AlexKid

AlexKid

Un nom qu’on a récemment beaucoup entendu sur les ondes grâce à son « Come with me », refrain entraînant qu’on a pas arrêté de fredonner. Pour autant son talent ne s’arrête pas là et c’est un artiste accompli et reconnu, découvrez le !

Marie : Tu as un passé très « musical ». Tu as appris la guitare très tôt, tu as fais partie de plusieurs groupes aux styles très différents (funk, punk…) : comment as-tu basculé dans l’univers des musiques électroniques ?

Alexkid : Enfin.. très tôt est une façon de parler.. j’ai appris la guitare à 15 ans, mais c’est vrai que très vite j’ai fait partie de quelques groupes de Funk (et effectivement aussi de punk)… C’est par un ami du bassiste d’un de mes groupes que j’ai aterri pour la première fois dans une Rave… il s’agissait d’une Mozinor au parc des expositions de Montreuil. Ca a été une grosse claque … et peu a peu j’ai continué à sortir et j’ai établi ma résidence de clubber au Rex aux fameuses “Wake up” du jeudi dont Laurent Garnier était l’organisateur/dj résident… il s’agit là de toute mon éducation “électronique”… et peu a peu ça s’est inscrit dans mes compositions…

Et la composition ? Comment en as-tu attrapé la
fièvre ?

Dès l’apprentissage de la guitare… ce qui m’intéressait le plus c’était le “résultat”… la création était nécessaire et pas seulement l’instrument. L’électronique est un moyen plûtot commode et très libre pour s’exprimer…
Donc j’ai commencé par une boite a rythmes et un 4 pistes à cassettes, et puis un ordinateur, et au fil des années j’ai “bâti” mon studio…

Tu signes ton premier maxi single (« Playground ») chez F Communications en 1997. Comment a commencé cette collaboration avec ce label bien connu ?

J’avais passé une cassette à Laurent Garnier qu’il a aimée… ils eurent tous les deux une relation torride et donc il finit par me signer avec Eric Morand en 97… un maxi breakbeat et drum and bass… en même temps assez éloigné de ce que je fais maintenant, mais pas tant que ça en y regardant de plus près…
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Et depuis ce n’est qu’une graaande histoire d’amoouuuur!! Ca se passe très bien chez F Com car il s’agit d’un Label qui croit en la musique et qui fait les choses par passion… et ça devient rare de nos jours….

1er album « Bienvenida » en 2001, suivi de très prés en 2003 par « Mint ». Comment s’organisent de tels projets en si peu de temps ? En as-tu en prévision ?

C’est très simple… je ne dors pas, j’ai une gueule de cadavre et je ne connais pas les jours de farniente… je n’ai que peu de temps de vacances (c’est quoi déjà les vacances??) J’éxagère mais c’est vrai que je suis un workaholic… quoique dernièrement la fatigue me rattrape et je me sens un peu fainéant…
Après la sortie de Bienvenida j’ai beaucoup enchainé les dates en DJ un peu patout en Europe, aux US et au Brésil. Mon emploi du temps était simple : la semaine en studio, les WE en club… non stop… et pour pouvoir mieux travailler j’ai acheté un ordinateur portable… Il m’a aidé a composer mon album sur la route.. en train ou en avion, il ne me quittait pas.. cela m’a donc permis de composer Mint…

Et les mixs en club dans tout ça ? Racontes nous tes premiers pas derrière les platines…

J’ai commencé “sérieusement” en 1998… le Deejaying n’était pas vraiment ma fonction première car je me suis toujours senti plus producteur que DJ.. puis je me suis pris au jeu… Il est vrai que maintenant j’aurais beaucoup de mal a m’en passer… J’ai vraiment vécu des moments très forts dans certaines soirées et j’en garde de précieux souvenirs.. ça m’a aussi guéri d’une certaine timidité… Au début je flippais totalement , maintenant ça va mieux…

A coté de la production musicale et des mixs en club, ton autre talent c’est le remix. Des artistes reconnus font appel à toi. Comment naissent des collaborations de la sorte ?

Il n’y a pas de règles… Soit ce sont des gens que je connais, des labels ou alors des DJ.. Soit ce sont des demandes au Label, parfois des coups de coeur de ma part. Dans le cas de George Michael c’était une demande via un manager avec lequel je travaille parfois en Angleterre…Une chose est sûre c’est que je ne fais pas de remixes si je ne suis pas vraiment inspiré.. je déteste les gens qui font des remixes pour cachetonner…

Signer la musique originale du spot publicitaire du parfum de Jennifer Lopez, ça ouvre d’autres horizons professionnels ?

Pas vraiment… c’est différent et c’est toujours intéressant de vivre de nouvelles expériences?? Je rêve de faire une musique de film… et je pense que ça se fera un jour ou l’autre…

Entre toutes ces activités, as-tu une préférence pour l’une d’entre elles ?

La composition/production évidemment… 🙂 Je suppose que ça se sent… Je ne pourrais que très difficilement arrêter de faire de la musique… C’est ce qu’il y a de plus gratifiant…

Et une journée typique d’Alexkid, ça se passe comment ?

Très simple… je travaille a mi-temps… c’est à dire 12 heures par jour… !!!
Je rigole… en fait il n’y a pas de schéma concret.. ça dépend des périodes… J’ai beaucoup de mal a gérer le quotidien… Les courses, les papiers, etc… C’est en studio que je me sens bien…

Nous te laissons le mot de la fin : 2004… ça rime avec quoi pour toi ?

Avec plâtre??? 🙂

Interview par Marie Letertre réalisé le 9 Février par E-Mail. Merci à Alex et Stephane (fcom)