David Chevalier – fondateur de Prysm Radio

David Chevalier – fondateur de Prysm Radio

SoonNight est parti à la rencontre de David Chevalier, le créateur de Prysm Radio, à Miami, pendant la MMW. Il nous raconte son parcours, sa radio, ses projets….autour d’un coctail!

Salut David, nous sommes à la Miami Music Week, tu viens de lancer Prysm Radio, la première radio numérique dédiée aux musiques électroniques.  Pourrais-tu présenter ton parcours en quelques mots ?

Je suis DJ/Producteur depuis près de 15 ans. Avec ma structure Suddenly, j’ai été programmateur du Redlight à Paris pendant 3 ans. J’y étais également DJ résident et j’ai pu jouer avec les plus grands DJ’s de la planète. Avec mes activités, je suis en contact avec tous les acteurs majeurs de la musique électronique : DJ’s, managers, organisateurs d’événements, journalistes, clubs…
J’ai aussi créé mon label Used Records avec E-Play l’année dernière.

Prysm a été lancé il y a quelques mois, peux-tu nous en dire plus sur cette radio nouvelle génération ?

J’ai lancé Prysm officiellement le 11 Octobre dernier. C’est une radio dédiée aux musiques électroniques, aux sons clubs et à la culture DJ. On joue tous les sons que vous pouvez écouter dans les clubs electro. Notre playlist intègre des DJ/Producteurs comme Deadmau5, la Swedish House Mafia, Mark Knight, Eric Prydz, Roger Sanchez, et également les tracks des plus grands labels comme Ultra, Stealth, Toolroom, Ministry of Sound
 

Comment as-tu eu l’idée de cette radio ?

J’ai constaté un manque dans le paysage radiophonique. Avec mon expérience du clubbing, j’ai analysé les attentes de notre cible sur la niche des musiques électroniques.
Ensuite, ma passion pour la radio m’a poussé à franchir le pas, et j’ai construit une équipe solide autour de moi. Avec Cédric Ligneul, mon associé de longue date dans Suddenly avec qui je partage tous mes projets, Angélique Cadoret. Nous avons tous des profils très complémentaires, et des réseaux de connexion intéressants à exploiter.

Prysm, c’est une webradio ?

Si vous le réduisez ainsi, oui. Mais je parlerais plutôt de « radio numérique » pouvant donc être écoutée sur les supports numériques comme les ordinateurs, les postes Wifi, et surtout les Smartphones qui sont aujourd’hui les premiers récepteur mobiles de radios chez les moins de 25 ans.
 

Vous êtes diffusés sur Goom Radio, pourquoi ?

Tout d’abord, je connais les fondateurs Roberto Ciurleo et Emmanuel Jayr depuis très longtemps. Nous avons beaucoup échangé au sujet de Prysm, et l’idée d’avoir dans leur bouquet une radio dance beaucoup plus « club » les a séduit.
De plus, Goom est désormais considéré comme un portail référence, l’ensemble du bouquet a approché les 10 millions de sessions d’écoute fin 2010. C’est pas mal du tout pour des radios dites « internet » !!

La force de Goom est quand même sa qualité sonore, le G-Sound. Est-ce que pour toi, ça a été un élément déclencheur ?

Oui, bien sur. Le G-Sound est une signature sonore brevetée, et le travail effectué sur le son de Prysm donne une vraie identité à la radio. C’est une manière de nous démarquer artistiquement par rapport à toutes les autres radios.
 

Vous êtes présents sur les réseaux sociaux ?
Evidemment ! Nous avons déjà nos comptes sur Twitter, Youtube, Dailymotion, Soundcloud, et bien évidemment notre page Facebook.
Internet est le centre du projet de toute manière. Nous sommes donc en train de finaliser notre site www.prysmradio.com sur lequel vous retrouverez des informations complètes concernant la radio, ainsi que l’intégralité des playlists de nos DJ shows.

Tout à l’heure, tu parlais de culture DJ ?

Oui exactement. Certaines radios qui jouaient ce rôle de précurseurs réduisent désormais leur culture DJ aux superstars David Guetta ou Bob Sinclar, et elles ont ouvert leur programmation en jouant plus de hits radio que clubbing,
Aujourd’hui, elles se ressemblent toutes. Notre objectif est clairement de playlister les tracks en premier. Diffuser le dernier morceau d’Eric Prydz (cf : The Reason) dès le jour de la sortie, ou encore le dernier Tristan Garner (cf : Fallin), l’un de nos talents français, cela nous paraît naturel.
 

Quels Djs peut-on retrouver sur la grille de Prysm ?

En journée, nous diffusons les dernières nouveautés des artistes tels que Deadmau5, Steve Angello, Dirty South, Michael Woods, Axwell, Eric Prydz… (cf question précédente) et en soirée, nous avons crée une grille de programme avec des radioshows. Vous pouvez retrouver Sander Van Doorn, Mathieu Bouthier, D.O.N.S., David Vendetta, Pete Gooding, Sami Dee, Keith Thompson, Jesse Voorn, la résidence du Space Ibiza, Greg Cerrone…
 

Tu n’as pas peur de la concurrence ?

Nous arrivons avec un projet plein d’ambition. Nous avons foi en notre projet et une grande passion pour notre métier. La concurrence devrait au contraire nous booster et nous pousser à innover. Faire mieux que le voisin, c’est toujours de la concurrence positive.

Il y a quand même beaucoup de radios sur ce créneau musical… Fun Radio, Contact, Radio FG…

Vous comparez 2 technologies distinctes : le numérique et la FM. Nous ne sommes qu’au début de notre aventure de radio numérique, et l’avenir nous appartient. Mais aujourd’hui nous sommes encore loin des audiences des réseaux FM, nous n’avons pas les mêmes moyens et nous misons sur des outils différents et originaux pour faire grandir notre audience…

Vous jouez à priori plus de nouveautés que les radios FM ?

C’est certain. Lorsque ces radios annoncent leurs nouveautés, elles ne le sont déjà plus vraiment sur Prysm, et encore moins sur les dancefloors. Être précurseur sur ce format musical est une volonté très forte.
Vous pouvez écouter Prysm pendant 4h d’affilée, je vous certifie que vous n’entendrez jamais 2 fois le même track… On diffuse du « vrai » son clubbing toute la journée, en ne fatiguant pas vos oreilles. Notre équipe de programmation travaille dur pour  et nous rendrons nos playlists publiques sur notre site internet pour appuyer notre discours.
 

Quels sont les futurs projets de développement de Prysm ?

Notre premier projet est de commencer un gros travail de promotion de la radio, dans les jours qui viennent. Nous irons à la rencontre des auditeurs pour faire connaître la marque, à travers des soirées, des festivals, des showcases… Nous travaillons également sur l’intégration d’acteurs majeurs du marché de la dance music.
Côté antenne,  nous allons annoncer de grosses arrivées rapidement, et le plus beau reste à venir évidemment, c’est tout ce que je peux vous dire aujourd’hui.

Tu as été présent sur beaucoup d’events pendant cette Miami Music Week,  quelles ont été tes impressions ?

La première impression est encourageante pour notre format musical. J’ai pu constater que sur le même week-end, l’Ultra Music Festival est capable de rassembler 300.000 personnes sur 3 jours, pendant que la Swedish House Mafia en rassemblait 15.000 sur un dancefloor monté sur la plage de South Beach.
Cette semaine à Miami, les clubbers sont venus du monde entier, et se sont tous rassemblés pour faire la fête, que ce soit dans les clubs, les pool parties, les festivals… Ce fut une ambiance très impressionnante, et la majorité des soirées étaient sold out.
La deuxième impression, c’est que la Swedish House Mafia a confirmé leur statut de superstar internationale en étant omniprésent sur tous les événements majeurs, et en ayant réussi leur Masquerade Motel, ce qui s’avérait dès le départ compliqué face à l’Ultra Music Festival.
Ensuite, la MMW sert surtout à rencontrer les personnes avec qui nous travaillons, à faire des nouvelles rencontres et à préparer l’année, ce que j’ai fait pour Prysm entre autre…

Des projets te concernant personnellement ?

Beaucoup de choses. Tout d’abord, mon radio show « Satisfy » qui connaît un beau succès sur Prysm. En tant que producteur, beaucoup de remixes en cours, des productions en préparation. Je dépense aussi beaucoup d’énergie dans mon label Used Records, ou mon plus grand plaisir est de dénicher des jeunes talents, et je peux vous dire que je suis gâté en ce début d’année.
Mais mon plus gros projet personnel reste Prysm Radio.