Indochine, 2 nuits au Stade de France

Indochine, 2 nuits au Stade de France

Après un an de préparation, le groupe mythique français – Indochine se dévoilait au public. Le week end dernier, le Stade de France a vibré aux sons des hits. Avec une scénographie léchée, Indochine a bluffé ses fans. J’eus la chance de les voir le samedi, sous la pluie. L’ambiance du show était so sexy!

Hollisiz a superbement rempli son travail de première partie, pour l’arrivée du public au Stade. Dès 21h, l’ambiance change, les gens ont les yeux rivés vers la tribune présidentielle. Je me suis réellement demandée ce qu’il y avait, hé bien, rien de méchant, juste l’entrée triomphale du groupe. Après un premier bain de foule, les protagonistes d’Indochine a souhaité tout d’abord remercier le public présent, malgré la pluie. Dès le début, ils ont droit à une standing ovation des 48 000 personnes présentes. « Que vous nous suiviez depuis 30, 20, 10, 5 ans ou depuis hier, merci ! », dixit Nicola.

 

Pendant le concert, petit F**k au CSA qui avait censuré le clip de College Boy, réalisé par Xavier Dolan. De plus, le public a hué le portrait de Christine Boutin, dévoilé juste avant le titre; en référence à ses propos concerrnant les homosexuels, Indochine est un fervent défenseur des droits homosexuels. Visuellement, Indochine a mis les petits plats dans les grands avec une avancée de scène jusqu’en milieu de fosse, de la pyrotechnie à gogo, des marionnettes gonflables pour ramener au thème de la scène : Black City. Celle-ci est composée d’une tour de TV, des hauts buildings noyée dans la pénombre. L’un des moments les plus beaux restera la venue de la nouvelle étoile de l’Opéra de Paris, Alice Renavand, sur la chanson hommage à Pina Bausch – Wuppertal. J’avais mal pour elle, car je connais la difficulté de danser sous la pluie mais le rendu final, sous la pluie était plus qu’exceptionnel car l’eau suivait les mouvements de sa robe. Et le moment le plus émouvant, la montée sur scène d’une fan avec Nicola Sirkis, s’allongant l’un à côté de l’autre en se tenant la main, sur Ce Soir, Le Ciel. J’en avais la chair de poule, avec le rendu sur les écrans géants.

Je suis étonnée de voir croiser un public aussi inter-générationnel, de voir des familles entières s’éclater sur les titres du groupe fondé en 1981. C’est émouvant de voir des enfants avec la croix d’Indochine dessinée sur la joue et crier autant que leurs parents sur L’Aventurier, Trois Nuits par Semaine ou encore Black City Parade. La veille, Renaud fit quelque chose d’extraordinaire : quitter sa maison de L’Isle-sur-la-Sorgue pour se rendre au concert. Nicola Sirkis a souhaité lui rendre hommage dans une dédicace. Un autre chanteur français a fait le déplacement, Bénabar.
 

Ce fut un concert pensé au millimètre près, tellement soigné, j’en reste encore bluffée. Plus on avançait dans la soirée, plus l’ambiance fut intimiste pour plonger dans une athmosphère new-Wave. Pour finir, Sirkis laissa échapper un ‘À l’année prochaine’, seul l’avenir nous dira ce qu’Indochine prépare…

Setlist