Poireaux : pourquoi ils s’écroulent en hiver et comment contrer la mineuse du poireau
Poireaux à terre en hiver, pas seulement le gel. Identifiez ravageurs et mineuse du poireau, protégez vos rangs avec des gestes rapides.
Ce matin, vos rangs se sont affaissés d’un coup. Vous pensez au froid, pourtant le gel n’est pas toujours en cause. Pour vos poireaux, un ennemi discret agit souvent juste sous la surface.
Quand ce n’est pas le gel : comprendre le phénomène
Dans bien des potagers, les plants s’écroulent sans prévenir. En réalité, de petits rongeurs sectionnent la base puis tirent les racines. Ainsi, les poireaux tombent comme fauchés, parfois en une nuit. Cependant, le feuillage paraît sain jusqu’au dernier moment.
Les vers gris coupent net les tiges au ras du sol. La teigne creuse des galeries et affaiblit les feuilles. Pourtant, le symptôme le plus visible reste la chute brutale des plants. Voici 3 signes à vérifier sur place.
Regardez les trous ronds et la terre qui s’affaisse. De plus, des galeries fines trahissent une activité nocturne. Si vos poireaux basculent en ligne, un rongeur suit le rang. Ensuite, grattez légèrement et suivez la galerie.
« La nuit, je retrouvais mes plants couchés, la base rongée en silence. »
Les coupables discrets et leurs indices
Le campagnol laisse des taupinières plates et des galeries superficielles. En revanche, le mulot ouvre de petits orifices propres. Ainsi, vous adaptez la réponse au bon responsable. Puis, notez la fraîcheur des traces pour dater l’attaque.
Les vers gris travaillent la nuit et coupent au collet. Aussi, la tige se retrouve couchée, fraîchement sectionnée. Réagissez vite pour sauver quelques poireaux restés intacts. Par précaution, inspectez au crépuscule avec une lampe.
- Combler les galeries actives et tasser le sol aussitôt
- Piéger campagnols et mulots sans poison, près des entrées
- Installer des collerettes anti-rongeurs faites maison autour des plants
- Ôter provisoirement paillages épais et abris au pied des rangs
- Arroser, redresser, puis tuteurer les plants récupérés et fragiles
Diagnostiquer et intervenir sans tarder
Soulevez un plant atteint et observez la base. Si la chair est grignotée, ciblez les rongeurs. Sinon, cherchez une coupe nette qui signale un ver. Misez sur 2 gestes rapides : replanter et tasser.
Replantez ce qui tient encore, puis tassez fortement. Par conséquent, l’accès aux galeries devient plus difficile. Un arrosage copieux aide les poireaux à repartir. Ensuite, replacez de la terre fine autour du collet.
Installez des perchoirs pour rapaces près du carré. De plus, un nichoir à chouettes régule les rongeurs. Gardez l’herbe rase autour pour limiter les cachettes. Ainsi, les prédateurs vous aident à rétablir l’équilibre.
Des protections simples et durables
Des collerettes anti-rongeurs faites maison freinent les attaques au collet. Ainsi, une bande de plastique ou de grillage protège chaque pied. Posez-les au repiquage sur les poireaux les plus exposés. De plus, ces protections durent plusieurs saisons si vous les rangez.
Changez d’emplacement chaque saison pour casser les cycles. Ensuite, retirez les débris qui abritent larves et rongeurs. Un paillage fin reste possible, mais sans gros amas. Par conséquent, la pression biologique baisse progressivement.
Plan d’action saison par saison
Avant la plantation, aérez le sol et cassez les mottes. Aussi, placez un grillage fin si la pression est forte. Un arrosage de reprise réduit le stress après repiquage. Ainsi, les systèmes racinaires prennent mieux le relais.
Pendant la croissance, surveillez les rangs au petit matin. Puis, bouchez les galeries actives et repositionnez les pièges. Un léger binage hebdomadaire déstabilise les nuisibles autour des poireaux. Aussi, notez chaque dégât sur un carnet dédié.
À l’approche de la récolte, maintenez le sol ferme. Par ailleurs, stockez les résidus loin du potager pour éviter les retours. Désormais, un suivi régulier réduit les pertes la saison suivante. Puis, ajustez vos pratiques selon les constats du terrain.
