La nuit Parisienne fait débat
Depuis quelques temps, la colère monte du côté des acteurs de l’activité nocturne parisienne. En point d’orgue de ce mécontentement quasi général sur les conditions politiques, économiques et structurelles qui régissent le microcosme des nuits de la capitale, une pétition a été lancée, par trois organismes influents que sont Plaqué Or, My Electro Kitchen et Technopol, sous l’intitulé « Quand la nuit meurt en silence ! ».
Une mise en garde assez virulente qui fait suite à des années de revendications trop souvent passées sous silence. Si les associations sont donc clairement passées à l’action, sur ce qui semble être une urgence au regard du gouffre qui sépare encore Paris des autres grandes capitales européennes, les administrations commencent tout juste à réagir.
Ainsi, récemment, la ville de Paris a conclu un partenariat avec la Chambre Syndicale des Cabarets Artistiques et Discothèques (CSCAD) pour que soient crées deux outils d’information et de communication autour de l’activité de « Paris by night » : un plan papier cartographiant les principaux lieux nocturnes de Paris ainsi qu’un site www.parisnightlife.fr permettant de connaître la programmation musicale et festive de 300 établissements. L’originalité de parisnightlife.fr repose sur l’engagement d’une frange des professionnels de se réunir autour d’un même projet, afin de promouvoir les activités nocturnes et de servir le rayonnement international de la capitale. Une initiative louable qui va dans le sens d’une plus grande reconnaissance des métiers de la nuit mais qui ne répond pas non plus, véritablement, aux attentes divulguées dans la pétition « Quand la nuit meurt en silence ! ».
Aujourd’hui, plus que jamais, on retrouve donc d’un côté une haute administration qui prône avec son site un certain relativisme vis-à-vis de la situation des nuits parisiennes, et, de l’autre, certains pros qui tirent la sonnette d’alarme. Sans être parti pris, certains s’inscrivent entre les deux positions. C’est semble-t-il le cas d’Antoine Calvino, l’un de nos collaborateurs, qui a récemment publié un guide des soirées parisiennes, intitulé « Nuits Blanches à Paris » (éditions Parigramme). De manière clairement décalée et avec une bonne dose d’humour, l’auteur dresse, tout à la fois, le portrait-robot des noctambules de la capitale ainsi que celui des lieux à la mode, quartier par quartier (Marais, Champs-Elysées, Pigalle…). Ainsi, en fonction de son profil, on peut aisément trouver l’endroit idéal pour boire un verre, dîner tard, écouter de la musique, danser… Un guide pratique tout à fait intuitif et agréable à lire.
En tout cas, le moins que l’on puisse dire, c’est que la vie nocturne de la capitale continue de faire débat !
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