Interview exclusive SoonNight : Corneille

Interview exclusive SoonNight : Corneille

SoonNight s'est entretenu avec Corneille, on vous dit tout !

Des confidences exclusives !

Bonjour Corneille, pouvez-vous nous faire un résumé de toute votre carrière ?

En résumé, je suis d’origine Rwandaise, je vis au Canada depuis plus de 20 ans maintenant. J’ai fait un premier album il y a 15 ans (en 2003) intitulé Parce qu’on vient de loin qui est sorti dans un premier temps au Canada et qui a connu par la suite, un réel succès en France). Entre temps, j’ai fait 6 albums et je viens de terminer le 7ème qui n’est pas encore sorti.

Parlons de votre dernier album, comment vous est venu l’idée de l’album Love & Soul ?

Je m’en suis servi comme prétexte pour chanter et pour renouer avec le plaisir du chant. Au début, je suis rentré dans le domaine de la musique en pensant qu’on ne faisait que s’amuser et au fur et à mesure, je me suis rendu compte que c’était plus complexe. J’avais l’impression d’avoir perdu de cette liberté, j’avais besoin d’une respiration et le moyen que j’ai trouvé, c’était de chanter les chansons des autres et notamment celles qui ont bercées mon enfance. Je souhaitais tout simplement interpréter et revenir plus fort par la suite.

Quelles personnes vous ont inspirées pour cet album ? C’est devenu un album hommage à certains artistes, comme George Michael. C’est un hommage à mon enfance, chaque titre est une sorte de photo audio d’une partie de mon enfance. Il y a bien sûr des artistes qui m’ont inspiré, comme Sade, Tracy Chapman ou encore Lenny Kravitz.

Quelle est votre chanson préférée dans l’album Love & Soul ?

Sur cet album…c’est compliqué ! Mon titre préféré est « Smooth Operator » de Sade car j’aime l’interpréter, mais celui qui m’a le plus surpris par son rendu c’est « Wicked Game » de Chris Isaak, j’ai mis ma touche personnelle et je suis fier du rendu.

Vous avez collaboré avec quatre producteurs talentueux (Ofenbach, Joe Rafaa, Fred Savio et Thierry de Cara) comment se sont passées ces collaborations ?

Il y a eu des collaborateurs qui m’ont été proposés par mon équipe comme Thierry de Cara et Ofenbach, ils correspondaient parfaitement pour cet album. Joe Rafaa, c’est un jeune réalisateur français qui est bourré de talent et que je suis depuis quelque temps. Je voulais choisir des gens que je suivais depuis longtemps, la collaboration s’est très bien déroulée, les propositions m’ont plu à chaque fois.

Vous avez également écrit un livre «Là où le soleil disparaît » en 2016, pouvez-vous nous en parler ?

J’ai réalisé ce livre car j’avais besoin d’expliquer un certain nombre de choses, il y avait un côté thérapeutique là-dedans. En chanson, nous ne pouvons pas toujours tout dire, nous disposons de beaucoup moins de temps pour raconter une histoire, c’est compliqué. Au fil des albums, je manquais d’espace pour raconter certaines choses et comme j’ai une histoire de vie assez chargée, j’avais envie d’écrire, je voulais transmettre aussi à mes enfants et témoigner du génocide par exemple. Je me suis donc dis que j’allais mettre ça sur papier, j’ai trouvé une nouvelle passion. Ca permet de se libérer et je compte bien en faire un autre.

Comment les fans ont-ils accueilli ce projet et comment avez-vous vécu cette expérience ?

C’était une super expérience que je vais réitérer. Concernant mes fans, j’ai fait la rencontre d’un tout autre public avec le livre. J’ai rencontré des gens qui ne s’intéressaient pas forcément à ma musique, mais qui sont venus à moi grâce à ce projet.

Quel est votre meilleur souvenir depuis le début de votre carrière ?

Le plus beau souvenir que j’ai… il y en a plusieurs… mais celui qui me vient en tête tout de suite est celui de ma première vraie scène parisienne, c’était dans une petite salle qui s’appelait « le puce café » et c’était quelques mois après la sortie de mon premier album au Canada, il n’était pas encore sorti en France. Mon label avait alors organisé un showcase pour les premiers fans et je m’attendais à un public qui allait me découvrir, mais en réalité, tout le monde connaissait chaque phrase de mon album par cœur. Je me suis demandé comment c’était possible car ils n’avaient pas l’album en France et c’était bien avant les réseaux sociaux. En réalité, ils s’étaient arrangés pour avoir l’album canadien, c’était un moment magique, je me suis rendu compte que j’avais créé une œuvre.

Quels sont vos projets à venir ?

Un nouvel album qui est déjà réalisé et qui sortira en février prochain à priori. Pour l’instant je vais me concentrer sur ce projet, c’est ce qui m’a occupé tout l’été et c’est ce qui va m’occuper toute l’année prochaine.

Pour terminer, avez-vous un conseil à donner à ceux qui souhaitent se lancer dans le domaine musical ?

Eh bien je dirais tout simplement de se faire confiance et ne rien lâcher.

Merci à Corneille !