Chèque énergie en sursis : l’UFC-Que Choisir alerte, ce que vous risquez pour votre facture cet hiver

Chèque énergie en sursis : l’UFC-Que Choisir alerte, ce que vous risquez pour votre facture cet hiver

Chèque énergie en sursis. UFC-Que Choisir alerte. Qui risque de perdre l’aide en 2025 ? Factures d’hiver et conseils pour s’y préparer.

Le chèque énergie se retrouve au centre des débats. Selon l’association de consommateurs UFC-Que Choisir, son avenir paraît incertain alors que le budget 2025 se prépare. Dans un contexte de prix toujours élevés, l’alerte résonne chez des millions de ménages fragiles.

Chèque énergie en sursis: ce qui se joue pour 2025

Pour beaucoup, la boîte aux lettres dit plus qu’un simple montant. Elle dit si l’hiver sera tenable. Le chèque énergie peut faire la différence sur une facture d’électricité ou de gaz. L’idée d’un arrêt ou d’un recentrage inquiète.

Créé en 2018, ce coup de pouce cible les foyers modestes. Environ 5,6 millions de ménages le reçoivent chaque année. Son montant varie, de 48 à 277 euros selon les revenus et la composition du foyer. Il s’utilise pour l’électricité, le gaz, le fioul, le bois ou les granulés.

« Quand chaque euro compte, retirer ou affaiblir le chèque énergie, c’est risquer des radiateurs éteints et des frigos à l’arrêt. »

L’UFC-Que Choisir parle d’un dispositif en sursis. Les aides exceptionnelles liées à la crise énergétique ont pris fin. L’exécutif évoque un ciblage plus serré et une rationalisation des dépenses. Sur le terrain, les ménages redoutent un trou d’air au moment où les prix restent tendus.

Des factures qui repartent à la hausse

Les factures d’électricité ont augmenté avec la sortie du bouclier tarifaire. La progression de début 2024 a laissé des traces dans les budgets. La fin de l’ARENH fin 2025 nourrit l’incertitude sur les prix. Les ménages craignent une nouvelle marche l’an prochain.

Le gaz n’offre pas plus de visibilité. Le tarif réglementé a disparu, et le marché reste nerveux. Le prix repère sert de boussole, mais la saison de chauffe peut tout changer. Dans ce contexte, le chèque énergie amortit les chocs.

  • 5,6 millions de bénéficiaires chaque année, selon les données publiques
  • 48 à 277 euros selon le revenu et la taille du foyer
  • Utilisable pour électricité, gaz, fioul, bois, pellets et certains travaux

Ce que demande l’UFC-Que Choisir

L’association appelle à maintenir le chèque énergie et à le renforcer. Elle veut un crédit automatique sur la facture pour limiter le non-recours. Trop de ménages n’encaissent pas le chèque à temps ou ne savent pas l’utiliser. L’automatisation et un versement mensuel sécuriseraient le budget des foyers précaires.

« Sécuriser l’aide, c’est la rendre automatique, lisible, et mieux proportionnée aux prix réels de l’énergie. »

L’UFC-Que Choisir plaide pour une indexation de l’aide sur les prix de l’électricité et du gaz. Elle veut aussi un calendrier avancé pour le versement, avant l’hiver. L’aide doit couvrir toutes les énergies, y compris le fioul et le bois. Elle doit mieux tenir compte de la taille du logement et des vagues de froid.

La protection des consommateurs reste un pilier. L’association demande un encadrement des impayés et des plans d’apurement plus souples. Elle souhaite mettre fin aux frais et dépôts dissuasifs pour les ménages fragiles. L’interdiction des coupures doit rester robuste, y compris au-delà de la trêve hivernale pour les plus vulnérables.

Reste la question du financement. L’UFC-Que Choisir propose d’affecter une part des rentes inframarginales et des recettes énergétiques à l’aide. Une baisse ciblée de taxes sur la part fixe de l’électricité figure aussi dans le débat. Le message est clair: sans filet social, la pauvreté énergétique gagnera du terrain.

Qui risque de perdre l’aide ?

Les seuils serrés laissent des familles au bord du chemin. Les parents isolés et les travailleurs modestes peuvent basculer au-dessus du plafond. En zone rurale, le chauffage au fioul ou au bois pèse lourd. Avec un logement mal isolé, la facture explose vite.

Les locataires de passoires thermiques se trouvent piégés. Ils ne peuvent pas engager des travaux, et les charges s’envolent. Le chèque énergie évite l’impayé et la spirale de la dette. Le Fonds de solidarité pour le logement aide, mais il n’absorbe pas tout.

Nos conseils pratiques si vous comptez sur le chèque énergie

Vérifiez votre éligibilité via votre dernier avis d’impôt: tout se joue avec le revenu fiscal de référence par unité de consommation. Mettez à jour votre adresse et votre contrat chez votre fournisseur. Demandez l’affectation automatique du chèque à votre facture quand c’est possible. En cas de difficulté, contactez vite le service client pour étaler vos paiements.

Si vous ne recevez rien alors que vous pensez être éligible, faites une réclamation et gardez vos justificatifs. Attention aux dates d’expiration du chèque pour l’utiliser à temps. Vous pouvez financer certains petits travaux via des professionnels habilités. Gardez les preuves d’utilisation pour faciliter vos démarches l’année suivante.

Comparez les offres d’électricité et de gaz et surveillez vos index. Des gestes simples réduisent la consommation sans confort perdu. En cas d’arriérés, sollicitez le FSL ou une assistante sociale pour un accompagnement. Suivez le calendrier budgétaire 2025, car le sort du chèque énergie se jouera dans les prochaines semaines.