Jardin: en automne, éviter de composter les feuilles mortes protège sol et biodiversité

SoonNight - Jardin: en automne, éviter de composter les feuilles mortes protège sol et biodiversité

Dans le jardin, laisser des feuilles au sol protège la biodiversité et le sol. Ajustez le compost pour un tas efficace, sans odeurs.

À l’automne, un tapis de feuilles envahit le jardin. Beaucoup les dirigent aussitôt vers le compost, par habitude. Pourtant, des spécialistes invitent à changer de geste cette saison.

Pourquoi éviter le compost d’automne pour les feuilles mortes

Le compost a besoin d’un bon équilibre. Or, les feuilles sèches apportent surtout du carbone. Ainsi, elles font grimper le ratio et freinent la décomposition. Le tas se tasse, chauffe mal et finit par manquer d’air.

Les feuilles épaisses forment un feutrage. De plus, l’humidité s’y bloque et des poches sans oxygène se créent. Le résultat sent mauvais. En bref, le compost perd en qualité.

Certaines feuilles posent d’autres soucis. Celles de noyer ou de laurier-cerise, par exemple, se dégradent lentement. Aussi, les feuilles malades propagent des spores. Il vaut mieux les écarter du jardin et les traiter séparément.

« Laisser une partie des feuilles au sol nourrit la vie du sol et protège la faune en hiver. »

Laisser les feuilles au sol, un atout pour le vivant

Un paillis léger dans les massifs protège les racines du gel. Ainsi, le sol reste couvert et vivant. De plus, les vers et les micro-organismes transforment ce couvert en humus. Le jardin gagne en fertilité, sans effort.

Cette litière offre aussi un abri à la petite faune. Hérissons, carabes, chrysopes et papillons y trouvent refuge. En revanche, évitez d’en laisser une couche épaisse sur la pelouse. Déplacez-la vers les haies ou au potager du jardin.

  • Étalez une couche fine de feuilles en paillis dans les massifs.
  • Retirez les feuilles malades et isolez-les.
  • Évitez les couches épaisses sur la pelouse.
  • Conservez une zone de feuilles pour la faune.
  • Préparez un bac dédié au terreau de feuilles.

Composter quand même ? Les bons réglages pour un tas équilibré

Vous tenez à composter une partie des feuilles ? Mélangez-les alors avec des déchets « verts ». Par conséquent, l’azote rééquilibre le tas. Le ratio idéal tourne autour de 25–30:1 carbone/azote.

Hachez ou broyez les feuilles avant mélange. De plus, alternez des couches fines et aérez le tas régulièrement. L’humidité doit rester comme une éponge essorée. En bref, ni trop sec ni détrempé.

Écartez les feuilles porteuses de taches suspectes. Mettez-les en sac à part, ou dirigez-les vers une filière adaptée. Par ailleurs, évitez les feuilles très coriaces en grande quantité. Le jardin profitera mieux d’un autre usage pour celles-ci.

Vous pouvez aussi produire du terreau de feuilles. Remplissez un sac ou un bac ajouré, humidifiez, puis patientez. Le processus dure souvent 12 à 18 mois. Ce terreau allège la terre du jardin et améliore la rétention d’eau.

Bénéfices pratiques et écologiques en automne

Un sol couvert s’érode moins sous la pluie. Ainsi, vous protégez la structure de vos plates-bandes. De plus, le paillis limite l’évaporation. Vous arrosez moins quand revient le printemps.

Garder les feuilles sur place réduit les transports de déchets. Cela diminue le bruit et les émissions liés aux déplacements. En revanche, sécurisez les allées et les marches. Retirez-y les feuilles glissantes sans tarder.

Gestes simples pour passer l’hiver sans faux pas

Retirez les feuilles de la pelouse dès qu’elles s’accumulent. Ensuite, étalez-les au pied des haies, en couche fine. Le gazon respire mieux, et le paillis nourrit le sol. Le jardin gagne sur deux tableaux.

Le vent bouge tout ? Installez des bordures basses naturelles. Aussi, un simple treillage retient les feuilles près des massifs. Vous limitez ainsi les corvées de ratissage répétées.

Prévoyez une « zone refuge » discrète. Laissez-y un tas aéré de feuilles et de petites branches. De plus, évitez de le déranger jusqu’au printemps. Le jardin devient un allié de la biodiversité locale.

Au retour des beaux jours, réduisez peu à peu l’épaisseur du paillis. Étalez le surplus au potager ou tamisez-le. Par conséquent, vous valorisez chaque poignée de matière. Le cycle du jardin se referme avec bon sens.

Feuilles particulières, maladies et exceptions utiles

Feuilles épaisses ou luisantes ? Broyez-les finement, ou limitez-les au compost. Ainsi, elles n’étouffent pas le tas. De plus, elles se mêlent mieux aux matières azotées.

Feuilles tavelées ou touchées par la rouille ? Évitez tout retour direct au sol. En revanche, un stockage à part, long et aéré, réduit les risques. Le jardin reste sain, saison après saison.

Plan d’action simple pour l’automne au jardin

D’abord, triez les feuilles par état et texture. Puis, faites un paillis léger dans les massifs. Par conséquent, vous nourrissez le sol tout l’hiver. Le jardin apprécie cette protection naturelle.

Ensuite, fabriquez un bac pour le terreau de feuilles. Un grillage, quatre piquets, et c’est bon. De plus, vous gagnez un amendement maison, gratuit. Le jardin s’enrichit sans dépenses inutiles.

Enfin, gardez un œil sur l’équilibre de votre compost. Ajoutez des « verts » quand il paraît sec et brun. Aérez dès que le tas se tasse. Le jardin vous le rendra au printemps, sous forme d’humus.