Il est arrivé au cours de la décennie précédente, dans ces mêmes pages, d’avoir à présenter Katerine à l’occasion d’un concert à La Nef. Et puis Je vous emmerde. Et puis Louxor, j’adore. En deux pavés jetés nonchalamment dans la mare pas toujours ragoûtante de la Chanson Française, Katerine entre au patrimoine et son nom devient synonyme d’irrévérence textuelle, de joyeux bordel musical entre électro branchée et pop pur sucre, d’adolescence éternelle. Pourtant, derrière l’icône, se cache Philippe l’auteur dans lequel on se retrouve tous un peu, le bon fils posant pour la photo de famille (oui, ce sont ses vrais parents, sur la pochette), le poète pudique et pas si naïf, qui cherche avant toute chose à garder le contact avec ses frères humains… Mission pas impossible, surtout sur scène et en collants sexy.