Camelia Jordana
Aux auditions filmées à Marseille pour l’émission musicale de M6, « Nouvelle Star », une jeune fille portant d’épaisses lunettes de vue s’avance face au jury. Elle a 16 ans. Avant elle chantait devant sa glace dans des imitations de Britney Spears. « Depuis que je suis toute petite, je rêve d’une carrière dans la chanson.
C’était un fantasme. Maintenant je me dis que c’est la vie idéale. » On lui trouve une dégaine à la Ugly Betty.
Mais lorsqu’elle chante a cappella la révélation
devient évidente. Quand Camélia revisite le standard What a wonderful world de
Louis Armstrong, un frisson parcourt le jury de l’émission autant que le téléspectateur subjugué.
Aux côtés des habitués du programme, la presse culturelle dans un étonnant élan d’unanimisme (Libération, Télérama, VoxPop) plébiscite Camélia Jordana. On parle à son propos de mélange vocal « entre Barbara et Cat Power ». Le milieu de la chanson française se met au diapason. Elle ne gagnera pas l’émission, mais rien de dramatique : «Avant d’être éliminée du programme, j’avais la certitude qu’on allait me donner la chance de faire un album.
J’étais extrêmement excitée de tenter cette aventure! ». En mars 2010 sortait
justement ce tout premier album, pour lequel elle a choisit des collaborateurs pointus, notamment Matthieu Boogaerts, Doriand et Babx
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