Tsugi Party et file d’attente

Tsugi Party et file d’attente

Mercredi soir se tenait à la Loco la première édition de la Tsugi Party. Attention, gros line up, grosse promo, difficile de rater l’événement ! Difficile ? Pas tant que ça en fait … Tellement de monde devant le club, tellement peu d’organisation pour gérer cette foule en manque d’éducation qu’au final, nombreux sont ceux qui sont repartis bredouilles au bout de plusieurs heures. Même Laurent Garnier s’est retrouvé bloqué dehors, obligé d’attendre la garde rapprochée de la Loco qui lui ouvrit une brèche jusqu’à la porte.

Sur le blog de Tsugi aujourd’hui, on peut lire ceci :

EMBOUTEILLAGE TSUGI PARTY
Pourquoi cette cohue devant l’entrée du club entre 23H et 01h30 ? La réponse évidente, c’est le plateau réunit ce soir là qui a motivé plusieurs milliers de personnes a venir participer à cette fête de soutien.
Ceci n’explique pourtant pas les désagréments que certains d’entre vous ont ressenti. Tout d’abord, l’équipe de Tsugi, We Become et La Loco s’excusent auprès des clubbers pour le manque de fluidité de l’entrée.  Ce problème s’explique en grande partie par l’impossibilité de faire plusieurs queues (et donc d’ouvrir plusieurs portes) devant l’établissement en raison de la présence juste à côté du Moulin Rouge dont on ne peut obstruer le trottoir.
Les personnes en possession de préventes intactes doivent nous contacter sur [email protected] afin que nous puissions les dédommager.
Nous remercions toutes les personnes qui ont fait de cette Tsugi Party une soirée mémorable, on se voit à la prochaine (et avec plusieurs queues promis!)

Ce n’est pas la première fois que j’assiste à ce type de spectacle, à ces cris, ces passages en force et autres feintes de sioux pour griller tout le monde.

Force est de constater qu’en France, la gestion devant les clubs est loin d’être une référence. Si peu d’anticipation est incompréhensible. Dommage que l’organisation des soirées soit axée uniquement sur ce qui se passe à l’intérieur du club et que ce soit au client de se débrouiller pour entrer. On pourrait facilement faire la comparaison avec un parc d’attraction, vous imaginez vous battre pour aller faire un tour de manège ? Non. Il y a des cordons, des barrières, c’est long, mais ça avance régulièrement et dans la même direction.

Bien entendu je ne rejette pas uniquement la faute sur les discothèques ou les organisateurs bien qu’ils soient, en toute logique, responsables du bon déroulement de la soirée. C’est assez décevant de constater que cette absence de moyen mis en place à l’extérieur ne puisse être plus ou moins gérer par la clientèle elle-même. Je veux dire par-là que la discipline individuelle n’est visiblement pas « hype » et que parfois, passer pour un grossier personnage aux yeux des autres peut être une alternative pour arriver plus rapidement sur le dance-floor ! Rien de vraiment surprenant me direz-vous. Oui je sais, c’est très français.

De plus, la montée en puissance de la fameuse pré-vente à paradoxalement tendance à compliquer les choses car les habitués des listes et des invitations se retrouvent tout à coup bien moins V.I.P. à l’entrée qu’ils ne le sont dans leur tête. Il est légitime qu’au moment où les portes s’ouvrent, celui qui a déjà payé sa place soit prioritaire sur celui qui a gracieusement été invité. Légitime pour le club, légitime pour le propriétaire de la pré-vente, beaucoup moins légitime pour les amis du DJ …

Il va donc peut-être falloir plusieurs années d’éducation, d’observation et de réorganisation avant de pouvoir un jour faire la queue dans la même direction, pour finalement danser ensemble.