Samim – Flow

Samim – Flow

Voilà une semaine qu’autour de moi je répète, « Samim c’est sympa, mais ça ressemble vachement à Fuckpony »… C’est en me documentant pour rédiger la chronique que j’ai compris que Samim n’avait rien d’étranger à Fuckpony, puisqu’il en est la moitié (l’autre étant Jay Haze).

Le premier morceau que j’ai entendu m’a fait penser à un son vachement sympa que j’ai ouï cet été au Café Del Mar.  Le genre de track complètement hypnotique qui te fait kiffer ton mojito, lové dans le canapé en osier.
On pourrait appeler ça de la deep minimal, genre musical que j’avais repéré dans le dernier Monza Club Compilation, également estampillé Get Physical .

J’accroche moins sur « Springbreak » assez banale, ou les vocales qui ressemblent à celles de Jay Haze n’ont rien de catchy, bien au contraire.
« Blackdeath » a quelque chose de tribal au sens propre, percus tam-tam et compagnie, doublées de trompettades d’éléphants (modérées heureusement). Le tout sur un beat que je qualifierais d’aquatique (les basses qui font des bruits de bulles). Bien foutu.

On s’attaque ensuite au morceau principal du disque, celui qui a beaucoup fait parler de lui, « Heater ».
La particularité de ce morceau est de présenter un riff d’accordéon. Beaucoup ont trouvé la chose choquante, bizarre, provocatrice… Certains l’ont trouvée originale. Originale parce que ça donne un peu de chaud à la minimal, ça décomplexe un peu ce courant dit élitiste qui savoure un son pointu, bits & bleeps, clicks & cuts…
On se retrouve avec un track presque populaire, comme si Richie Hawtin jouait avec les gens dans le metro. Juste génial.
Et puis l’accordéon, ça a quand même un son un peu électronique. Si si jvous jure.

Après cette démonstration d’originalité on devient plus exigeant envers Samim.
Par la suite on retiendra donc « Setup One » et son mélodieux piano ; il faut d’ailleurs dire à ce sujet que Samim est un mec vraiment doué, il a l’art de balancer des instrus pas toujours évidentes avec une puissance qui rend n’importe quel public apte à la forêt de bras.
On aimera également « Zleep » par ses montées hypnotiques, et « The Lick », qui vous fera clairement comprendre que le groove de Fuckpony n’était pas forcément dû au talent de Jay Haze, mais plus à celui de l’homme dans l’ombre Samim, qui dévoile tout au long de cet album une personnalité plus qu’intéressante.

À suivre…

Maxime Gouache

Son blog : http://robidog.com/
http://www.myspace.com/samim23
http://www.physical-music.com/