Kylie Minogue – Showgirl Homecoming Live

Kylie Minogue – Showgirl Homecoming Live

Kylie Minogue a longtemps été cataloguée comme une égérie rétro, un peu has been, de la fin des années 80. Il est vrai qu’après 3 sitcoms, quelques albums et une poignée de tubes, cette actrice / chanteuse d’une vingtaine d’années était un peu tombée dans l’oubli.

Cette « traversée du désert » a pu être écourtée grâce à un come-back digne de son talent un peu trop vite jugé. Son compatriote, génialissime Nick Cave, accompagné de ses Bad Seeds, l’invita à partager l’affiche d’une chanson d’un de ses nombreux disques : « Murder Ballads ». Ce cocktail détonant eut les effets escomptés : le titre, « Where the wild roses grow », connut un succès fulgurant et re-propulsa l’icône sur le devant de la scène.

« Showgirl Homecoming Live », premier enregistrement en concert de l’australienne, témoigne  de la qualité musicale propre à Kylie Minogue. La production léchée prouve son incroyable débauche énergétique mais n’aseptise pas le double album (29 plages). En effet, une certaine liberté est prise par la chanteuse. Rien ne semble figé. Les diverses transitions entre les chansons (« Shocked » à « Spinning around », etc…) le démontrent régulièrement. « Showgirl Homecoming Live » met en avant une maîtrise quasiment parfaite d’un live qui n’a vraiment à envier aux traditionnelles « bêtes de scènes ».

Les reprises (« The loco-motion », etc…) s’accommodent très bien aux classiques de Kylie (« Can’t get you out of my head », « Spinnig around », « I should be so lucky », etc…) qui gère avec une aisance peu commune les passages empreints d’une forte tension et les moments de relâches. Pour clore le tout, le disque est doté d’une diversité musicale très poussée. De la dance, à partir de laquelle elle a créée sa marque de fabrique,  Kylie Minogue ajoute différentes saveurs. Ainsi, les amateurs de rock (« Kids »), d’electro (« Slow »), de R n’B (« Red blooded woman »), de musiques orientales (le sitar, les tablas et les violons de « Temple prequel » et « Confide in me » invitent l’auditeur à un véritable voyage ethnique), de ballades (« White diamond », « On a night like this »), de jazz (« The loco-motion »),… y trouveront assurément leur compte.

Ce chef-d’oeuvre confirme donc enfin la crédibilité, amplement méritée, de Kylie Minogue. Et ce n’est pas Bono, s’échappant de U2 et remplaçant Robbie Williams sur « Kids », qui nous contredira.

 

Loïc B.