Amendes et mobilisation au Touquet : la commune serre la vis face à la prolifération des goélands

Amendes et mobilisation au Touquet : la commune serre la vis face à la prolifération des goélands

La nouvelle réglementation au Touquet-Paris-Plage sur les amendes pour nourrissage des goélands et les mesures de sensibilisation !

La célèbre station balnéaire du Touquet-Paris-Plage passe à la vitesse supérieure dans sa lutte contre la prolifération des goélands. Dès cet été, il ne suffira plus d’éviter de leur donner à manger par simple civisme : toute personne surprise à nourrir ces oiseaux s’expose à une amende de 450 euros, conformément à la nouvelle réglementation municipale. Mais derrière cette mesure forte, la ville déploie aussi un vaste plan de sensibilisation et de contrôle pour préserver la tranquillité et l’hygiène de l’espace public.

Pourquoi le Touquet agit-il contre l’alimentation des goélands ?

Depuis quelques années, la présence accrue des goélands n’est plus cantonnée au bord de mer. Ces oiseaux investissent désormais le centre-ville, les quartiers résidentiels et tous les lieux fréquentés, provoquant nuisances sonores, salissures et parfois même agressivité lorsqu’ils cherchent de la nourriture. Chaque saison estivale, les services municipaux reçoivent de nombreuses plaintes concernant les dégâts causés par ces oiseaux urbains.

Les autorités rappellent que jeter des déchets alimentaires ou laisser des restes attire irrémédiablement les goélands. Cette abondance de nourriture artificielle favorise leur surpopulation et les éloigne de leur habitat naturel. Pour enrayer ce cercle vicieux, la commune a choisi de renforcer sa lutte contre les oiseaux urbains avec des mesures strictes et une vigilance renforcée.


Des sanctions élevées : que risque-t-on si on nourrit les goélands ?

Au Touquet-Paris-Plage, la tolérance zéro est désormais de mise. Toute personne qui nourrit volontairement ou involontairement un goéland risque une amende de 450 euros. Ce montant conséquent vise à dissuader toute tentative de nourrissage dans l’espace public ou privé visible, qu’il s’agisse d’un simple geste ou d’une habitude répétée.

La police municipale et les agents assermentés multiplient les patrouilles et contrôles, en particulier sur la plage, près des parkings, dans les zones touristiques et sur les marchés où les restes alimentaires sont fréquents. Ce renforcement des contrôles sert autant à sanctionner qu’à sensibiliser les habitants et visiteurs aux risques liés à la gestion des animaux sauvages en ville.

  • Montant de l’amende : 450 € appliquée immédiatement en cas de nourrissage constaté
  • Application sans avertissement préalable, selon l’arrêté municipal
  • Zones concernées : plage, centre-ville, espaces verts et marchés, soit tout l’espace public

Une communication élargie pour sensibiliser résidents et touristes

Au-delà de la sanction financière, la mairie mène depuis plusieurs semaines une campagne de sensibilisation active. Des affiches rappellent partout les dangers liés à l’alimentation sauvage des goélands, tandis que des messages circulent régulièrement sur les réseaux sociaux et le site officiel de la ville afin d’inciter chacun à adopter les bons gestes et à respecter la réglementation municipale.

De nombreux supports pédagogiques expliquent pourquoi il est essentiel que ces espèces emblématiques du littoral restent indépendantes. Des panneaux sont installés près des points sensibles comme les aires de pique-nique ou les sorties de plage pour responsabiliser directement les promeneurs et rappeler l’importance de la protection de l’espace public.

La mairie coordonne ses efforts avec les associations locales de défense de l’environnement, les bailleurs sociaux et les commerçants. Chacun relaie les consignes auprès de ses publics, contribuant ainsi à limiter la présence de restes alimentaires accessibles aux oiseaux. La médiation reste privilégiée, favorisant l’explication avant la sanction.

Dans les écoles et clubs de jeunes, des ateliers de sensibilisation mettent en lumière la biodiversité locale et rappellent à tous que la préservation de l’hygiène urbaine est l’affaire de chacun. Résidents permanents, vacanciers ou saisonniers : tout le monde est concerné par cette mobilisation collective.

Pour accompagner cette prise de conscience, la commune mise sur des poubelles sécurisées difficiles d’accès pour les goélands, progressivement installées dans tous les points stratégiques. Les opérations régulières de nettoyage viennent compléter ce dispositif, réduisant ainsi l’attractivité de certains sites très fréquentés.

L’objectif est aussi de modifier certaines habitudes comme le jet de restes alimentaires sur la plage ou les terrasses après un repas. Sensibiliser, responsabiliser et surveiller : c’est le triptyque adopté par la ville pour soutenir la montée en puissance des sanctions.

L’impact local d’un phénomène répandu sur le littoral

Si Le Touquet fait figure de pionnière dans cette lutte, d’autres stations côtières observent également une augmentation des colonies de goélands. Avec la multiplication des sources de nourriture artificielle, ces oiseaux modifient peu à peu leur comportement naturel, deviennent familiers de la fréquentation humaine et développent de nouveaux réflexes pour se nourrir.

Face à cette tendance, la stratégie du Touquet combine répression ciblée, information répétée et surveillance proactive. Faire comprendre à chacun les conséquences du nourrissage s’avère indispensable pour lutter durablement contre la prolifération d’espèces opportunistes déjà bien acclimatées à la vie urbaine sur le littoral.