Le milieu de la nuit Parisiens est-il menacé ??!

Le milieu de la nuit Parisiens est-il menacé ??!

En 2017, 210 bars, restaurants ou discothèques de la capitale ont connu une fermeture administrative temporaire (de 15 jours à 6 mois). Un chiffre en augmentation de +17,15% par rapport à 2016, selon les chiffres fournis par la préfecture de police. Et pour le seul mois de janvier 2018, 30 bars et établissements de nuit ont été obligés de cesser leurs activités. Parmi eux : les Nuits Fauves dans le XIIIe (fermé 1 mois suite à l’intoxication de 3 personnes ayant consommé la « drogue du violeur »), la Machine du Moulin Rouge (XVIIIe), fermée 15 jours après une bousculade dans la rue, ou l’Elysées Orient sur les Champs-Elysées, fermé 2 mois suite à une rixe rue de Ponthieu « ayant son origine dans l’établissement ».

Les avertissements aussi se multiplient. « Tous mes confrères ont une menace de fermeture sous le coude, les courriers se multiplient », rebondit ce propriétaire de plusieurs établissements, accusé pour sa part de « trouble à l’ordre public ». « On me menace de fermeture parce qu’un couple de clients alcoolisés a insulté un policier en sortant de chez moi ! ». Le courrier qu’il a reçu évoque également des nuisances sonores, après des plaintes de riverains.
Henri de Beauregard, avocat du SNDLL (Syndicat national des discothèques et lieux de loisirs), s’étonne lui de la systématisation des fermetures courtes, pour 15 jours. « C’est une manœuvre destinée à court-circuiter la saisie du juge des référés », défend l’avocat. « Et ça met en péril les clubs, qui doivent continuer à payer leurs salariés pendant cette période », abonde Bruno Blanckaert, vice-président de la chambre syndicale des lieux musicaux et festifs. « 15 jours de fermeture, pour un établissement, c’est un arrêt de mort économique ».


Source: Le Parisien / Image: Maxime Chermat & Pixabay