Un week end au K Live!

Un week end au K Live!

Un week end à Sète, on évoque ses canaux, l’étang de Thau et depuis 2008, on pense également au K Live, un festival alliant musique et street art pour le plus grand bonheur des aficionados. Pour vous, j’ai testé un week end à Sète durant ce sompteux festival prenant d’assaut la petite cité méditerranéenne.

Dès mon arrivée, on me fixe des objectifs, ça ne rigole pas. À peine les valises posées, je prends mon courage à deux mains pour courir les petites rues charmantes sous un soleil caniculaire. Premier stop, LA FONDATION rue Frédéric Mistral. Pour sa 3ème édition, l’exposition KLASH renoue avec son concept originel : confronter le Street Art à l’Art Contemporain. Deux artistes, Pokras Lampas et Sebastien Preschoux représentant chacun une de ces tendances cohabitent, le temps du festival, dans un lieu insolite. Le premier artiste nous ouvre les portes de son art par la calligraphie à grande échelle. À la Fondation, il investit les murs en offrant de grandes fresques monochromes sur fond noir. Sebastien, quant à lieu, a su créer une confusion visuelle grâce à l’art optique. Son travail, ne se limite pas à une production en 2D, mais trouve une correspondance en 3D par le biais d’installations de fils.
La visite continue dans les ruelles de la ville où la Mairie alloue chaque année de nouvelles facades. Jan Kalab, Clet, Stew & Bault sont les artistes misent à l’honneur pour cette édition.

le Théâtre de la Mer, qui est le berceau musical de ce festival. En background, la mer dans toute sa splendeur. Ensuite, on suit la mer pour se rendre sur la corniche, magnifique boardwalk dédié aux pédestres et cyclistes pour longer la Méditerranée et sortir du cadre des canaux de la ville. L’appel de la baignade est trop fort, je découvre au fur et à mesure de ma ballade de magnifiques petites criques où il fait bon vivre. Quelques jeunes se sont retrouvés entre potes pour profiter du soleil en attendant les exam. Sable chaud, petite eau à 21 degrés, c’est un véritable paradis. Devant moi, une maman et ses deux chérubins blonds – dans une autre vie, ces petits-êtres aux cheveux bouclés & mine un peu bougonne, auraient pu être dit la descendance de Julien Doré & moi-même (private joke).
Le temps défile à une vitesse folle et 20h30 arriva vite, il est l’heure de se rendre au Théâtre de la Mer où nous attendent The Geek & VRV, qui ont la lourde tâche d’ouvrir les concerts. Une guitare, des machines, on s’ambiance progressivement avec une bière bien fraîche. Le public reste relativement statique devant ce trio, révélé fin 2013 grâce à leur track ‘It’s Because‘ diffusé sur la chaîne Youtube TheSoundYouNeed et sur Nova, tout en contemplant le background. Subtilement, on glisse du funk au Jazz mais toujours sous des kicks electro. Le mix est osé mais maîtrisé.
 

Ensuite se présente devant moi, Isaac Delusion, LE groupe que j’attendais avec impatience avant de les voir à la Fête de la Musique – Place Denfert Rochereau. La voix lancinante de Loïc séduit le public en deux temps trois mouvements. Il convie les ‘jolies’ filles à frôler le dancefloor pour créer une proximité entre le public et eux. 1 an après la sortie de leur premier album, le charme opère toujours, srutout lorqu’on entend ‘Children Of The Night‘…
FKJ est sûrement MA révélation de ce festival puisque je n’étais pas préparée à écouter ce qu’il allait nous présenter. Tout juste revenu d’un US tour, French Kiwi Juice a su ambiancer le Théâtre de la Mer après quelques notes. Sa musique solaire, reconnue dans le monde entier, participe au rayonnement de la nouvelle ‘french touch’ dont il est l’un des nouveaux fers de lance. Le set up de prodige est juste impressionnant : synthés, guitare, controleurs et j’en passe. Celui qui a été découvert en 2013 par ‘Lying Together‘ et après plusieurs EPs qui ont essuyé de très belles critiques comme ‘Take Off‘ ou encore ‘Time for a change‘, poursuit son cheminement avec simplicité et compte bien s’installer sur la durée.
Comment mieux finir ce day 1, qu’en compagnie du french band par excellence : Jabberwocky. Musicalement, ce trio sublime les voix féminines mais sur scène, j’ai réellement du mal. J’ai beaucoup plus de facilité à écouter leur musique dans mon salon qu’en festival.

Après une nuit ultra courte, direction Bouzigues par bateau pour aller visiter des parcs à Huîtres et ainsi déguster ces célèbres huîtres, véritable terroir local : « Charnues, les huitres de Bouzigues offrent croquant et fondant aux amateurs de coquillages. Avec leur goût très typé, elles dévoilent une fabuleuse saveur de noisette légèrement iodée, qui leur confère alors une délicate persistance en bouche« . Le midi, dégustation de la Tielle, spécialité Cettoise à base de produits de la mer et sauce tomate, enfermés dans un chausson. Pour digérer quoi de mieux qu’un bon bol d’air pur au large sur un petit pêche promenade, suivi d’un cours de Paddle sur l’Etang de Thau.
 

 

Après une si belle journée, il est temps de reprendre ses esprits pour finir à au Théâtre de la Mer pour la seconde session musicale.
Le soleil brille encore et il est temps d’acclamer Slow Magic, artiste atypique au masque déluré. Il est très difficile de décrire ce personnage comme sa musique. Depuis la sortie de son 1er album ‘Triangle‘, sorti en 2012, il défend sa musique aux quatre coins du monde aux côtés d’artistes internationaux tels que Gold Panda ou XXYYXX. Celui qui découd la Future House avec des sonorités empreintées au jazz, dub ou encore R’n’B. Un éclectisme qui a encensé le public du K Live.
Pour attendre le sunset, quoi de mieux de Romare. Le seul anglais de la bande fait irruption avec sa musique ultra colorée. En utilisant des samples provenant de vieux documentaires, il produit un son liant instrumentations africanisantes, voix perchées et musique électronique. Il sait allier la House, avec des kicks plus downtempo tout en conservant le côté ultra dansant. Le public se lève pour ROMARE!!!
Cela faisait des semaines que j’attendais de voir Dream Koala en live et c’est chose faite. J’aurais juste aimé inverser entre Romare et Dream Koala car la musique de ce dernier est largement plus planante #chillwave et mérite un cadre enchanteur… Grâce à ses parents – fils de la chanteuse brésilienne Eloisia (du groupe Nouvelle Vague) et du chanteur-guitariste brésilien Marcello Ferreira, il baigne dans la musique depuis sa plus tendre enfance. L’an dernier, il sort un EP nommé ‘Earth. Home. Destroyed.‘ dans lequel il expose clairement ses préoccupations sur l’humain et les questions écologiques et il y a  quelques jours, il dévoile l’incroyable clip de Earth, qui est sans doute LE clip de l’année. Si vous ne connaissez pas cet artiste, vous serz obligé de le suivre après la vue de ce clip…

 

Pour clôturer ce day 2, un décor se met en place. Fakear et son band fait irruption. Malheureusement, le violoncelle manque à l’appel et cela se fera ressentir sur le live. Planquer dans sa prison Batmano-lotusesque, Fakear propose une setlist ultra variée, offrant des classiques mais également des tracks de son nouvel EP ‘Asakusa‘. Cette fois-ci, aucune culotte ou soutien-gorge n’arrive sur scène mais une bande d’hurluberlus monte sur scène pour kiffer. Heureusement que le service de sécu a été assez réactif pour les pousser vers la sortie… Côté light, le show était à la hauteur du décor, juste sompteux.
 

Côté mode, l’un des partenaires était Damoiseaux, qui a offert des caleçons aux artistes présents. Côté look, FKJ était le mieux looké avec un tee shirt impression papier et le moins looké Fakear avec un short plus que douteux, je lui conseillerais à l’avenir de porter des shorts en jean.
 

#KliveFestival