NOUVELLE SCENE ELECTRO ALTERNATIVE FRANCAISE

NOUVELLE SCENE ELECTRO ALTERNATIVE FRANCAISE

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EDGES : La bande son idéale

Plus de 10 ans après la déferlante Daft Punk et le premier raz-de-marée French Touch, la scène électronique française a la bougeotte. Amorcée par l’éclosion de Justice, la scène française électronique alternative ne tient pas en place et des labels comme Ed Banger, Kitsuné, Institubes ou encore Record Makers l’ont bien compris et dénichent à tour de bras de nombreux talents prometteurs et encore en plein développement.

Enfants du rock et héritiers de l’électro digitale version Daft, les nouveaux producteurs, gentiment classés sous l’appellation French Touch 2.0, ne sont pas tant tournés vers le futur qu’à l’époque. Même si les Daft croisaient déjà le funk et la disco dans leur musique, leur visuel robotique et l’enrobage assez techno et synthétique les faisaient passer pour des producteurs avant-gardistes.

Au jour d’aujourd’hui, c’est un peu le contraire, et il est bien plus tendance d’avoir un look vintage et de faire une musique décalée, kitsch et hybride. Mis à part quelques exceptions, la nouvelle scène électro aime donc les productions mid-tempo, qui sonnent à l’ancienne, et elle se produit devant des clubbers peu différents des jeunes rockers.

Depuis deux ans, pas mal de jeunes producteurs amateurs de brouillages de pistes sonores préparent dans l’ombre d’autres révolutions électroniques. Qui sont-ils, et à quoi ressemble leur musique ? C’est ce que le projet Edges tente de révéler, à travers une compilation de 16 titres, tous inédits (ou rares). On obtient ainsi un panorama qualitatif, défricheur et relativement exhaustif de cette scène éclectique, décomplexée et extrêmement active.

Que ce soit l’électro-pop 80’s et romantique du nantais Anoraak, la house vrillée, mentale et destructurée du duo parisien Discodeine, ou l’univers cosmique et rétro-futuriste de Chateau Marmont, tous ont retenu les leçons de la première french touch : l’ouverture musicale, l’hédonisme et la volonté de ne pas répéter des recettes déjà existantes. Voilà au final l’instantané d’une « famille » de producteurs qui a décidé de ne pas choisir entre ambiance dark et hymnes fluo, puissance dancefloor et écoute maison, références underground et mainstream.

Parmi les grands espoirs 2009, il y a le barbu christique Breakbot (chouchou de pas mal de producteurs dont Yuksek), à qui l’on doit d’excellents remixes pour Metronomy et Sébastien Tellier, le duo parisien club Gentlemen Drivers qui n’a pas son pareil pour mettre le feu sur le dancefloor et le lyonnais Nil Hartman, dont l’électro atypique n’hésite pas à flirter avec l’expérimental. Ce trio représente à merveille l’effervescence musicale d’une scène musicale à la fois inventive et passionnée de recyclages en tout genre…

Retrouvez l’interview de ces 3 artistes dans notre prochain magazine, Only For DJ’s #149