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Le Printemps de Bourges 2016 – CHANSON / WORLD
Festival

Le Printemps de Bourges 2016 – CHANSON / WORLD

15 avril 2016
  • à partir de 15€
  • Styles varies
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Vendredi 15 avril – Le W et le Palais d’Auron – 19h30 à 02h30 – 34€
HAPPY FRIDAY
LUCIUS (USA)
Lucius est un orfèvre de la comptine, mais de la comptine pêchue, éclatante, presque
aveuglante à force d’être lumineuse. Au coeur du charme pétillant et romantique du groupe,
l’accord miraculeux de Holly Laessig et Jess Wolfe, duo vocal qui maîtrise à la fois la
splendeur de surface de la pop et toute la profondeur des sentiments humains. Ils ont créé
Lucius quand ils étaient étudiants à Berklee College of Music, la plus prestigieuse école de
musique des États-Unis, et leur exercice de travaux pratiques est devenu une radieuse
carrière.
SYNAPSON (FRANCE)
Si vous deviez expliquer Synapson à votre grand-père, il faudrait lui dire que ce duo parisien
est à l’électro de cette décennie ce que Dave Brubeck fut au jazz des années 50 : cérébral,
éclectique, lettré mais immédiatement accessible, construisant des structures singulièrement
étagées et pourtant limpides dès les premières mesures… Paul et Alexandre ont conquis
une position respectée avec une poignée de singles puis l’album Stendhal Syndrome en
2012, puis tout le bien que la critique pensait d’eux s’est confirmé avec l’album
Convergence.
GENERAL ELEKTRIKS (FRANCE)
Il a fallu attendre quelques années pour qu’Hervé Salters sorte enfin le quatrième album de
General Elektriks, titré To Be A Stranger. Il est vrai qu’il est redevenu un étranger en allant
s’installer à Berlin après quelques années aux États-Unis. Mais il a conservé son clavinet,
clavier vintage au son riche en émotions et en références élégantes – les meilleures années
de Stevie Wonder ou de Kool & the Gang, quelques dingueries jazz-rock. Avec son électrofunk
si personnel, il passe d’ambiances martiales à de subtiles mélancolies rétro-futuristes.
Un beau voyage entre vintage et aventure…
LILLY WOOD & THE PRICK (FRANCE)
Il fallait se réinventer. Déjà, Nili Hadida et Benjamin Cotto avaient vécu une aventure
extraordinaire : les premières chansons composées après une rencontre dans un bar, l’envol
avec le tube Down the Drain, la victoire de la musique catégorie révélation décernée par le
public… Puis sont venus le succès international de Prayer in C et de nouveaux sommets…
Alors Lilly Wood and The Prick ont cherché l’inspiration aux États-Unis, au Mali ou au fond
du Perche, et leur album Shadows a confirmé combien leur succès ne doit rien au hasard,
combien leur pop douce-amère colle à l’époque, à son besoin de consolation et à son goût
pour les émotions de l’entre-deux.
CARAVAN PALACE (FRANCE)
On a découvert Caravan Palace avec ses visites joyeusement anachroniques rendues à
Django Reinhardt sur son premier album en 2008 – l’invention d’un électroswing goûteux et
farceur. Après Panic en 2012, l’album (on n’essaiera pas de prononcer le titre)
poursuit l’exploration postmoderne de la mémoire du swing en braquant le projecteur sur les
temps du charleston, des ballades jazz d’Hollywood et des torch songs déchirantes au fond
de clubs enfumés. Mais, comme d’habitude, tout cela est teigneux, greasy, frénétique et
décalé.
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THE AVENER (FRANCE)
Le remix de Fade Out Lines de Phoebe Killdeer par The Avener n’a pas fait que lancer une
carrière. Ce titre irrésistiblement groovy et sophistiqué sonne autant comme un funk
graisseux au fond d’une usine désaffectée que comme la bande son d’un vernissage dans
une galerie trendy près de l’Élysée. Ensuite, Tristan Casara n’a plus eu qu’à poursuivre cette
alliance unique d’underground et de pop haut de gamme, à laisser affleurer les émotions
sous l’énergie, la mélancolie heureuse sous son impeccable science de DJ de club.
BILLIE BRELOK (FRANCE-CHILI)
Précédée par un énorme buzz, Billie Brelok avait été primée aux iNOUïs du Printemps de
Bourges 2014. Depuis, elle a beaucoup tourné et a pris le temps de peaufiner son flow
bilingue hispano-français avant de revenir. Entre Nanterre et Lima, elle balance toujours ses
lyrics hallucinants (dont le mythique Bâtarde) et irradie une image de guerrière existentielle
absolument unique dans le paysage français. Une rappeuse plus proche de l’esprit riot grrrl
que du rap de major, plus proche de Virginie Despentes que de Beyoncé.
SOOM T (ROYAUME-UNI)
Qu’est-ce qu’écoute une gamine d’origine indienne aux cheveux courts à Glasgow ? Eh bien
de tout : des tubes de Bollywood, du metal, Queen, Cypress Hill, des compil Motown… et
puis vient la révolte contre l’éducation stricte de sa famille et contre le sort fait aux filles, la
fugue, la conversion au christianisme, un double cursus en musique et journalisme avant de
se lancer vraiment dans la musique. Le flow incroyablement virtuose de Soom T et ses prod
ragga-soul délicieusement old school et pop font d’elle un ovni, totalement métisse et
totalement britannique. Nuff respect !
LA YEGROS (ARGENTINE)
Le monde est imprévisible et les frontières ne sont plus dessinées à la surface de la Terre.
Ainsi, les contours du pays de la cumbia ne sont plus seulement tracés en Amérique Latine.
Et ce n’est pas seulement parce que La Yegros pose souvent ses valises en France que sa
musique a fini par se déterritorialiser : déjà, quand ses parents avaient débarqué à Buenos
Aires avec leur cumbia du Nord rural de l’Argentine, cette musique provinciale et méprisée
commençait sa mue. La Yegros la poursuit allègrement en la mâtinant d’électronique et en la
nourrissant de ses rencontres, partout dans le monde, avec musiciens et publics.
ODEZENNE (FRANCE)
Odezenne ne recule devant rien : ni exploser les clichés du rap, ni autoproduire un concert à
l’Olympia, ni oser des audaces radicales dans ses clips (et risquer les « avertissements » sur
Youtube). Il est vrai que son univers est unique, avec son flow flottant, ses rythmiques
arythmiques, ses textes qui dégomment plein pot les consensus mous et les convenances
convenables. Ce trio bordelais a même eu l’honneur de publier à la rentrée 2015 son
quatrième album sur l’exigeant label Tôt ou Tard, habitué aux aventures hors normes.
NAAMAN (FRANCE)
Naâman se balade avec ivresse entre la Normandie et la Jamaïque. Peu importe qu’il doive
être étiqueté postmoderne, old school ou nostalgique : ce reggaeman français est un
généreux aventurier des rencontres et instille dans sa musique des humeurs soul, des
virtuosités hip hop et une connaissance encyclopédique de tous les styles vocaux made in
Jamaica. Avec son dernier album, Rays of Resistance, Naâman démontre à vingt-cinq ans
toute la sagesse gourmande d’un vieux routier du reggae. Tant pis pour les prétendues lois
de la géographie…
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Vendredi 15 avril – Les 22 Ouest et Est – 21h00 à 01h00 – 15€
BROKEN HANDS (ROYAUME-UNI)
Certains groupes ont des obsessions, et les Broken Hands pensent énormément à voler –
en Boeing 747, en avion de combat, en rêve… Le premier album du groupe de Canterbury,
Turbulence, paru à l’automne dernier, est tout entier consacré aux multiples modalités du vol
mais cela n’en fait pas un concept-album de prog rock. Bien au contraire, Broken Hands
envoie le boulet avec un lyrisme particulièrement tranchant et la même morgue stridente que
Kasabian ou Royal Blood (d’ailleurs, c’est le producteur de ces derniers qui a réalisé
l’album).
VANT (ROYAUME-UNI)
On aura fait le jeu de mots avant vous : ce soir, c’est au 22, la salle des Vant. Mais la salle
de rock que dirigeait Mattie Vant à Londres s‘appelait le Birthday. Mais, après avoir été
rocker solo dans son Newcastle natal, il ne tarde pas à abandonner la caisse pour la scène
en créant Vant, quartet indé londonien qui puise chez les Clash de White Riot, chez Rage
Against The Machine ou chez Eddie And The Hot Rods. Et, pour les médias britanniques, le
groupe incarne le retour du politique dans le rock garage.
BLACK HONEY (ROYAUME-UNI)
Anglais ? Comme si on n’avait pas remarqué cet accent trainard et franc comme un coup de
fouet, cette élasticité menaçante des phrases, cette hâblerie aussi vertigineuse que
naturelle… Black Honey est né à la mi-2014 et, pendant des mois, il n’existait que quelques
chansons courant sur le web et aucune information factuelle sur le groupe ne circulait. Mais,
après tout, qu’est-ce qui est plus important que ces titres psyché-grunge crâneurs, que cette
voix de fille mal élevée et sublime, que cette essence jouissive du rock qui parle trop fort ?
PAPOOZ (FRANCE)
Et si l’été durait pour toujours ? Dans ce cas, il ne ressemblerait sans doute pas à une vidéo
de kuduro ou à une publicité de village-vacances. Le soleil y aurait une lumière fourbue de
film Super-8, on irait à la plage sans ôter ses souliers, on écouterait Papooz sur toutes les
radios : une musique aussi mélancolique que joyeuse, comme du João Gilberto électrifié, du
Daniel Johnston avec l’accent ensoleillé, des chansons de colonie de vacances remixées par
le David Bowie berlinois…
LAST TRAIN (FRANCE)
« Un train fantôme avec des montagnes russes à l’intérieur », a dit Mathias Malzieu, leader
de Dionysos et président du jury des iNOUïS du Printemps de Bourges qui a couronné Last
Train l’année dernière. Les voici de retour avec leur rock qui bastonne dans la veine des
Queens of the Stone Age ou – plus tôt – des Stooges et de T. Rex à la fois. Furie électrique,
vocaux à l’acide, mur d’acier : ce quatuor venu d’Alsace se confirme comme l’astre qui
monte du rock français.
YAK (ROYAUME-UNI)
Entre Neu! et les White Stripes, entre Bauhaus et The Stooges, entre Pixies et Jon Spencer,
le jeune trio londonien Yak se fraye un chemin singulier dans la généalogie touffue du
garage et du rock indépendant, comme une sorte de psychédélisme punk qui fait émerger de
son profond chaudron de vacarme électrique des stridences krautrock, des attaques
brutales de sons énervés… et parfois des poussées d’adrénaline qui transforment ses
concerts en pandémoniums furieux. Rien d’étonnant à ce que Yak ait intéressé Third Man
Records, le label de Jack White.
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THE LIMIÑANAS (FRANCE)
« Enfin un groupe de jerk ! », disait le programme des iNOUïS du Printemps de Bourges en
2013, quand y sont passés The Limiñanas. Il semble que le fantasme de Lionel et Marie
Limiñana soit d’imaginer une résidence de Serge Gainsbourg à la Factory d’Andy Warhol, ou
une collaboration de Talking Heads avec François de Roubaix. Leur univers sixties so
French a enthousiasmé la presse et le business anglo-saxons. Un signe : ces amis de
Pascal Comelade sortent début 2016 un album avec Peter Hook de Joy Division et New
Order à la basse et aux choeurs.
Vendredi 15 avril – L’auditorium – 17h30 à 21h00 – 22€
NOISERV (PORTUGAL)
L’histoire de la musique populaire nous fait parfois rencontrer des personnalités calmement
isolées, comme des îles perdues loin de tout continent et à l’écart de tout archipel. Noiserv
est portugais, mais qui saurait l’entendre ? Ancien ingénieur informaticien, David Santos
aime passionnément les instruments au son limpide, qu’il empile et étage patiemment quand
il construit les structures de ses chansons – un folk post-Radiohead, une noisy acoustique,
un Mogwai revu par Yann Tiersen. Ce poète des formes et des atmosphères a fait de son île
un paradis de sensations suspendues et radieuses.
BACHAR MAR-KHALIFE (LIBAN)
Quand la guerre a chassé Bachar Mar-Khalifé de son Liban natal, il avait six ans. Mais il
chante en arabe et l’Orient est partout inscrit dans sa musique. Qu’il soit au piano, au
clavecin, aux percussions ou aux machines, tout est toujours emmêlé : Oum Kalsoum et
Pink Floyd, les comptines de son enfance et l’autotune, l’enseignement de son père oudiste
(le grand et libre Marcel Khalifé) et les grands espaces de Philip Glass… Son troisième
album, Ya Balad (littéralement : « Ô pays »), préfigure le monde à venir, à la fois enraciné et
les amarres larguées, méditatif et urgent.
MANSFIELD.TYA (FRANCE)
Depuis qu’elles sont venues pour la dernière fois à Bourges, au Printemps 2009, les deux
démiurges de Mansfield.TYA ont encore affirmé leur place dans le paysage rock français.
Entre folk bruitiste et post-rock poétique, l’aventure en duo de la violoniste Carla Pallone et
de la guitariste et chanteuse Julia Lanoë (également moitié du groupe énervé Sexy Sushi)
s’est encore enrichie de deux albums dont Corpo inferno, une des sensations les plus
hypnotiques de la saison dernière. Et plus leur musique apprend la retenue, plus elle se
révèle envoutante, sensuelle, hantée.
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Vendredi 15 avril – le théâtre jacques coeur – 20h30 à 22h45 – 25€
MARLON WILLIAMS (NOUVELLE-ZELANDE)
Le bluegrass, le blues ou le folk américain ont traversé quelques océans et poursuivi leurs
aventures très loin des États-Unis. Ainsi, le Néozélandais Marlon Williams invente une sorte
de country romanesque et tragique, hantée d’anges et de démons, profonde comme du
Steinbeck océanien. Ce métis aborigène a débuté – avec succès – à dix-sept ans dans un
groupe créé par son prof de sciences naturelles au lycée. Lancé en solo en 2013, il fait
entendre, sous le classicisme apparent de la forme, des chansons d’une radicalité
insoupçonnée à la première écoute.
DIONYSOS (FRANCE)
Mathias Malzieu a souvent semé de bribes d’autobiographie les chansons de Dionysos, tout
comme à ses romans et son film La Mécanique du coeur. Avec Vampire en pyjama, il
transforme une longue épreuve médicale personnelle en un conte de fées rock et lyrique.
Aurait-on pu imaginer qu’une aussi féconde frénésie naîtrait de ses séjours en chambre
stérile ? La nuit fantasmagorique du nouvel album de Dionysos est peuplée de rencontres,
de sensations, de visions troublantes. Après avoir si souvent enflammé le grand chapiteau
du Printemps de Bourges, le groupe vient présenter sa nouvelle création avec trois soirées
intimes au théâtre Jacques Coeur.
Vendredi 15 avril – Le Palais Jacques Coeur – 21h30 à 22h45 – 25€
« LES NOCTURNES DU PALAIS JACQUES COEUR » AVEC LE SOUTIEN DU CENTRE DES MONUMENTS NATIONAUX
Le Centre des monuments nationaux est heureux de s’associer au Printemps de Bourges pour
accueillir quatre concerts au Palais Jacques Coeur, offrant ainsi à de nombreux festivaliers
l’opportunité de découvrir en musique la richesse du patrimoine français. Cette année un
nouveau cycle de créations originales autour du piano solo, avec Katerine, Dominique A et Jeanne
Cherhal, ainsi qu’une soirée un peu particulière où le fado s’invitera dans la cour du Palais, porté par
la voix de Katia Guerreiro, héritière désignée de la grande Amália Rodrigues.
DOMINIQUE A (FRANCE)
En fin de tournée d’Éléor, Dominique A réserve un événement exceptionnel au Printemps de
Bourges : dans le décor exceptionnel du Palais Jacques Coeur, il va « réunir les petites
orphelines », comme il le dit lui-même. Chansons enregistrées mais écartées des albums,
démos parues en face B d’un single, titres n’ayant été diffusés que sous la forme de bonus
ici ou là… Cette exploration par l’artiste lui-même de sa « discographie parallèle » va
évidemment combler ses fans mais aussi apporter une autre vision subjective de son oeuvre.
Et il est bien possible qu’il fasse aussi entendre quelques reprises inattendues…
Vendredi 15 avril – église Saint Pierre – 20h30 à 23h – 25€
EMILY LOIZEAU – RUN RUN RUN (HOMMAGE A LOU REED) (FRANCE)
Lou Reed n’est pas seulement la voix tranchante du Velvet Underground ou le sombre
prophète de Walk on the Wild Side. Son imposante oeuvre poétique et musicale est un
monument que, quelques mois après sa mort, fin 2013, la chanteuse Emily Loizeau
commence à explorer méthodiquement pour les besoins d’une soirée au Marathon des mots
à Toulouse. Derrière les tubes incontournables, elle découvre un trésor de chansons
ignorées, une poésie noire et émouvante, un regard tendre sur le monde et la vie. Et elle
réalise combien les chansons de Lou Reed conviennent à sa voix chaude et rauque…
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BIRDS ON A WIRE (FRANCE-BRESIL)
Au commencement, ce devait être pour quelques dates, comme une récréation dans le
parcours touffu de Rosemary Standley, la chanteuse du groupe Moriarty, en compagnie de
la violoncelliste et chanteuse Dom La Nena. Il en a résulté près de trois ans de concerts et
un album magnifique. Ces deux artistes qui revendiquent leur enracinement folk se
souviennent de leur parcours dans la musique classique et abordent comme de la musique
de chambre un répertoire éclectique allant de la musique brésilienne au cabaret allemand et
de Leonard Cohen à Fairuz. Un troublant voyage.

Printemps de Bourges

22 Rue Henri Sellier - Bourges 18000