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Les infections sexuellement transmissibles en forte hausse

Les infections sexuellement transmissibles en forte hausse

Les diagnostics d'infections sexuellement transmissibles dues aux bactéries chlamydia et gonocoque ont triplé entre 2012 et 2016, ont annoncé récemment les autorités sanitaires. Ces dernières rappellent l'importance du préservatif et du dépistage.


Image : Pixabay.com

Une hausse croissante des infections depuis 2012

En 2016, le nombre de personnes diagnostiquées pour une infection à chlamydia a été estimé à plus de 267 000 (pour les 15 ans et plus), selon des chiffres dévoilés par l'agence sanitaire Santé publique France. En 2012, il était à peine de 76 600. Pour les infections à gonocoque, le nombre de diagnostics était d’environ 15 000 en 2012 et près de 50 000 en 2016 (toujours pour les 15 ans et plus). Tous ces chiffres sont sans doute en deçà de la réalité, a prévenu Santé publique France dans un communiqué. Ils "ne prennent pas en compte les personnes n'ayant pas consulté, notamment en raison de l'absence de symptômes, ou n'ayant pas fait l'objet d'un prélèvement biologique", selon l'agence sanitaire.

Vers un meilleur dépistage pour réduire les augmentations des cas

Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette flambée, a souligné Santé publique France : la sous-estimation des cas diagnostiqués en 2012, l'amélioration du dépistage mais aussi l'augmentation des cas eux-mêmes. Très contagieuses, ces infections peuvent entraîner des complications : douleurs chroniques, stérilité, fragilisation des muqueuses et augmentation du risque de contamination par le VIH, transmission mère-enfant…

Les infections à chlamydia, qui peuvent passer inaperçues, touchent surtout les femmes de 15-24 ans. C'est l'Île-de-France qui présente le taux de diagnostics le plus élevé (1.481 pour 100.000 habitants, contre 258 dans le reste de la métropole). "Le poids très important des infections à chlamydia et à gonocoque mis en évidence par cette enquête souligne l'importance de l'utilisation du préservatif et du dépistage régulier en cas de rapports sexuels non protégés", conclut l'agence sanitaire, qui prévoit de lancer une campagne de sensibilisation sur OnSexprime.fr.

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