PV à l’étranger : ces 20 pays européens transmettent tout à la France, vous n’échapperez pas à l’amende

PV à l’étranger : ces 20 pays européens transmettent tout à la France, vous n'échapperez pas à l'amende

20 pays européens échangeront les amendes. Découvrez comment cela impacte les conducteurs français et les nouvelles règles à suivre.

Voyager sur les routes européennes devient chaque année plus simple, mais il faut désormais prendre en compte des règles strictes pour les conducteurs français. Si, autrefois, les infractions commises à l’étranger échappaient souvent aux sanctions une fois de retour dans l’Hexagone, la donne change avec l’entrée en vigueur d’accords internationaux renforcés entre plusieurs États européens. En 2025, vingt pays coopèrent activement pour que les automobilistes ne puissent plus ignorer les contraventions reçues hors de leur frontière nationale.

Des accords transfrontaliers renforcés entre pays européens

En 2025, la France partage officiellement des informations sur les infractions routières avec dix-neuf autres pays européens. Cela implique qu’un excès de vitesse ou un stationnement gênant constaté lors d’un séjour à Berlin, Milan ou Barcelone pourra être sanctionné même après le retour en France. Ce nouveau mode de coopération internationale vise non seulement l’équité, mais aussi une sécurité routière accrue sur tout le continent.

L’objectif est clair : responsabiliser tous les usagers de la route, touristes compris. Désormais, le paiement d’une amende à l’étranger n’est plus laissé au hasard ni à la bonne volonté du conducteur. Les autorités administratives disposent des moyens nécessaires pour retrouver le titulaire du certificat d’immatriculation, quel que soit son État membre de résidence.


Comment fonctionne l’échange d’informations sur les infractions ?

La coordination entre vingt pays repose sur un échange systématique de données lié aux plaques d’immatriculation. Lorsqu’un radar automatique repère une infraction impliquant un véhicule étranger, le pays où l’infraction a eu lieu sollicite auprès du fichier national du propriétaire concerné ses coordonnées complètes. Cette procédure vise avant tout efficacité et transparence.

Le processus suit généralement plusieurs étapes incontournables. Après identification du contrevenant, une notification officielle de l’infraction est envoyée directement à son domicile habituel ou à l’adresse enregistrée comme propriétaire du véhicule. Cette communication s’effectue souvent dans la langue maternelle du destinataire afin de lever toute ambiguïté et de simplifier la gestion de l’amende étrangère.

Quels types d’infractions sont concernés ?

Les principales infractions visées par cette collaboration sont l’excès de vitesse, le non-respect des feux rouges, la conduite sans ceinture et l’usage du téléphone portable au volant. D’autres comportements dangereux, tels que l’alcoolémie excessive ou le refus de priorité, entrent également dans le champ de ces échanges transnationaux.

Les radars automatiques jouent un rôle central, identifiant les véhicules et générant automatiquement les avis de paiement lorsque la plaque appartient à un résident étranger relevant d’un accord d’échange d’informations.

Quelles exceptions demeurent ?

Tous les pays membres de l’Union européenne ne participent pas à ces échanges. Certains États appliquent des politiques différentes ou n’ont pas ratifié les accords nécessaires pour transmettre systématiquement les informations. De plus, la nature de certaines infractions moins graves peut conduire certains États à ne pas poursuivre de petites amendes.

Dans ces cas précis, le conducteur pourra parfois recevoir uniquement un avertissement administratif ou, selon la gravité, ne pas voir la procédure aboutir à une réelle poursuite une fois de retour dans son pays d’origine.

Quels sont les vingt pays qui font suivre les amendes ?

Vingt nations de l’espace européen collaborent officiellement autour de ce système d’échange d’informations à double sens. Parmi elles figurent l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, la Belgique, les Pays-Bas, et bien sûr la France elle-même, sans oublier des destinations touristiques majeures comme le Portugal ou la Grèce.

Voici une liste représentative des pays participant à cet accord international sur les amendes :

  • Allemagne
  • Belgique
  • Espagne
  • Italie
  • Pays-Bas
  • Luxembourg
  • Portugal
  • Grèce
  • Autriche
  • Hongrie
  • Pologne
  • Suisse
  • République tchèque
  • Slovaquie
  • Suède
  • Danemark
  • Croatie
  • Lettonie
  • Lituanie
  • France

Ces accords de coopération dépassent parfois le cadre strict de l’Union européenne, car certains pays extérieurs ont également adhéré à cette démarche. L’intention commune reste la réduction du sentiment d’impunité face aux sanctions routières transfrontalières.

Que risquent les automobilistes qui ignorent leur PV reçu à l’étranger ?

Ignorer une contravention étrangère expose désormais à des risques réels : retards majorés, frais administratifs supplémentaires et, parfois, saisie ou blocage du véhicule lors d’un contrôle ultérieur. Plusieurs États partenaires multiplient les mesures contraignantes pour garantir le recouvrement effectif des amendes.

Par ailleurs, régler rapidement une contravention permet souvent de bénéficier de tarifs réduits et évite les complications pouvant déboucher sur des conséquences judiciaires ou financières plus lourdes lors d’un déplacement futur. Négliger sciemment un rappel officiel devient alors un pari risqué, surtout si de nouveaux voyages sont envisagés dans les mêmes zones géographiques.

La gestion concrète du paiement d’un PV étranger

Régler une amende reçue depuis l’étranger n’est plus réservé aux spécialistes du droit routier. Le paiement se fait, la plupart du temps, via des plateformes sécurisées en ligne ou par virement bancaire international grâce à des références indiquées dans la lettre d’avis. Plusieurs options existent : carte bancaire, application mobile dédiée ou paiement en agence partenaire locale.

Un point important : les démarches varient selon l’administration. Selon le pays et l’infraction, un délai précis est mentionné pour s’acquitter de l’amende. Passé cette échéance, le montant augmente ou des procédures de relance démarrent automatiquement, rendant difficile toute négociation future.

Perspective sur l’harmonisation européenne des sanctions routières

Le développement du réseau d’échanges d’informations sur les PV renforce l’idée d’un espace routier européen cohérent et sécurisé. L’uniformisation progressive des pratiques garantit une égalité de traitement des conducteurs, locaux comme étrangers, face à la loi et à ses sanctions routières.

Grâce à cette harmonisation, chaque voyageur motorisé prend progressivement l’habitude de respecter scrupuleusement les règles locales, conscient que chaque infraction routière, où qu’elle survienne, aura une issue administrative claire dès 2025.