Prince, le kid de Minneapolis is back…

Prince, le kid de Minneapolis is back…

Écrire cet article, n’est pas chose facile pour moi. en effet, il y a 5 ans, je me trouvais au Staple Center de Los Angeles pour l’enterrement du King of Pop – Michael Jackson. Et Dimanche dernier, j’allais à la rencontre de la musique de son ‘rival’ – Prince, au Zenith de Paris.

N’étant pas une grande habituée du répertoire de cette légende, je me suis fait aidée par un grand amateur de sa musique, il connaît tout…Franchement, il pourrait devenir son biographe. En un déjeuner de 2 heures, j’avais mon cerveau qui grouillait de nouvelles infos sur la vie et la carrière de Prince. Je me serais cru en cours d’histoire de la musique, mais uniquement branchée sur la fréquence Prince. Ce mec est juste l’un des programmateurs de Virgin radio.

Il est rare de me rendre à un concert avec une telle appréhension. À 21 heures, je passais les portes du Zenith après une longue attente. Les fans étaient au rendez-vous. Je pense qu’à cet instant, je ne savais pas à quoi m’attendre. J’ai essayé de ne pas regarder ce qui s’était dit sur les réseaux sociaux concernant le 1er concert de 18h. C’est entouré par un trio 100% féminin que le kid de Minneapolis fit son entrée sur la scène du Zenith en débutant le concert par une version rock de Let’s Go Crazy de l’album Purple Rain. Je n’arrive à pas concevoir exactement comment Prince a conçu son show car il arrive à allier moment de douceur à de grosses ‘machineries’. Le public intéragit sur les refrains de Take me With You ou encore Raspberry Beret. La Funk s’entremèle au rock comme si ces deux-là étaient associés.

Il ose nous chanter quelques magnifiques reprises telles que Cool de The Time, un groupe phare de la scène made in Minneapolis des années 80; Nothing Compare 2 U de The Family, groupe qu’il a lancé & signé sur son label Paisley Park – loin de la version de Sinead O’Connor; Play That Funky Music de Wild Cherry  ou encore Stratus du batteur de jazz Billy Cobham.

Pour le dernier show, on a eut le droit 4 ‘ENCORE’, ce qui est monumental. Le 1er rappel se fait avec Purple Rain, le Zenith se pare de violet et une pluie de confettis tombe sur les fans en délire. Pour arriver sur le 4ème rappel et finir sur une magique ballade, clôture de l’album Parade – Sometimes It Snows In April. Il est minuit, à la montre et personne ne semble vouloir bouger du floor du Zenith. Prince a su cristalliser la foule, toute heureuse de revoir ce kid dans la ville des lumières…

Certains diront que Prince essaye de archer sur les traces de Hendrix : une coupe de cheveux afro, pijama très 70′, les mimiques mais également la technique de guitare. Soit disant, il mettrait plus ces talents de danseurs en avant plus que ceux dédiés à la guitare; le contraire d’il y a 20 ans. Pour ma part, tout ce qu’il touche se transforme en une magie auditive sans précédent. Après, quelques puristes de la légende pourront me contredire, mais avec mon background musical ‘classic’, sa technicité est irréprochable. Sa main gauche se déplace sur le manche avec une agilité qui pourrait en faire pâlir plus d’un.

Je me suis demandée, comment à presque 56 ans, il peut tenir 5h de show en deux concerts, le même soir… Pierre, le programmateur Virgin Radio m’en a donné l’explication : il est gémeau ascendant Scorpion, c’est-à-dire un mix entre dynamisme et perfectionnisme. Je pense en effet que c’est la recette gagnante qui pourrait expliquer sa longévité malgré les petits problèmes avec sa maison de disques…

Quelques personnalités du milieu artistique ont fait le déplacement : Patrick Bruel, Emma de Caunes, Marco Prince, Christophe Dechavanne et bien d’autres venus se déhancher sur le groove du kid. Donc au final, j’ai passé une agréable soirée malgré autant sur le point du vue auditif que visuel car tout y est maîtrisé…