendant que je mixais j’en étais fatigué, soit j’entendais des dizaines d’autres DJs les jouer. J’essaye vraiment de ne pas avoir trop de morceaux connus sur les compilations que je mixe car les morceaux trop connus vieillissent malheureusement assez mal. »

Tu avais déjà fait deux compilations pour le label Global Underground. Une compilation ‘Nu-Breed’ & une ‘24/7’. As-tu travaillé différemment entre ces deux anciennes compilations et la ‘Miami #27’ ?
« La compilation Nu-Breed a été faite à un moment de ma vie où je cherchais à être le plus en avance sur mon temps que possible donc quand il est sorti presque la totalité des morceaux n’étaient pas encore sortis. La ‘24/7’ était différente car j’ai choisis des morceaux que je ne jouais très rarement ou de la musique que je n’écoute que chez moi ou en voyageant. Mais à la fin de la journée l’objectif est le même, faire le meilleur CD possible ! »

Pourquoi tu as choisis Miami pour enregistrer cette compilation ?
« En fait je cherchais une ville avec une image forte car Global Underground travaille beaucoup sur le packaging et le livret. Je voulais également une ville où j’y ai une forte connexion, j’y joue 4/5 fois par an et Miami n’avait encore jamais été choisis pour une compilation GU donc j’ai sauté sur l’occasion ! »

Tu as eu 3 résidences à New York, comment tu as fait pour en obtenir tant ?
« J’ai débarqué au Twilo lors de ses derniers 18 mois et j’ai eu beaucoup de chances car les gens qui s’y rendaient faisaient très très attention à ce que je jouais même lors de mes premières soirées. Le publique me supportait beaucoup donc je m’y sentais en confiance. Je pouvais y faire presque tout, des sets de 7 heures jusqu’à des sets de 12 heures…Les choses ont grandis après ça… »

Où peut-on te voir actuellement ? Tu as une résidence quelque part dans le monde?
« Je ne m’arrête jamais en fait ! Cette année à été chargée avec les soirées pour promouvoir la compilation : six semaines aux USA, cinq en Asie & en Australie…Je joue à Miami et à Los Angeles quatre fois par an mais j’aimerais avoir deux résidences supplémentaires dans les mois qui viennent. »

La dernière fois que tu es venus à Paris remonte à 18 mois au Red Light et il y a une forte demande pour te revoir ici. Tu as prévu de revenir prochainement ? Tu serais intéressé par le type de résidence que tu as au Club Space lorsque tu y passes 4 fois par an ?
« Je ne sais vraiment pas pourquoi ça mets autant de temps pour que je revienne ! Bien sûr que j’aimerais faire quelque chose de plus régulier à Paris ! »

Tu n’as encore jamais fait l’un de tes sets marathons de 10 heures à Paris, si tu trouvais le bon club, tu pourrais le faire à Paris ?
« Oui j’aimerais vraiment en fait ! J’aimerais pouvoir faire un marathon dans un petit club, un club intime où je pourrais jouer des morceaux plus deep qui ne fonctionneraient pas dans gros club. »

Ta première résidence à été au club de John Digweed ‘Bedrock’, comment as-tu obtenu ta chance là bas ? Vous avez prévu de collaborer ensemble prochainement ?
« J’ai rencontré John vers la fin des années 80 lorsqu’il jouait dans des petits clubs. Il a ensuite commencé à organiser quelques soirées aux alentours d’Hastings. Un de mes amis lui a fait passé l’une des mes premières mix tapes et en suivirent une résidence de 10 ans avec Bedrock ! Nous n’avons jamais vraiment parlé de faire un morceau ensemble. Je suppose que nous faisons chacun des choses de notre côté et que nous avons nos partenaires attitrés. »

Quels sont tes projets pour les semaines et les mois à venir ?
« Encore plus de tournées ! Non en fait pour être honnête, je vais un peu me calmer à ce niveau là pour le reste de l’année. Je vais commencer à travailler sur mon prochain MIX CD et il faudrait également que je me concentre sur ma musique ! »

Dernière question, peux-tu nous raconter une anecdote drôle sur une de tes soirées ?
« Beaucoup de mes soirées ont été spéciales pour des raisons toujours différentes. Je crois que la plus bizarre reste une que j’ai faite à Jerusalem il y a quelques années lorsque tout d’un coup l’atmosphère dans le club est devenue ignoble. Je croyais qu’ils n’aimaient pas la musique que je jouais mais j’ai réalisé que les gens étaient plus choqués par le show ! Un homme assez agé était en train de se faire sodomiser par une fille avec un gode attaché à ses hanches ! C’était vraiment bizarre ça ! »

Interview réalisée par Arno P. en aout 2005. Un grand merci à Danny Howells de nous avoir accordé un peu de son temps pour répondre à nos questions ainsi qu’à Nikky & Kim (IMD Management) pour leur précieuse collaboration.