La désillusion allemande : un échec historique
Qui aurait-pu prévoir la désillusion allemande durant cette coupe du monde 2018 ? Un échec historique pour l’équipe de Joachim Löw sortit dès la phase de poules, une première. Les raisons de cet échec ? Une équipe totalement désorganisée avec un manque de réalisme flagrant.
Une inefficacité totale en attaque
L’Allemagne est habituellement réputée pour être une machine à marquer des buts. C’était le cas notamment au Brésil en 2014, rappelez-vous le 7-1 infligé à la Seleçao. En ce qui concerne ce mondial, c’était son principal défaut. Les Allemands ont su se montrer très peu dangereux. En attaque ils ont adressé 72 tirs sur l’ensemble des trois matchs de poules, la meilleure équipe sur cette statistique. Sur les 72 tirs réalisés, seulement 2 ont été transformés. Malgré quelques montants et des gardiens adverses qui réalisaient un match impeccable, le réalisme allemand est à remettre en cause sur cet échec.
Image: Facebook Equipe d'Allemagne de football
Les hommes de la Mannschaft n’avaient pas l’efficacité qui caractérise habituellement cette équipe. A ce niveau, une lacune pareille se paie au prix fort, même pour les anciens champions du monde.
Un collectif « mal huilé »
L’Allemagne est également réputé habituellement pour son collectif, une caractéristique décisive lors de son triomphe en 2014. Cependant, ce style de jeu axé sur la possession de balle, la capacité à changer de rythme et leur supériorité technique n’ont pas fait le moindre effet à leurs adversaires. Les éléments n’ont pas été réunis pour punir des adversaires qui étaient, sur le papier, de tailles inférieures à la sélection allemande.
Image: Facebook Equipe d'Allemagne de football
La Mannschaft était coupé en deux sur chaque transition entre l’attaque et la défense. Le repli défensif n’était pas suffisant, ce qui a exposé les allemands à des contre-attaques dangereuses. C’est notamment le cas sur les deux buts de la Corée du Sud hier soir.
De mauvais choix tactiques
Plus facile à dire après l’élimination, mais les choix de l’entraîneur allemand sont très critiqués. Joachim Löw n’a pas sur trouver la solution tactique pour solidifier sa défense ni dégager une hiérarchie claire dans son équipe par faute de mauvaises performances.
Liebe Fans! Wir sind genauso enttäuscht wie Ihr! Eine WM ist nur alle vier Jahre, und wir hatten uns so viel vorgenommen. Es tut uns leid, dass wir nicht wie Weltmeister gespielt haben. Daher sind wir auch verdient ausgeschieden, so bitter es ist. Eure Unterstützung war super, in Deutschland und in den russischen Stadien. In Rio 2014 haben wir noch zusammen gefeiert. Aber zum Sport gehören auch Niederlagen und das Anerkennen, wenn die Gegner besser waren. Wir gratulieren Schweden und Mexiko zum Weiterkommen und Südkorea zum gestrigen Sieg. DANKE an Russland für die Gastfreundschaft!
Les choix forts du sélectionneur d’écarter Özil et Khedira face à la Suède furent payant, mais il a décidé de les réaligner face à la Corée du Sud.
Des cadres invisibles, des jeunes maladroits
Durant ses trois matchs de poule, l’Allemagne fut en difficulté et sans réel leader. Du gardien Manuel Neuer à Thomas Müller en passant par Toni Kroos ou Mesut Özil, aucun n’a su prendre les choses en main pour rameuter ses troupes quand les choses se sont corsés.
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Il y a un vide au niveau des individualités, seul Toni Kroos a su permettre son équipe de l’emporter face à la Suède. Quant aux autres, c’est un bilan désastreux, les leaders allemands ont semblé désarçonnés face à des adversaires en principe inférieurs à eux.
Les jeunes, quant à eux, avaient montré des choses encourageantes pour le futur de la sélection allemande. Notamment Julian Draxler, meilleur joueur de la coupe des confédérations, invisible dans cette coupe du monde. Joshua Kimich n’est pas sans reproche non plus, ses approximations techniques et ses oublis dans le repli défensif ont souvent pénalisé l’équipe lorsque qu’elle a du défendre.
