Notre avis sur le film ‘Nothing But The Beat’ consacré à David Guetta…

Notre avis sur le film ‘Nothing But The Beat’ consacré à David Guetta…

Nous étions présents à l’avant-première du film ‘Nothing But The Beat’ au Grand Rex à Paris Samedi dernier. Consacré entièrement au parcours et au succès fulgurant de David Guetta, ce film, produit par la boisson énérgétique Burn, a attiré un large public… Notre reporter Olivier Genillon nous fait le bilan de sa soirée…

Nous arrivons à 21h devant le Grand Rex où une foule assez importante se masse déjà devant le Grand Rex, malgré une pluie battante. Pour nous, l’accès sera rapide car on nous équipe d’un précieux bracelet, qui nous donne d’ailleurs accès à un cocktail bien agréable avant le début de la projection du film. DJ’s, directeurs artistiques en tous genres, fans, noctambules, familles… La foule est vraiment très hétéroclite sur place.

Nous nous dirigeons ensuite vers la salle de projection (encore vide) et en profitons pour nous choisir des places de choix. A côté de nous viendront s’asseoir Gregori Klosman et Quentin Mosimann. Sur chaque siège, un sac « F*** Me I’m Famous » a préalablement été déposé. On y retrouve notamment un t-shirt, un porte-clé, une canette et la compilation de la célèbre soirée de David Guetta. A 22h15, tout le monde (ou presque) a gagné son siège. Antoine Baduel, directeur de FG Radio, apparaît alors sous un tonnerre d’applaudissements et annonce la venue imminente de David Guetta sur la scène du Grand Rex, avant même que ne débute la projection. Toute la salle commence alors à scander « David ! David ! ». Mais le DJ ne montera finalement pas sur scène avant le début du film…

La salle plonge alors dans l’obscurité, le silence se fait, le film commence.

David Guetta apparaît alors à l’écran et il présente rapidement comment la House Music est née. Il explique notamment que le disco disparaissait peu à peu et que le seul moyen pour les DJ’s de l’époque de continuer à jouer cette musique était de sampler les faces B et d’y ajouter des boites à rythmes. De là serait née la house…

Entre deux séquences d’images extraites de ces différentes dates à Ibiza ou sur les festivals, David raconte ses débuts à Paris, à l’époque où il jouait gratuitement et où son ambition première était de devenir résident d’un gros club. Il parle ensuite de ses débuts dans la prod il y a 10 ans, et notamment de sa rencontre avec Chris Willis, qui était alors chanteur de gospel.

Quelques minutes d’images du maestro sur scène s’enchaînent, parmi lesquelles on le voit notamment raconter que, malgré l’expérience, il lui arrive encore parfois d’avoir le trac avant son set, comme à la Brixton Academy par exemple.

David raconte ensuite le début du mélange qui s’est opéré entre hip-hop/r’n’b et house music. Kelly Rowland explique à l’écran qu’après avoir entendu l’instru de ‘When Love Takes Over’, elle a demandé à David d’écrire et de chanter pour donner la version du track que tout le monde connaît aujourd’hui. Différents artistes de la scène hip-hop avec lesquels David a collaboré (Snoop Dogg, Will I Am, Flo-Rida, Usher…) apparaissent tour à tour à l’écran en se voulant unanimes sur le fait que ce rapprochement entre house music et hip-hop/r&b a démocratisé la dance aux USA et même dans le monde. A ce propos, on voit Akon s’amuser en affirmant : « On a fait ‘Sexy Bitch’ en une journée, et ça a changé le monde ! »

David et Cathy Guetta reviennent ensuite sur leur parcours à Ibiza. Après un premier voyage sur l’île, ils en sont revenus émerveillés et bien décidés à « conquérir » les clubs ibizencos. On les voit notamment en train de distribuer des flyers et faire de la promo sur les plages d’Ibiza. Dans le film, Cathy ajoute d’ailleurs : « Notre force, c’est le travail… On travaille énormément. Aux débuts de la Fuck Me à Ibiza (en 2000), j’étais enceinte et je dansais sur les plages pour faire la promotion de la soirée. » David ajoute : « On a commencé tout petit, par une soirée de 200 personnes au Space… ». Le couple admet alors volontiers que chacun a sa part du boulot : David la musique et Cathy tout le business qui entoure la musique de son mari. Cathy et David reviennent ensuite sur leur relation, disant notamment que leurs différences de tempérament ont permis d’établir un juste équilibre, ce qui rend leur relation si forte.

Des images de la Fuck Me au Pacha Ibiza défilent alors, dans lesquelles on peut notamment voir le DJ français aux platines. Et je dois avouer que j’ai été surpris par certaines techniques qu’on le voit utiliser sur les images et qui prouvent qu’en terme de deejaying, il est loin d’être un charlatan. Les 2 Many DJ’s iront même jusqu’à dire que David Guetta est le meilleur DJ du monde, notamment grâce à son aura sur la foule lorsqu’il se produit et sa capacité à savoir ce qui va plaire à son public.

La fin du film approche et il est alors question de son dernier album ‘Nothing but the beat’, dans lequel il a voulu également faire un retour aux sources, avec des sonorités plus underground (sur le deuxième disque de l’album). David conclut en disant que jamais on aurait pensé que la house et le dj prendraient un telle place. On est passé du simple salarié de discothèque qui travaille dans l’ombre au statut d’artiste reconnu par tous.

Le générique apparaît, les applaudissement retentissent et les premiers échanges commencent entre les spectateurs.

Antoine Baduel refait alors son entrée et appelle David Guetta à le rejoindre sur scène. Le DJ monte sur scène acclamé et applaudi par l’assistance. Non sans émotion, il remercie la salle ainsi que ses proches qui l’ont soutenu depuis ses débuts : Frédéric Riesterer avec qui il a composé bon nombre de tracks, son manager et, bien entendu, sa femme Cathy. Ils monteront tour à tour sur scène pour le rejoindre.

Globalement, j’ai passé un bon moment devant ce film documentaire et je n’ai pas vu le temps passer. Ce film donne une bonne image des Guetta (Cathy apparaît vraiment comme sympathique), mais également une bonne image de la culture DJ. J’ai également apprécié les interventions des différents artistes, dont Laurent Garnier et Pete Tong qui sont, pour moi, de vrais « baromètres ». Finalement, qu’on aime ou non le travail de David Guetta, après le film, on ne peut que reconnaître qu’il a largement contribué à démocratiser et « exporter » l’univers DJ et la Dance Music dans le monde…