Justice – Stress, le clip qui fait parler
Justice – Stress, ou la video la plus « controversée » du moment. Pour son troisième clip, Justice a fait appel à Romain Gavras, fils de Costa mais surtout co-fondateur du collectif Kourtrajmé.
La rupture avec les cheeseries graphiques de So Me est nette, ces six minutes quarante quatre sont beaucoup moins pop.
La preuve ici :
envoyé par 75_prod
Un extrait d’interview de je ne sais où ne fera qu’alimenter vos interrogations :
« L’histoire de ce clip de Stress est celle d’environ dix jeunes de banlieue, d’environ 12 à 16 ans. Qui se transforment en sauvages pendant tout le clip. Environ 5 vont se faire prendre par la police, et sur toute la bande, il y a deux paires de jumeaux peu catholiques, qui vont, en 7 minutes, étaler toute la violence urbaine possible. La brutalité peut paraître nuisible, mais chez 75, la boîte de production, pas d’inquiétude à avoir. On nous la montre bien aux infos, pourquoi critiquer des artistes qui la dénoncent? »
Pourquoi critiquer ?
Rarement vu ça aux infos. Montrer ce genre de choses au public d’un groupe aussi mainstream que Justice, c’est un peu lancer un appel au racisme anti cité, et même si ces intentions ne figurent certainement pas dans celles du réalisateur, cette idée vient occuper la pole position de celles que pourra retenir son public.
Certains voient des références à Orange Mécanique, ultra violence, mais les propos de Kubrick vont cependant bien plus loin. D’autres citent « Come to daddy » d’Aphex Twin.
À part le nain mutant qui tape sa tige de fer contre les barreaux, sur la bande son du déclin musical d’Afx, les similitudes sont très maigres, et là encore le propos n’a rien à voir.
Pour ce qui est du « Stress », on à affaire à une de ses transpositions des plus débiles, même un passage de Scream aurait été douze mille fois plus subtil.
En la jouant gros on peut aussi miser sur la critique des médias, encore une fois, même si c’est joliment filmé, ce n’est pas de toute finesse, et ce genre de choses aux infos, c’est plus que rare, et beaucoup moins d’actualité que l’an passé.
Voilà, c’est tout pour moi.
À vous maintenant, puisque le but de cette vidéo c’est faire parler.
