World Party Tour 2011 : Escales en Pologne et Serbie

World Party Tour 2011 : Escales en Pologne et Serbie
Partis pour près de 5 mois de reportages sur les plus grands festivals de la planète,
l’équipe du World Party Tour nous raconte …

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Heineken Open’er Festival : Prince, Coldplay, The Strokes, M.I.A. et Deadmau5 enflamment les plaines polonaises

C’est encore fraichement bronzés du soleil de Novalja (Croatie) que nous nous envolons pour la Pologne où le Heinekent Open’er Festival nous attend. Après une courte visite de la charmante ville de Gdansk, qui a des airs d’Amsterdam, nous nous dirigeons vers Gdinya, où le festival a pris ses quartiers. Après 2 avions, 2 bus et un train nous foulons enfin la terre du Open’er festival : Houra !

 

Une fois sur place, nous restons sans voix face aux dimensions pharaoniques du festival. En effet, l’Open’er est implanté du l’aerodrome militaire de Lotnisko où il jouit d’un espace quasi illimité pour accueillir les hordes de festivaliers et compte près de 9 scènes réparties sur 75 hectares, 150 artistes et 85 000 visiteurs par jour !

 

À peine arrivés sur place,  un feu d’artifice éclate pour saluer le 1er live de Coldplay en Pologne, la foule jubile, la fête peut commencer !

 

Après 2heures d’un show très émouvant, nous irons profiter des lives de Simian Mobile Disco et Caribou, nous rentrons à Gdansk pour nous reposer un peu.

 

Le 3ème jour du festival est marqué par le live très attendu de Prince, pour lequel une véritable armée de fans est massée devant la main stage. Annecdote amusante, l’illustre chanteur américain, très soucieux de son image et inquiet que les photos puissent trahir son âge avancé (53 ans) a interdit à tous les journalistes présents de prendre la moindre photo ou vidéo. Non seulement de lui même, mais pire encore de la main stage dans son ensemble ! Pendant le show, les femmes sont littéralement hystériques et répondent à chaque miaulement de Prince par des cris de groupies.

 

Dès la fin du concert, un nouveau feu d’artifice déchire le ciel pour célébrer les 10 ans du festival Open’er. Le spectacle est sublime, les foules s’arrêtent de marcher pour s’extasier devant les explosions de couleurs et la féérie du moment.

Puis nous nous dirigeons vers l’un des hangars à avion de chasse (rappelez vous, nous sommes sur un aérodrome) transformé en lieu de rave des 90’s par la marque Burn et où se produisent tous les artistes électro dont Mr Lex et Novika & the Last Robots. Eye contacts & danses sexy, l’ambiance est chaude dans la Burn Stage, très chaude ! Les premières lueurs du jour caressent nos visages, le temps est venu de rentrer…

 

Le programme musical du dernier jour est certainement le plus chargé. En effet après le live de the Wombats, c’est au tour de The Strokes de faire trembler la main stage et l’océan de fans réunis. Puis M.I.A, que nous avions déjà croisé au Sonar de Barcelone innonde le Lotnisko d’inonder le Lotnisko Airfield de ses  sonorités indiennes nasillardes. C’est d’ailleurs pour les fuir que nous irons participer à une Silent Disco dans un autre hangar transformé en club.

Enfin, nous profiterons du dernier concert de la main stage, le live du canadien Deadmau5 qui fut certainement l’un des shows les plus impressionnants de notre vie. En grande forme ce soir là, Joel Zimmerman (aka Deadmau5) avait emporté 4 costumes différents. Initialement déguisé en fantôme au début du set pour le plus grand sourire de ses fans, il poursuivra avec une tête de souris en mousse sombre avant d’opter pour une tête de souris en plastique rouge en blanc et de revêtir la plus impressionnante de ses têtes de souris,  un casque entièrement en LED capable de reproduire n’importe quel visuel sur le devant… extraordinaire ! Après 2 heures de live dont une partie en présence de sa ravissante chanteuse, la souris morte s’éclipse et nous courons profiter des 2 dernières heures de musique qui nous attendent  à la Burn Stage en présence de Catz & Dogs. Les clubbers s’éclatent, les DJs aussi. Le jour pointe de nouveau son nez, il est temps de quitter le Lotnisko Airfield pour voler vers de nouvelles fêtes !

 

Etape suivante du World Party Tour : L’incroyable Exit Festival en Serbie en présence de Jamiroquai, Arcade Fire, M.I..A, Deadmau5, Joachim Garraud, Fedde Legrand, Carl Craig, Steve Aoki, Digitalism, Joris Voorn, Paul Kalkbrenner, et bien d’autres dans une forteresse surplombant le Danube !

Exit Festival, Novi Sad – Serbie

Après la fraîcheur du climat polonais, c’est avec plaisir que nous débarquons sous le soleil brûlant de Serbie pour l’extraordinaire Exit Festival, 6ème étape de notre World Party Tour.

 

A peine arrivés à l’aéroport de Belgrade, nous voilà assaillis par la joyeuse équipe de l’Exit, qui nous propose de nous emmener en bus à Novi Sad où se déroule le festival. Après 2 heures de trajet à travers la campagne serbe, nous arrivons dans le centre de la ville qui semble totalement vivre au rythme de l’événement. En effet, les affiches de Jamiroquai et  Deadmau5 sont sur tous les murs, les autochtones ont recouvert les arbres et les abris bus d’offres de location d’appartements, et les rues sont juchées de stands de gadgets festifs et autres shots d’absynthe au miel… Autant de signes positifs quant à la qualité du festival et à l’ampleur de son affluence…

 

Arrivés sur l’Exit village, les bonnes surprises continuent… il y a un monde fou, venu du monde entier, une plage sur le Danube et deux scènes musicales pour l’animer. Après avoir planté notre dernière sardine au milieu d’une foret de « tentes 2 secondes » nous nous dirigeons vers la fameuse forteresse de Petrovaradin. Une fois sur place, une autre bonne nouvelle tombe, l’artiste Joachim Garraud (que nous connaissions auparavant) accepte notre interview, nous invite dans les backstages et à monter sur scène avec lui pour l’aider lors de son show. Décidément ce festival commence on ne peut mieux ! Dès la fin du show d’Arcade Fire, nous filons vers l’espace presse où Joachim accompagné de son sympathique assistant Benjamin sont en train de donner des interviews à quelques équipes de télé venues de toute l’Europe. Comme à chaque fois, le courant passe merveilleusement bien et Joachim répond à nos questions avec enthousiasme et humour. Une fois l’interview terminée, nous le suivons dans les tunnels de la forteresse franchissant uns à uns les barrages de sécurité vers le backstage artistes. Joachim en profite pour improviser avec bonne humeur devant notre caméra en marchant et pour nous raconter l’histoire passionnante du festival Exit. Nous apprenons alors que l’événement a été créé 11 ans auparavant par 3 étudiants de Novi Sad soucieux d’apporter une forme de sortie (d’où le nom Exit) spirituelle et divertissante à la jeunesse serbe en plein régime de Milosevic… Ce background politique, doublé du lieu extraordinaire qu’est cette forteresse du XVIIIème siècle participent tous deux à l’aura et au caractère unique du festival. Petit à petit le stress de la scène monte et Joachim se concentre sur son show, les traits légèrement tendus.

 

C’est à lui ! Nous le suivons caméra au poing sur la plus impressionnantes des 16 scènes de l’Exit, la Dance Arena ! Acclamé dès les premières notes de son show invasion, Joachim retrouve le sourire…  Confettis, canons à CO2, lives avec son clavier emblématique, et lancés de cadeaux personnalisés, les Space Invaders serbes en prennent plein la vue !

 

A la fin du show nous retournons dans les backstages avec Joachim où les rencontres passionnantes continuent ! Joël Zimmerman aka Deadmau5 vient d’arriver et les deux artistes échangent quelques mots. Total opposé de Joachim, Joël est froid et distant, son teint est blanc et son sourire absent… Qu’importe, le sympathique DJ hollandais Joris Voorn vient de débarquer à son tour, le ton de notre passage en Serbie est donné, il sera celui du privilège !

 

2h00 sonnent, Joachim doit déjà s’éclipser pour donner ses prochains concerts en Suède. Nous le remercions chaleureusement et lui disons à bientôt car nous recroiserons sur notre route au Tomorrowland en Belgique. Nous nous rendons alors sur la terrasse VIP, placée le long de la scène pour assister au live un peu décevant de Deadmau5, qui semble moins en forme qu’en Pologne la semaine d’avant… Puis c’est à James Zabiela de prendre les platines (et son ipad !) pour continuer de faire danser les 20 000 personnes de la Dance Arena. A 8h00 du matin c’est Joris Voorn qui conclura cette première nuit de fête avec un live endiablé rythmé par la présence de performers sur échasses, de danseuses ravissantes et de nouveaux jetés de confettis : la teuf, la vraie !

 

Il est 9h00 le soleil serbe semble déjà brulant, il est temps de rejoindre notre tente pour une courte nuit étouffante. Après quelques brasses dans le Danube et une sieste sur la plage du Exit village, nous rejoignons la forteresse pour les lives de M.I.A. de Editors  puis d’Underworld suivi par le cultissime Carl Craig.

 

Le moment fort de la soirée sera étonnamment pendant M.I.A. (nous avions peu apprécié  son show au Sonar et en Pologne) où nous serons invités à monter sur scène avec tous les photographes pour participer une mise en scène digne de « Paparazzi » dans laquelle l’artiste, Mathangi Arulpragasam, interprète sa chanson entourée d’une vingtaine de photographes dont les flashs crépitent dans tous les sens de manière très agressive :  très impressionnant !

De retour dans notre backstage artiste, nous croisons cette fois Carl Craig, qui semble enfermé dans une bulle, uniquement concentré sur son show à venir… Pendant ce temps c’est Underworld qui fait sauter et danser la Dance Arena au cours d’un live assez sombre. Nous croisons également Josh Ellis et Anthony Gadsen, 2 australiens membres de l’organisation du célèbre Future Music Festival en Australie en pleine tournée européenne des festivals pour en inspirer leur événement. Deux personnes pleines d’énergie et d’humour que nous surement amenés à croiser de nouveau sur notre route… A l’approche du soleil du 3e jour, nous jouons les vampires et fuyons ses rayons pour rejoindre le camp et dormir à même la plage…

 

Le soir venu, nous sommes autorisés à photographier le live de Jamiroquai dans le pit, comme nous l’avions fait en Croatie au In Music Festival. Mais cette fois Jay Kay est en très grande forme et porte enfin l’une de ses coiffes indiennes bleues qui ont fait son personnage pendant des années. La foule de la main stage ne semble pas avoir de fin, il est certainement l’artiste le plus attendu du festival. Autre artiste mémorable de la soirée, Fedde Legrand (21e mondial d’après DJ Mag) pour lequel la foule de la Dance Arena déborde d’énergie et les show des danseuses sont particulièrement sexy…

 

Le dernier jour, installés sur la terrasse VIP de la forteresse pour un de ces « Time Laps » du soleil couchant dont Romain Corraze – notre réalisateur – a le secret, nous rencontrons par hasard Steve Aoki et son agent Micheal Teane qui nous accorde une interview très sympa dans les poufs ensoleillés. A peine le temps de souffler que déjà Paul Kalkbrenner commence sa conférence de presse à l’autre bout de la forteresse !

Quelques photos de Portishead dans le pit de la Main Stage et nous retournons dans notre QG de la semaine, le backstage artiste. Steve Aoki, Paul Kalkbrenner, Digitalism, tout le monde est là, verre de champagne à la main et le sourire aux lèvres : la nuit va être magique !

 

Pour Digitalism, qui joue vers minuit la foule n’est pas encore très compacte, mais saute déjà dans tous les sens sur le titre « Idealistic ». Puis c’est l’arrivée du très attendu Steve Aoki qui nous ressort tout son show désormais classique, jets de champagne « à la Schumarrer » dans la foule,  hurlements dans le micro, puis vient l’heure du traditionnel bateau gonflable dans lequel il monte lui même avant de chavirer au bout de quelques secondes : très amusant ! Running gag de la soirée, un drapeau serbe a été envoyé sur la scène et Steve se prend pour le héro national en brandissant très haut la bannière et en hurlant « Serbiaaaa » ! La foule est littéralement électrique et ça continue à l’arrivée de Paul Kalkbrenner dont la musique autrement plus douce à l’oreille suscite l’émotion de la Dance Arena. A son tour Paul s’enroule dans le drapeau Serbe sous les cris de joie de ses fans serbes…

 

Pendant ce temps là nous sommes en coulisses à nous déguiser en robots et autres personnages étranges sous l’œil complice du manager des performers de Area 51, Spyke Toombs. L’un de ces costumes comporte une tête de robot dans laquelle les gens peuvent se voir grâce à système de caméra et d’écran, l’effet est très amusant et nous y prenons beaucoup de plaisir. Cerise sur le gâteau, voyant bien combien nous étions heureux de gouter à la vie de performer, Spyke nous habille cette fois en scaphandrier du début du XXe siècle et nous fait participer au grand final du festival sur la scène de la Dance Arena, armés de fusils à CO2, un moment incroyable nous sommes submergés par nos émotions, il sera difficile de descendre du nuage où nous venons d’être perchés…

 

La peau rougie par le soleil et les yeux plein d’étoiles, nous quittons la Serbie avec nostalgie pour notre prochaine destination du World Party Tour : la Belgique où les festivals de Dour, les Francofolies de Spa et l’incroyable Tomorrowland nous attendent !

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