Cholestérol élevé : ces signes discrets que vous ressentez peut-être, à ne surtout pas ignorer

Cholestérol élevé : ces signes discrets que vous ressentez peut-être, à ne surtout pas ignorer

Cholestérol élevé: des signaux discrets trompent. Douleurs, fatigue, xanthélasma? Quand s’alarmer. Comment dépister et agir tôt. Découvrez les clés.

Le cholestérol élevé avance souvent en silence. Vous vous sentez bien, et pourtant des signes discrets se glissent dans le quotidien. Les repérer peut réduire le risque d’infarctus et d’AVC, et éviter des dégâts durables sur les artères.

Cholestérol élevé : des signaux discrets à ne pas banaliser

Vous ne ressentez rien de spécial, mais un excès de LDL abîme déjà la paroi des artères. Les plaques se forment petit à petit et freinent le flux du sang. Le corps s’adapte longtemps, d’où cette fausse impression de sécurité. Le dépistage par bilan lipidique reste la clé.

Pourquoi ces signes restent discrets ? Le LDL s’infiltre et nourrit la plaque d’athérome, sans douleur au départ. Les artères se rigidifient, la perfusion baisse, les tissus manquent d’oxygène. Les symptômes surgissent tard, souvent à l’effort, parfois au repos si la plaque se fissure.

“Le cholestérol ne fait pas mal. Les complications, elles, font très mal.”

Ce que l’on voit au miroir

Les xanthélasmas peuvent trahir un cholestérol élevé. Ce sont de petites plaques jaunes, molles, sur les paupières. Elles n’impliquent pas toujours un risque, mais chez un adulte jeune, elles doivent alerter. Un arc cornéen (anneau blanc autour de l’iris) avant 45 ans mérite aussi un bilan.

Des bosses sur les tendons peuvent correspondre à des xanthomes. On les palpe au tendon d’Achille ou sur les doigts, parfois aux coudes et aux genoux. Elles résultent d’un dépôt de lipides dans le tissu. Ce signe oriente vers un cholestérol familial, à dépister sans tarder.

Les signaux à l’effort et au repos

Des douleurs dans les mollets à la marche peuvent évoquer une artérite liée à l’athérome. La douleur cède quand vous vous arrêtez, puis revient au redémarrage. Des pieds froids, pâles, ou des crampes nocturnes sont des indices de perfusion réduite. Parlez-en au médecin, surtout si vous fumez.

  • Douleur à la jambe qui oblige à s’arrêter
  • Engourdissement ou picotements des pieds
  • Peau des orteils froide ou pâle

Un essoufflement inhabituel à l’effort, une oppression ou une douleur thoracique doivent alerter. Le cœur reçoit moins de sang quand les coronaires se bouchent. Une douleur intense et prolongée impose un appel aux urgences. Le cholestérol élevé augmente ce risque, surtout avec tabac, diabète ou hypertension.

“Mieux vaut mesurer son cholestérol avant le premier accident que le découvrir après.”

Chez l’homme, des troubles de l’érection peuvent révéler une atteinte des petites artères. Chez la femme, les signes coronariens se montrent parfois plus diffus : fatigue marquée, gêne respiratoire, douleur dans la mâchoire ou le dos. Des vertiges ou des maux de tête inhabituels imposent un avis si d’autres facteurs de risque sont présents. Le fil rouge reste le même : des artères rétrécies par l’athérome.

Qui doit se faire dépister, et quand ?

Le bilan lipidique mesure LDL, HDL et triglycérides. On peut le faire sans être à jeun selon les cas, sur avis médical. Un premier test se discute dès 40 ans, plus tôt en cas de tabac, diabète, hypertension, surpoids, antécédents précoces d’AVC ou d’infarctus dans la famille. Un suivi régulier affine votre risque cardiovasculaire.

Le cholestérol familial expose à des taux très élevés dès l’enfance. Des xanthomes, un arc cornéen avant 45 ans, ou un infarctus précoce chez un parent doivent faire penser à ce diagnostic. Le dépistage dit “en cascade” cherche les cas chez les proches. Plus on agit tôt, plus on protège les artères.

Agir sans attendre : prévention, suivi et traitements

Le mode de vie pèse lourd sur le cholestérol. Visez plus de fibres (légumes, fruits, légumineuses, flocons d’avoine), des huiles riches en acides gras mono-insaturés, des poissons gras deux fois par semaine. Limitez les graisses saturées, la charcuterie, les fromages gras et les produits ultra-transformés. Bougez au moins 150 minutes par semaine et stoppez le tabac.

Des médicaments abaissent le LDL quand le risque est élevé ou si la cible n’est pas atteinte. Les statines restent la base du traitement, souvent bien tolérées. On peut ajouter l’ézétimibe, puis des inhibiteurs de PCSK9 pour les formes sévères ou le cholestérol familial. L’objectif de LDL se fixe selon votre profil et vos antécédents.

Le suivi fait la différence. Un contrôle du bilan lipidique se fait en général 1 à 3 mois après un changement de traitement, puis à intervalle régulier. Signalez toute douleur musculaire ou signe inhabituel, sans arrêter de vous-même. Surveillez aussi la tension, la glycémie et le poids pour réduire le risque global.