Chronique : Surkin ‘USA’ (Marble) ****
On sait depuis longtemps que Surkin a un vrai talent. A 26 ans, il sort son premier album, très cosmopolite comme on pouvait s’y attendre. Ann Saunderson pose sa voix sur le très rétro ‘Lose Yourself’, bande son qui aurait pu illustrer un film des années 80. Ce délire kitsch est d’ailleurs assez récurrent tout au long de l’album, avec des synthés électro-disco plutôt amusants (‘Love Shot’), qui évoquent parfois le maître Jarre. Assez euphorique, la progression de cet album offre une expérience sonore plutôt réussie, bien loin des albums sophistiqués et formatés de notre époque. Pourtant, les 16 titres d’USA’ conservent une sorte d’avant-gardisme (‘Fireworks Hotmix’), tout en rendant hommage aux racines de la House et en plantant des décors qui frôlent l’anachronisme…
Là est la réussite de Surkin, capable aussi de lâcher de véritables hymnes dancefloor (‘Fan Out’, ‘Ultra Light’). Riche en surprises (‘Silver Island’), cet album brosse en surface 30 ans de musique électronique et compresse le tout dans un style libertaire finalement très « In ». Une vraie performance !
> Sortie le 7 Novembre 2011.
