Ce qu’il faut retenir du Montreux Jazz Festival…

Ce qu’il faut retenir du Montreux Jazz Festival…

Lorsqu’on annonce Montreux Jazz Festival, tout le monde pense festival élitiste et oui, en effet, il a l’a été. Mais depuis quelques années, le MJF a ouvert ses frontières musicales en s’ouvrant aux artistes non-issus des dérivés du jazz pour accueillir la crème de la crème. En plus d’une ouverture aux autres genres musicaux, les newcomers ont leurs places dès à présent au line up. Mais avant tout, le Montreux Jazz Festival, c’est un festival familial, logé au bord du lac Léman et entouré de monts, où il fait bon siroter un verre face à cette magnifique vue.

Lovée dans l’un des fauteuils du lobby du Faimont Le Montreux, il n’était pas impossible de croiser une légende du jazz comme par exemple Quincy Jones. Faire ses premiers pas dans l’antre de la 49ème édition du Jazz Festival n’est pas chose facile. J’ai donc choisi pour mes quelques jours sur place deux shows payants et après j’irai où mon flaire me guidera. J’eus le plaisir de découvrir Benjamin Booker en ‘première partie’ de Lenny Kravitz, concert où j’aurais bien laissé ma chemise tellement qu’il faisait chaud à l’intérieur de l’auditorium Stravinski. Autrement, il était possible d’admirer et écouter Lionel Richie, Sam Smith ou encore Lilly Wood & The Prick.

Cette 49ème édition fut également le théâtre de belles rencontres impromptues ou non, toutes générations confondues comme John McLaughlin invité par Santana sur scène; Fakear conviant la jeune anglaise Rae Morris ou encore des jam sessions, reines jusqu’à 5 heures du matin, ont vu défiler des artistes programmés tels qu’Avishai Cohen, The NPG Hornz, les musiciens de Dianne Reeves et du duo Tony Bennett & Lady Gaga, ou encore une rencontre entre les Kooks et alt-J.
 


crédit photo : FFJM – Marc Ducrest

Révolution Electronique

Qui aurait dit, il y a 49 ans, lors de la création du Montreux Jazz Festival par Claude Nobs que la nouvelle génération émergente de la musique concrète, fondée par Pierre Scheffer en 1948, aurait sa place dans cet événement. personne n’aurait parié un copèque et bien depuis quelques années, c’est chose faite. Le Montreux Jazz Lab est là pour ça! On pouvait admirer et écouter de grands talents de la musique dite ‘électronique’ comme Fakear, Cashmere Cat, SBTRKT, Cotton Claw, Modestep, Brodinski ou encore Boris Brejcha.
 


crédit photo : FFJM – Marc Ducrest

Autour du festival et des artistes, tout un monde s’est créé. La Fondation Claude Nobs, dédiée à la relève artistique, et les Montreux Jazz Café en sont des exemples.

La Canicule mais pas d’excès de boisson

En attendant les concerts du soir, qu’il est fort agréable de chiller sur le bord du lac, au niveau des nombreuses terrasses brandées, pour écouter quelques standarts jazz & lire la gazette du festival avec des infos exclusives. Que demande le peuple ? On se fait du bien aux oreilles tout en contemplant un panorama des plus beaux.

Au niveau de la consommation, malgré une canicule importante, les chiffres n’ont pas explosés. « Attention, je suis loin de me plaindre, mais on n’est pas en train de battre des records en termes de chiffre d’affaires », lance d’emblée Mathieu Jaton, directeur du festival. Pourtant, avec la canicule, on pourrait penser que les bars et les stands de nourriture allaient tourner comme jamais. « Les chiffres sont bons, mais avec les grosses chaleurs, les gens ont changé leurs habitudes. Ils viennent plus tard au Montreux Jazz, boivent moins d’alcool et mangent moins », constate le directeur. En temps normal, la manifestation enregistre un pic de consommation qui commence vers 18h. Là, c’est plutôt aux alentours de 21h.
 

Comment célébrer le 50ème anniversaire ?

Dès à présent tous les regards sont portés vers le jubilé du festival : 50 ans l’an prochain…Certains artistes présents de la 49ème édition se sont proposés de revenir car il ne faut pas se le cacher que les 50 ans du Jazz Festival seront exceptionnels. Mathieu Jaton a tout de même préciser « Malgré ce demi-siècle, on ne pourra pas faire de miracle. Il ne faudra pas s’attendre à voir U2, les Rolling Stones et Daft Punk sur la même affiche. Je ne suis pas prêt à casser ma tirelire pour des méga stars. »

 

www.montreuxjazzfestival.com