Christian Sims

Christian Sims

Christian Sims était aux platines @ Duplex pour la Soirée God Is a DJ. Il a répondu en exclusivité à une Soon Interview !

Soonnight : Bonsoir Christian, nous sommes au Duplex, as-tu prévu quelque chose de spécial pour cette soirée ?

CS : Absolument rien. À mon arrivée, j’ai vu qu’il y avait une très bonne ambiance. Musicalement, c’est le son que j’aime jouer. Je ne prépare jamais rien à l’avance, c’est le feeling qui compte.

Soonnight : As-tu des morceaux phares qui ne te quitte jamais ?

CS : Effectivement, il y a quelques morceaux qui ne me quittent jamais. Après sa dépend des établissements. À l’ Njoy, il y a 3 / 4 morceaux que les gens aiment bien. Après, dans les clubs où je mixe, j’arrive à sentir l’atmosphère. Je ne passe jamais la même chose.

Soonnight :Vu que tu viens du Sud, incorpores-tu ton côté sudiste dans tes sets ?

CS : Complètement, c’est pour sa qu’on me fait venir ! On a un style bien trempé. Après, je n’ai plus forcément le son du sud. Avant, je jouais un son assez électro, mais maintenant je ne me suis orienté vers un son plus tribal.

Soonnight : Comment pourrais-tu définir ton style musical ?

CS : Définitivement club !!!

Soonnight : Que recherches-tu en venant sur Paris ?

CS : Je n’attend rien particulièrement. La seule chose que je veux, c’est de retrouver les mêmes émotions que j’arrive à créer chez moi.

Soonnight : Tu as mixé dans le monde entier, quel pays t’a le plus marqué ?

CS : Miami car on peut passer n’importe quelle musique, le dancefloor réagira. À la différence de chez nous, en France, car nous sommes obligé de passer les tubes du moment. Autrement, je pourrais citer la Suisse ou New York.

Soonnight : Comment pourrais-tu définir l’état de la scène française actuelle ?

CS : C’est assez compliqué. Déjà au niveau production, on est très en retard par rapport à d’autres pays. On est soumis à de la musique de radio. Le problème, c’est que la radio auparavant diffusait du son club et que maintenant, c’est plus de la musique afro. J’ai regardé la place de mon dernier single dans les classements radio, et les 10 premières places sont « squattées » par des musiques afro.

Soonnight : Tu as travaillé avec beaucoup de monde, comme par exemple Carl Cox à tes débuts, quelle rencontre professionnelle t’a aidé ?

CS : Aucune… Toutes les relations que j’ai eu jusqu’à maintenant sont des personnes avec qui j’ai passé de bons moments. Récemment, j’ai travaillé avec Nari et Milani et sa été une réelle surprise.

Soonnight : Nombreux de tes titres ont été bien placés dans les charts, n’est-ce pas dur de se renouveller ?

CS : C’est super dur car j’ai fait un titre qui s’appelle Flash et qui a très bien marché. Les gens attendent l’autre avec impatience.C’est difficile de séduire les gens constamment. Je pense que la solution n’est pas  forcément de séduire les gens mais c’est d’abord de se faire plaisir soi même.

Soonnight : Travailles-tu en Hardware ou Software ?

CS : Les 2. J’ai un synthé hardware que j’ai depuis 6 ans. J’avoue, je l’ai acheté par hasard. Je ne connaissais rien à la musique. Je débarque dans un magasin de musique et il y avait un synthé qui me plaisait. Il était allumé, et je touche 2 / 3 trucs qui me plaisent. Mais il était trop cher. Au même moment, il y a un homme qui rentrer dans ce magasin et me revend le même mais d’occasion. Il ne m’a jamais quitté.


Soonnight : As-tu commencé par la production ou le Djing ?

CS : À la base, j’étais Dj. J’étais officier de la marine nationale et parallèlement, j’ai commencé à développer la musique. J’ai produit 4 ans plus tard. C’est très important d’avoir une éducation au niveau des platines. Il vaut mieux apprendre à mixer et après faire de la musique.

Soonnight : As-tu des bases de solfège ?

CS : Absolument pas ! Je suis un autodidacte. Je sais que c’est une lacune. Mais, je commence de plus en plus à intégrer des harmoniques dans mes morceaux. Et puis, quelques uns de mes potes comme Quentin maîtrisent le solfège donc je m’y met progressivement.

Soonnight : Tu parlais de Quentin dans la question précédente, donc on peut enchaîner sur ton trio « hot Vocation ». Comment travaillez vous vos sets ?

CS : À vrai dire, il y a John Revox, Quentin et moi-même. Quand on s’est connu à l’époque, Quentin ne mixait pas, enfin il n’avait pas émis le souhait de mixer. Ce n’est que depuis peu qu’il se permet cette extravagance. Donc à l’époque, on était 2 DJ et un chanteur ce qui existe toujours, mais maintenant Quentin fini le set avec un petit mix à lui ; il se fait plaisir.

Soonnight : Et avec John, quelle est votre manière de mixer ?

CS : On mixe en ping-pong, au feeling. On s’entend super bien…

Soonnight : Ce n’est pas dur de faire tout un set au feeling lorsqu’on est deux ?

CS : Disons, que lorsqu’on se déplace, les gens viennent pour nous voir. Le jour où l’inverse se passera, on va peut être avoir du mal à percuter.

Soonnight : Prochainement ton titre avec Chloé Martinez va sortir, peux-tu nous parler cette rencontre ?

CS : On se connaissait déjà depuis un moment. Chloé à la base n’est que Djette. Un jour, on s’est rencontré dans le train et m’annonce qu’elle aimerait collaborer avec moi. On s’est enfermé tous les deux. Pour ma part, j’avais déjà une base musicale bien trempée. Elle a amené ces idées et de là est né Game Over.


Soonnight : Avec qui aimerais-tu faire un prochain titre ?

CS : laidback Luke car le dernier track que j’ai fait et qui a très bien fonctionné ; il l’a joué dans le monde entier. C’est grâce à lui que j’ai pu m’exporter à l’étranger.. J’espère un jour pouvoir collaborer avec lui !

Soonnight : Quelles sont tes prochaines actus à part Game Over ?
CS : Il y a mon dernier single qui s’appelle Butterfly qui est sorti cette semaine et qui est la plus forte entrée dans le top 50 des meilleures diffusions en France. Donc j’attends la semaine prochaine avec impatience.

Soonnight : tu as un autre corde à ton arc. Tu es Directeur Artistique de la Njoy, club de renommée internationale de la Côte d’Azur. Comment fais-tu ta sélection de Dj ?

CS : J’écoute beaucoup de productions d’artistes. En fonction de ce qu’ils font, je vais m’orienter vers un booking. Ce qui est difficile avec la Njoy, c’est que je l’ai développé avec mon nom et lorsque ce n’est pas moi qui mixe les gens sont très durs avec les guests que je reçois. C’est embêtant parfois car je fais venir de grosses pointures et le public ne suit pas. Je suis obligé d’avoir une sélection draconienne. Lorsque j’en trouve un bon, je le garde et je le fais venir 3 / 4 fois dans l’année.

Soonnight : Quels sont tes dj préférés ?

CS : Je citerais Nari & Milani, Dabruck & Klein, Laidback Luke. Klaas, c’est un peu comme chez lui à l’ Njoy et puis bien sur mes potes Quentin et John.

Soonnight : Quel sera le futur de Christian Sims ?

CS : C’est de pouvoir m’exprimer dans le monde comme je le fais actuellement, mais avec une dimension encore supérieure.

Remerciement à Christian pour avoir cordialement répondu aux questions… Interview réalisée par Angélique