Factures d’électricité : selon l’ADEME, la veille pèse 10 % et se réduit avec ces gestes

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Découvrez comment la veille contribue à votre facture d'électricité. Apprenez à réduire cette consommation invisible.

Votre facture grimpe, alors que vous n’avez pas changé vos habitudes ? Le coupable se cache souvent à la vue de tous: la consommation en veille de vos appareils. Selon l’ADEME, cette part peut atteindre 10 % de la dépense d’électricité d’un foyer.

La vraie part de la veille dans votre facture

Derrière une LED rouge ou un écran éteint, des appareils tirent quelques watts, parfois 24 h/24. Pris isolément, cela semble faible. Additionnés, ces watts deviennent des dizaines de kWh par an. L’ADEME estime cette « électricité invisible » autour de 10 % pour un foyer type, avec de fortes variations selon l’équipement.

Un repère simple aide à mesurer l’enjeu: 1 W en continu = 8,76 kWh/an. Une box Internet à 10 W active en permanence pèse donc près de 88 kWh/an. Une TV en veille à 1 W coûte environ 9 kWh/an. Une console en mode « repos » à 10–15 W peut dépasser 90–130 kWh/an si elle reste branchée jour et nuit.

Comment repérer les appareils énergivores en veille

Commencez par la base: identifiez les appareils toujours branchés. Ciblez la box Internet, la TV, les consoles, le home-cinéma, le décodeur TV, le micro-ondes (afficheur), l’imprimante, les PC et écrans, voire le chauffe-eau si vous avez une commande de marche forcée mal réglée. Repérez les LED allumées et les blocs d’alimentation tièdes.

Puis mesurez. Un wattmètre prise par prise donne la puissance instantanée et l’énergie consommée. Sur compteur Linky, relevez la puissance apparente en direct, puis coupez une multiprise: vous voyez la différence. Résultat fréquent: une consommation « de fond » de 10 à 50 W, soit 88 à 438 kWh/an.

Position officielle: l’ADEME rappelle que la veille représente jusqu’à 10 % de la facture et qu’une gestion active des appareils — coupe-veilles, éco-réglages et extinction nocturne — permet de réduire sensiblement ce poste, sans affecter le confort.

Des gestes concrets qui font baisser la note sans perdre en confort

Coupez à la source ce qui n’a pas besoin de rester alimenté. Les multiprises à interrupteur ou « maître-esclave » évitent d’oublier. La nuit, un arrêt programmé de la box économise. À 10 W coupés 8 h par nuit, vous gagnez environ 29 kWh/an, sans changer vos usages.

Réglez les modes éco. Sur TV et écrans, vérifiez l’option auto-off après inactivité. Sur consoles, désactivez le téléchargement rapide et la veille prolongée si vous ne l’utilisez pas souvent: vous pouvez réduire la puissance de veille à ≤1 W. Le four, le micro-ondes et l’imprimante disposent souvent d’un mode eco-standby ou d’une extinction auto: activez-les.

  • Traquez les 1–2 W « gratuits » (afficheurs, horloges, chargeurs branchés): 2 W = 17,5 kWh/an
  • Centralisez les coupures avec une multiprise interrupteur sur le meuble TV
  • Programmez la box et le Wi-Fi sur des plages horaires
  • Mesurez avec un wattmètre pour cibler les vrais gisements

Pensez aux usages cachés. Un PC fixe laissé allumé consomme souvent 50–100 W au repos, bien plus que la veille classique: activez la mise en veille système et la sortie de veille via clavier. Une imprimante jet d’encre peut rester à 3–5 W si elle attend des tâches: coupez après usage. Les chargeurs modernes vides tirent peu, mais certains hubs USB et alims d’anciens appareils restent à 0,5–1 W: regroupez-les sur une coupure.

Budget et retour sur investissement

Une multiprise coupe-veille coûte peu et se rentabilise vite. À 20 W coupés 14 h/jour, vous économisez environ 102 kWh/an. Une prise connectée permet de programmer et de suivre la conso, mais vérifiez sa propre consommation (0,5–1 W) pour garder un gain net.

Le wattmètre guide les choix: si votre meuble TV cumule 15–25 W en permanence, l’action ciblée devient évidente. Répétez la mesure après vos réglages pour valider l’économie réelle. Ce suivi responsabilise et évite les promesses non tenues.

Au-delà de la veille: les autres « coupables » à surveiller

La veille n’explique pas tout. Le gros de la facture vient souvent du chauffage électrique et du chauffe-eau. L’ADEME rappelle qu’un −1 °C sur le thermostat induit près de −7 % de consommation de chauffage. Fermez les pièces peu utilisées et ciblez 19 °C en journée.

Le chauffe-eau pèse lourd si mal réglé. Placez la consigne à 55–60 °C et utilisez le pilotage heures creuses pour lisser le coût. Une résistance entartrée perd en rendement: un entretien périodique évite une dérive qui se paie toute l’année.

Le froid compte aussi. Dépoussiérez la grille arrière du réfrigérateur, laissez 5 cm d’espace, vérifiez les joints. Visez 4 °C au frigo et −18 °C au congélateur. Un appareil récent bien réglé consomme moins qu’un ancien mal ventilé.