Compte-rendu de la So Happy In Paris a l’Olympia
La salle mythique de l’Olympia n’étant pas un club « classique », cette « So Happy In Paris ? » a lieu du début de soirée jusqu’à minuit. C’est ma première dans ce lieu et, rien que d’être en face de la devanture mythique avec en grand « So Happy In Paris » et la liste des artistes, ça fait quelque chose… J’ose même pas imaginer ce qu’a pu ressentir Michael Canitrot, lui qui bosse d’arrache pied sur ce projet depuis des mois !
Je patiente quelques minutes le temps de récupérer les invitations ClubbingHouse.com et je pénètre dans le lieu. En observant les invitations, je vois que celles-ci sont destinées aux « Balcons » de l’Olympia. De quoi avoir une belle vue sur la scène et la foule, mais, on ne se refait pas : je préfère aller dans la foule en bas. La salle est moins grande que ce à quoi je m’attendais mais niveau esthétique c’est beau, et les balcons au-dessus offrent un côté majestueux qui rappelle que cet endroit est vraiment mythique vu les artistes qui s’y sont produits…
En ouverture, c’est Discue, gagnant du concours Riffx qui ouvre le bal. Vient Tara McDonald, qui a déjà partagé l’affiche plusieurs fois avec Michael Canitrot et dont nous avons réalisé une interview il y a peu ( http://www.clubbinghouse.com/infos-6069-interview_de_tara_mcdonald.html ). La chanteuse britannique est venue accompagnée de son Dj. Après une petite demi-heure de show, Tara termine sa prestation avec « Shooting Star » son dernier morceau avec Zaho et laisse sa place à l’artiste suivant…
C’est donc ensuite Alan Braxe qui prend les commandes de l’Olympia. Son nom a semblé inconnu à certains dans la salle mais c’est un vrai pionnier de la House « French touch » avec notamment son tube « Intro » et bien sûr « Music Sounds Better With You » – avec Thomas Bangalter (Daft Punk) et Benjamin Diamond – sous le nom Stardust. Sa sélection est résolument House, parfois même « Funky House » comme certains l’appellent. Tout le monde n’adhère pas forcément, surtout parmi les plus jeunes, pourtant c’est super agréable et idéal à ce moment de la soirée… Alan Braxe réussira quand même à fédérer la foule avec du Daft Punk et évidemment son mythique « Music Sounds Better With You ». Le patron du label Vulture Music, pas très expressif aux platines, s’offrira paradoxalement 3 passages au contact de la foule, comme quoi 🙂
Vieille connaissance de Michael Canitrot, c’est ensuite Ron Carroll qui arrive, serviette à la main, pour prendre les platines devant une salle qui s’est bien garnie. L’artiste natif de Chicago passe la seconde, et distille une électro-house puissante, le sol vibre du côté de l’Olympia ! Le public est enfin conquis, la playlist et l’énergie communicative de Ron fait effet. Belle prestation 🙂
Ensuite, c’est au tour de Michael Calfan de se frotter à la foule pour sa demi-heure musicale 🙂 Le Dj producteur fait partie des artistes que j’ai déjà vu de nombreuses fois en France comme à l’étranger, mais pourtant j’ai toujours autant de plaisir à assister à sa prestation. Il commence par un mashup Reverie vs Resurrection, forcément ça met de suite dans le bain. Le set est puissant, varié et de qualité, et évidemment il n’oublie pas le très bon « Lion », en collaboration avec Fedde Le Grand, qui fera son petit effet…
Les Sick Individuals font partie des artistes dont la présence a été dévoilée peu de temps avant la soirée… pour mon plus grand plaisir ! En effet, j’apprécie ce duo hollandais depuis un bon petit moment déjà, et leur excellent « I am » avec monsieur Axwell, n’a pas arrangé la chose ! J’attendais ce moment avec impatience puisque je ne les avais jamais vu et je n’ai pas été déçu : le set se ballade entre House Progressive et Electro House, tout en gardant une belle puissance. Remixes, nouveau titre, je me régale mais la fin approche déjà… Une demi-heure ça va vite, mais ce sont les contraintes… On termine sur l’inévitable « I am » qui emballe tout l’Olympia, j’aime !
A la fin de la prestation des Sick Individuals, un gigantesque rideau rouge se ferme. Un animateur prend alors la parole pour faire patienter la foule. Certains sont (trop) impatients et le font savoir, mais ne se doutent-ils pas qu’il y a certainement une scène entrain de se monter derrière ? Enfin bon, des ballons sont distribués dans la foule et quelques minutes plus tard, le rideau commence à s’ouvrir…
Effectivement, une mise en scène particulière a été travaillée pour le set de Michael Canitrot : Une structure, laissant apparaitre un M, est présente au centre de la scène sur laquelle sont projetés des images. 2 autres structures, plus petites, sont présentes sur scène, un peu plus loin à gauche et à droite. J’ai aussi oublié de mentionner un très grand écran au fond de la scène, où sont diffusées des images de Paris et des modélisations 3D, concoctées pour la soirée.
Le Dj producteur, débarque en costume cravate et débute avec une intro avec le vocal de son dernier titre « Young Forever ». Michael, très concentré mais n’oubliant pas de communiquer avec le public, offre un set soigneusement confectionné, avec de la House, de l’Electro House (parfois même une pointe d’electro), qui plaira au plus grand nombre, et ce, sans tomber dans la facilité en jouant du top 10 beatport… Il n’oublie évidemment pas de placer certains de ses titres, très appréciés par l’assemblée présente. De part la configuration scénique du lieu, Michael Canitrot ne s’est pas privé pour inviter Ron Carroll puis Jay Sebag à prendre le micro pour interpréter chacun une chanson.
Quelques minutes plus tard, Michael Canitrot prend le micro et vient se placer devant la foule : il remercie les partenaires de la soirée, son équipe, Charlie B aux lights (beau boulot !) et bien entendu le public venu en nombre. Pour terminer, le Dj producteur lance son « Young Forever ». Une bien belle manière de finir cette soirée… Bravo Michael !
Compte-rendu par Olivier BRILLEAU
Photos : Anthony GHNASSIA