Interview Fritz Kalkbrenner

Interview Fritz Kalkbrenner

« Ton nouvel album, Ways over Water, sortira le 17 octobre prochain, quel message as-tu voulu transmettre à travers lui ?
Ah et bien c’est, comment dire, c’est un peu une métaphore pour l’être humain ou plutôt d’une personne. Il y a 200 ans, elle aurait marché du nord de la France, jusqu’à Marseille, jusqu’au Vieux Port, et voilà ! (une sorte de périple ndlr).

C’est une sorte de métaphore de la vie de tous les jours, où il faut faire face à un problème, un vrai problème. Au début, il semble insurmontable. C’est un peu une métaphore par rapport à ça, et tu vas peut être trouver une solution à ton problème. On peut aussi y être confronté dans la vie de tous les jours (à plus petite échelle), comme par exemple écrire un texte, ou devoir payer la facture de ton téléphone, ou même des problèmes plus grands, plus complexe, enfin tout ça quoi….

La manière dont vous imaginez que le cela nous parait impossible de passer« au-dessus de l’eau » (rappel du titre Ways over water ndlr), est la même chose que pour les problèmes de la vie de tous les jours. Et ça c’est l’idée fondamentale.

Lorsqu’on écoute tes nouveaux titres, on a l’impression qu’ils retracent ton parcours des dernières années, avec beaucoup de dates internationales. Et finalement, le soulagement de rentrer chez toi. C’est un peu ta pensée ?
Oui. Enfaite ma vie quotidienne est rythmée avec près de 140 spectacles par an, je suis toujours à l’étranger… Je suis né et j’ai grandi à Berlin, c’est donc ma maison et j’adore rentrer chez moi. Revenir dans un endroit sûr.
Quand il s’agit de Berlin – la plupart des gens qui viennent ici pour y vivre, restent et repartent au bout de deux ans. Je n’ai pas cette option. Parce que même si tous ces gens vivent à Berlin, ils iront quand même passer noël où leurs parents vivent par exemple. Mais moi je n’ai pas le choix, je dois rester à Berlin, parce que toute ma famille vit à Berlin, c’est chez moi donc je ne peux pas partir. On m’a posé cette question récemment : si je pouvais vivre ailleurs qu’à Berlin et m’a réponse a été non !

Et donc qu’est ce qui t’as inspiré pour produire cet album ?
La plus grande influence est que je suis un athéiste pure et je n’ai pas de passé religieux. Un grand et gros obstacle pour un athéiste est de vivre avec cette idée que le ciel et les étoiles ne nous réservent rien, nous n’avons qu’une seule vie et nous devons en être très reconnaissant et profiter de tous les instants. Des fois je me dis que les gens religieux ont choisi un état d’esprit un peu plus facile, parce que c’est un peu un challenge le fait de devoir vivre en étant un athéiste tous les jours, et savoir comment nous emplir notre vie de sens, surtout quand c’est bientôt la fin. Et ça c’était vraiment un point très très motivant et inspirant pour créer cet album, je dois l’avouer.

Parlons de ta tournée maintenant, sur ta page facebook tu annonces une tournée allemande. Prévois-tu quand même des dates internationales ou réserves-tu la promo à ton pays d’origine ?
Il y aura en effet d’autres dates en Europe et, bien sûre, dans le reste du monde dont bien sur des spectacles en France. On aura des spectacles à Paris, et au… c’est quoi son nom déjà ? Le quoi ? Au Trianon (salle de spectacle à Versailles) – si vous le dites – j’ai vraiment hâte ! Je crois qu’on y joue deux fois, et puis dans le sud de la France aussi, à Toulouse.

Ce sont des beaux endroits, et j’ai surtout hâte de jouer devant le public français qui correspond vraiment à ce que je fais. Je peux jouer des spectacles dans le monde entier mais, ce que je veux dire c’est que quand je joue aux States par exemple, les gens sont plus habitués à ce qu’on appelle l’ »EDM », c’est donc parfois un peu plus difficile pour moi de jouer et de faire comprendre ce que je joue. Tu sais, le monde électronique est tellement vaste en France.
Donc oui, – je crois que c’est en février ? Non, en Décembre que j’y joue. J’ai hâte – Voilà !