Busy P – Pedrophilia
Tadam da dadam.
« Pedrophilia » a déjà le nom qui tue si bien qu’on a hésité à le balancer sur la newsletter par peur de mauvaise interprétation.
Ce Maxi n’a en effet rien à voir avec Michael Jackson, il est là pour montrer tout l’amour que l’on peut porter à Pedro, lorsqu’il prend un peu de temps pour faire du son…
« To Protect And Entertain » inaugure la galette en grande pompe avec un featuring des MURS sur une instru Caterpillar midtempo, histoire de ramoner gentiment les clubs les plus raw de la planète.
« Pedrophilia » est un peu de la même veine pour l’aspect décapant, modulations pour guitares saturées, en Daft majeur pour le groove, Pedro on sait d’où il vient.
Et là vient la partie remixes, avec une première cartouche par DJ Mehdi, vraiment très fort, qui transcende « To Protect and Entertain » vers quelque chose de très Jay Zien. Tout devient plus sérieux, gros beats, grosse basse, gros son de cloche, certainement une des meilleures prods de DJ Mehdi, tous groupes de rap confondus. En plus il y a ce craquement de vinyl, vraiment beau qui ramène la galette noire dans toute sa nudité au rang d’instrument.
Au tour des Crookers, duo rital au son putassier comme on l’aime, qui délivre une grosse saucée Fidget House, genre de Baltimore bass speedée, comme un Tittsworth sous acides en plein clash avec Robert Armani. De l’adrénaline en basse, imparable.
Pour son remix, So Me mange un peu d’italo disco pour délivrer une piste un peu sex qui fonctionne très bien dans son délire.
Mr Oizo a choppé un kick monumental qu’il associe à un joli clap comme châssis d’un track bulldozer rutilant, assez différent de ce qu’on a pu entendre de lui auparavant, mais toujours dans la veine un peu rétroïde exploitée sur « Transexual Ep ».
Conclusion :
Six pistes, six bombinettes avec des thèmes musicaux assez variés, et tout ça sur une galette.
Rapport qualité prix excellent, foncez.
