Fuckpony – Children of love
Mieux vaut tard que jamais. Elu parmi les albums de l’année par la magazine Trax, children of love méritait que l’on s’y penche.
FUCKPONY, duo au nom assez évocateur se compose de Jay Haze et Samim. Producteurs à l’histoire incroyable (Jay Haze est devenu un temps sans-abri à San Fancisco après avoir eu un accident de voiture mettant fin à son activité de sculpteur sur verre…), FUCKPONY livre un premier album aux racines fortes, comme pour les « rappeler à ces producteurs « superficiels » qui n’ont aucune culture musicale » explique Samim.
« Children Of Love » commence sur une note plutôt progressive et atmosphérique avec le morceau/titre “Children of Love”. Les synthés utilisés en nappe sophistiquée et en accords mixés gauche/droite, provoquent un effet de rotation du son. Le vocal masculin très lointain et lancinant y est aussi pour beaucoup. On enchaine sur un tout autre registre plus rèche et acid, moins léché avec la fameuse voix d’extraterrestre du “Ride The Pony”. La suite est un peu moins nuancée, toujours dans cet esprit très direct du son électronique sans fioritures. Les vocaux se promènent vaguement de track en track sans laisser une marque profonde.
A noter quand même “It’s only music”, un morceau qui vient rompre avec la monotonie ambiante en réveillant tout le monde sans exagérer pour autant sur les effets de structure dancefloor classique mais justement en jouant sur une certaine retenue qui donne toute sa puissance au morceau. Le reste de “Children Of Love” est clairement plus de l’ordre de l’écoute personnelle que de club anthems. Au final, un album globalement sombre de part l’histoire de ses créateurs, mais qui rassurez-vous ne vous plongera pas dans une dépression totale non plus !
TIM