15 Juin 2012
Ce site a une histoire riche et complexe. Au XIIIe siècle, ce sont des champs de vignes bordés par l’enceinte de Philippe Auguste (l’actuelle rue Monsieur le Prince). Louis IX (le futur saint Louis) les offre aux frères de saint François qui ont décidé de s’installer à Paris. Les moines de cet ordre sont surnommés “cordeliers”, à cause de la corde qui ceint leur robe.
De 1234 à 1571, ils construisent à cet endroit un important couvent qui comprendra une école de théologie, deux cloîtres, des jardins, une vaste église et un important réfectoire, seul élément qui subsiste aujourd’hui de cette abbaye. Cette communauté des cordeliers sera un centre d’enseignement renommé accueillant un grand nombre d’étudiants, en concurrence avec la Sorbonne.
En 1789, cet ensemble immobilier est remis à l’État. Dans le réfectoire, se tiennent alors les séances de la société des droits de l’homme et du citoyen, le club des Cordeliers. Le corps de Marat y sera exposé au peuple au milieu des livres de la bibliothèque conventuelle.Après la révolution, l’État décide d’organiser les études de médecine et de créer une école de santé. La médicalisation du site du 15-21 rue de l’Ecole-de-Médecine est décidée vers 1795. L’église est d’abord détruite puis le reste des bâtiments vers 1802. Seuls subsistent le réfectoire et le cloître.Six pavillons sont construits pour accueillir les « exercices cadavériques ».