Delon & Dalcan – Tanz !

Fin avril on aura la chance à priori de trouver dans les bacs ce que tout le sud français électronique attendait, mais aussi le nord, enfin je vais pas vous faire un article sur le film « Bienvenue chez les ch’tis » mais Delon & Dalcan sont connus et appréciés partout où ils passent.
Le nouvel opus sera germaniquement intitulé « Tanz » (dansez !) et comportera onze pistes, avec du nouveau, et presque rien de déjà entendu.
Pour ma part, parce que les fans connaissent déjà le live du duo par cœur, mais tous se réjouissent de la sortie de l’opus.

« Tanz » sort chez Boxer, et affiche également Oxia au générique « qui est venu ajouter une touche synthétique au disque », je ne sais pas si ça veut dire mastering ou collaboration, mais ce n’est pas vraiment important, vous savez sur Beatport les noms des artistes sont des numéros.

Alors ça donne quoi cette plaque ?

C’est pas mal, c’est tendancieux minimal par moments, mais il reste du groove, on pourrait l’axer dans la scène « néo-techno » dont Electric Rescue me parlait, Dusty Kid, Popof, Jeweil etc… Voilà, le son français, ce n’est pas que les saturations juvéniles d’Ed Banger.
Bref, le tube phare est évidemment « Dirty Tanzer », dont je vous balancerais le clip un peu plus bas. Clip d’ailleurs très sympatoche, qui reléguera la Tecktonik au rang de vague plaisanterie, face à ces danseurs Japonais, qu’on aimerait bien avoir nous aussi, à la place des emo-punks fluos d’H&M.

Et alors la musique ?
J’y viens. Vous pourrez vous faire votre avis perso sur « Dirty Tanzer », symphonie proprette, mais saccadée et suffisamment pumpin’ pour soulever un dancefloor, c’est un hymne à la danse comme le dit le clip. C’est pas bête mais fédérateur, et le track remplira probablement son objectif de « Salut, les jeunes, bienvenue dans l’électronique qui réfléchit ».
Il y a un peu de tout sur ce disque, « Beyond Clouds » par exemple, fait penser ne serait-ce que par son nom à du Border Community en moins vaporeux, des nappes modulées, qui se chevauchent les une les autres dans une grande douceur.
On retrouve aussi « Friend », sorti il y a un an je crois chez Boxer. « Friend » c’est le track séduction, « I want to be your friend », robotiquement scandé sur un beat chaleureux, est une invitation à l’univers délicieusement généreux de Delon & Dalcan.
« 248 km »  a le groove sensible, et nous emmène à la distance indiquée, par le beat autoroute et la mélodie un peu fluffy qui s’y retrouve apposée. C’est peut-être minimal, mais encore une fois c’est généreux, et ça n’a rien à envier à une sortie Trapez. Il aurait tout à fait eu sa place sur le « At The Controls » d’Agoria par exemple.
Si vous mettez « Dreimusik » assez fort, le flot de basses continues délivrées par bulles agira comme une décolleuse à papier peint, ou un décapeur thermique faisant onduler tous les corps dansants dans un périmètre assez large.
Et ça n’arrête pas, cet album est vraiment très bon. Je m’étais dit : « oh c’est minimal c’est soulant » en écoutant les pistes comme un jeune excité de la molette iPod (= 15 secondes de son non continu par piste), en fait que dalle mes amis, c’est une véritable machine à danser, Delon & Dalcan envoient du pâté sur onze pistes pour faire vivre une nouvelle scène, fédérer sans saturer, et donc non, il ne se passe pas rien en France, loin de là…
Il n’y a pas que la Tecktonik et Ed Banger.

Buy it ! Définitivement !

C C

Passionné par le monde de l'internet, du seo et des nouveautés high tech, j'écris depuis plusieurs années pour de nombreux médias. Sur SoonNignht je donnerai le meilleur de moi comme j'ai toujours essayé de le faire pour parler actu média, ciné, série télé ou encore football.