Vous avez reçu une lettre de la Sécurité sociale ? Méfiance: des escrocs imitent désormais le courrier officiel

Lettre CPAM ou Assurance Maladie? Prudence. Arnaque carte Vitale: signes clés et gestes sûrs pour ne pas se faire piéger.
Vous ouvrez la boîte aux lettres. Une enveloppe siglée « Assurance Maladie » tombe. Le message presse: « Mettez à jour votre carte Vitale » ou « Vos droits vont être suspendus ». Une nouvelle arnaque à la Sécurité sociale arrive par courrier, avec faux logos, QR codes et numéros à rappeler.
Arnaque Sécurité sociale par courrier: comment les escrocs s’y prennent
Les escrocs envoient désormais des lettres qui imitent la CPAM. Le papier paraît officiel. Le ton est ferme, la date butoir proche. Le but: pousser à réagir vite.
La lettre demande d’appeler un numéro ou de scanner un QR code. On vous parle de carte Vitale à remplacer, de « frais de dossier » ou d’un remboursement bloqué. On vous invite à saisir vos infos Ameli. Le piège s’installe en quelques minutes.
« J’ai failli appeler le numéro. Tout semblait vrai: logo, référence, même mon adresse exacte. C’est le mot “urgence” qui m’a mis la puce à l’oreille. »
Le décor est soigné: référence de dossier, signature, adresse d’une CPAM. Le QR code renvoie vers un faux site Ameli bien copié. Le numéro peut être surtaxé ou rediriger vers un faux « conseiller ». Les cibles: seniors, familles pressées, nouveaux assurés.
Pourquoi ce piège fonctionne si bien
Le courrier inspire confiance. Beaucoup se méfient des SMS, moins des lettres. L’urgence réduit la vigilance. Le sujet santé touche au porte-monnaie et à la peur de perdre ses droits.
Les fraudeurs exploitent parfois des données déjà connues. Le prénom, l’adresse ou la caisse locale figurent dans la lettre. Des fautes discrètes subsistent, mais le mélange de vrai et de faux rassure. Le cerveau valide ce qu’il croit reconnaître.
- Un QR code ou un numéro à rappeler « tout de suite »: signal d’alerte
- Une demande de paiement pour une carte Vitale ou un remboursement: non
- Une menace de suspension de droits en 48 heures: technique classique
Les bons réflexes pour déjouer l’arnaque
Ne scannez pas. N’appelez pas. Connectez-vous à votre compte Ameli en tapant l’adresse vous-même, depuis l’appli ou le site. Vérifiez s’il existe une alerte réelle sur votre dossier.
« La Sécurité sociale ne réclame pas de paiement par QR code ni par téléphone. La carte Vitale est gratuite et les droits ne sautent pas par un simple courrier. »
Comparez tout numéro reçu avec le 36 46, le seul numéro standard de l’Assurance Maladie. Méfiez-vous des 08 et 09 affichés en gros sur la lettre. Ne partagez jamais de RIB ou de codes par téléphone. En doute, passez en accueil CPAM ou appelez le 36 46.
Gardez l’enveloppe et faites une copie de la lettre. Signalez la fraude à votre CPAM. Pour les SMS ou appels, transférez au 33700. En cas de débit, portez plainte et alertez votre banque.
Que faire si vous avez déjà répondu
Vous avez appelé ou payé? Coupez l’appel. Contactez votre banque pour surveiller les mouvements et contester si besoin. Demandez à votre opérateur le détail et la contestation d’un numéro surtaxé.
Changez vos mots de passe, surtout Ameli et votre messagerie. Activez les alertes de paiement sur vos comptes. Gardez les preuves: captures, relevés, lettre. Déposez un signalement sur cybermalveillance.gouv.fr pour obtenir un guide d’aide.
Alerte nationale et prévention au quotidien
Les signalements montent dans plusieurs départements. Gendarmeries, mairies et CPAM multiplient les rappels. Pas de frais pour la carte Vitale, pas de demande d’infos bancaires par courrier. Les messages pressants sont suspects.
Les lettres frauduleuses imitent l’affranchissement et les codes-barres. Le « service expéditeur » peut paraître local. Certains courriers indiquent une adresse de retour crédible. Inspectez la mise en page: fautes, logos flous, ponctuation étrange.
Parlez-en autour de vous. Prévenez les proches âgés, nouveaux assurés, étudiants. Affichez près du téléphone trois règles: ne pas scanner, ne pas payer, vérifier sur Ameli. Un doute? Attendez, respirez, puis appelez le 36 46.